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LE NOUVEAU MONDE ET L'ANCIEN (1783-1814) - HISTOIRE DES ETATS-UNIS

Publié le 19/01/2012

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Ces sentiments jouèrent à plein au moment où s'accrut la tension entre les deux peuples anglo-saxons à propos de l' impressment, c'est-à-dire de l'enrôlement forcé des marins. Il était de tradition, dans la marine britannique, de constituer les équipages en recourant à cette méthode brutale et inique : des. brigades de recrutement embarquaient de force non seulement des hommes hébétés par l'ivresse que l'on allait chercher dans les bouges des ports britanniques, mais des marins en service actif sur les bateaux de commerce arraisonnés en pleine mer. La guerre vint aggraver le besoin d'effectifs : à mesure que les années passaient et que les conditions de service dans la marine britannique devenaient plus pénibles encore, les désertions se firent plus nombreuses; beaucoup de marins s'échappaient pour joindre des bateaux américains où il leur était alors facile de se prétendre citoyens des Etats-Unis. Mais la Grande-Bretagne, comme la plupart des pays à l'époque, refusait à ses sujets le droit de renoncer à leur nationalité pour devenir citoyens d'une autre nation (ce qui mettait en cause l'existence même des Etats-Unis, cette nation d'émigrants). Par contre, elle s'était arrogé le droit, qu'elle prétendait imprescriptible, de se saisir des déserteurs, où qu'ils se trouvassent ; en vertu de quoi, les vaisseaux de la marine britannique ne se faisaient pas faute d'enlever aux navires de commerce étrangers tous les hom....

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« ses postes de l'Ouest pour protéger le commerce de four­ rures qu'elle entretenait avec les Indiens (hostiles pour la plupart aux Américains) et qui était une source d'irritation constante pour les pionniers.

Du côté de l'Espagne, la situation n'était pas plus satis­ faisante : on n'était arrivé à s'entendre ni sur la question de la frontière, ni sur celle de la navigation à l'embou­ chure du Mississipi : l'Espagne ferma même les bouches du fleuve à la navigation américaine entre 1784 et 1788 et continua ensuite à prélever des droits de douane sur les marchandises de la République fédérale.

Le mouvement vers l'occident avait acquis une telle force que des groupes se formèrent clandestinement aux Etats-Unis en vue d'al­ ler fonder un nouvel Etat dans l'Ouest, peut-être sous la protection de l'Espagne, mais certainement non rattaché à la République.

Néanmoins, quand le nouveau Gouvernement fut entré en fonctions, il apparut clairement que les Etats-Unis étaient assurés de survivre.

Une des plus grandes réussi­ tes des Fédéralistes est d'avoir réglé, par deux traités im­ portants, bon nombre des questions de voisinage les plus épineuses: c'est à George Washington qu'en revient le mé­ rite principal, car c'est lui qui, le premier, comprit que l'essor de la jeune République dépendait de la solution don­ née à ces problèmes.

Le traité Pinckney, négocié avec une Espagne débilitée et signé en 1795, fixa le tracé de la frontière du sud-ouest, concéda aux Américains le droit d'entreposer librement des marchandises à l'embouchure du Mississipi et- point capital -reconnut la liberté de la navigation sur le fleuve, pris comme frontière au-dessus du 31" p::rral­ lèle.

Avec la Grande-Bretagne, les négociations furent plus longues et le traité plus complexe, plus lourd de conséquen­ ces pour le développement des Etats-Unis.

Cet accord fut l'aboutissement de ce qu'un historien américain, Bradford Perkins, a appelé « la politique du premier rapproche­ ment», tendance qui se dessine, de part et d'autre, peu après la fin de la guerre d'Indépendance.

On a vu plus haut dans quelle estime les Fédéralistes tenaient la forme. »

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