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LE PÉROU (géographie psychique)

Publié le 04/11/2011

Extrait du document

Au sud du Cerro de Pasco il ne subsiste que 2 cordillères

encadrant un haut plateau, et, comme en Equateur,

ces cordillères sont surmontées de volcans souvent

couronnés de neige; des dépôts volcaniques recouvrent

le plateau central. Ce dernier se décompose en plusieurs

bassins fermés car les eaux ne peuvent traverser les chaînes

du pourtour, c'est pourquoi dans les parties les plus

déprimées de ces bassins on trouve soit des nappes

d'eau salée, soit des lacs d'eau douce, le plus méridional

de ces lacs est aussi le plus important; c'est, à cheval sur

la frontière entre le Pérou et la Bolivie, le lac Titicaca

aux eaux d'un bleu profond, véritable petite mer située

dails un cadre grandiose à plus de 3 000 m d'altitude au

coeur d'une région dont le climat est plus doux que celui

du reste des hauts plateaux.

« Ici aussi l'aridité augmente vers le sud où les forêts denses et les alpages des pentes septentrionales sont remplacés par des formations de broussailles appelées « puna » et qui nourrrissent des troupeaux de lamas et d 'alpagas recherchés pour leur laine.

Les versants des bassins portent encore des traces des minutieux travaux réalisés par les Quechuas, ils avaient aménagé des terrasses sur les pentes et c'est là que se trouvaient les cultures; mais lorsque les indigènes furent arrachés à leurs terres pour aller travailler dans les mines, ces terrasses furent mal entretenues et elles furent partiellement détruites par l' érosion.

C'est sur ces hauts plateaux que les Incas avaient établi Cuzco, leur capitale; dans un fond de vallée tapissé d'alluvions fluviatiles et glaciaires son climat est très doux en dépit de l'altitude (3 226 rn); la moyenne du mois le plus froid est de 10°, celle du mois le plus chaud est de 1 S o; près de Cuzco la haute plaine d' Anta est un fond de lac asséché aux sols très fertiles.

D'innombrables murettes en pierres sèches ont dQ être construites pour établir des champs de dimensions très modestes et destinés ii la culture du maïs .

Cornell Capa /Magnum Au pied du versant oriental du massif andin s'étend l'Amazonie péruvienne souvent appelée aussi la Mon­ tana qui dans le langage local désigne la forêt de plaine.

Une zone accidentée, haute de 800 rn dans le nord et atteignant 2 000 rn dans le sud, fait transition entre la montagne et la plaine, c'est une région très peu connue parce que difficilement pénétrable; les grands fleuves andins (Maranon et Huallaga au nord , Ucayali et Urumba au sud) y franchissent une série de chaînons intermédiaires avant de rejoindre l'Amazone .

Quand les altitudes s'abaissent la végétation devient de plus en plus dense : de la puna on passe au maquis qui, à son tour , cède la place à la forêt de chinchonas et de grandes fougères; vers 2 000 rn apparaissent des chê­ nes, des cèdres, du balsa : c'est le « Cejo de Montanâ »; plus bas on atteint la forêt amazonienne aux innombrables essences parmi lesquelles de nom­ breux palmiers et surtout des hévéas.

Les rivières sont les seules voies de pénétration facile dans cette Montanâ, elles permettent l'exploitation des produits de cueillette et le ravitaillement des quelques villes installées sur leurs rives.

Les hommes La population actuelle est de 17 millions d'habitants, elle a doublé en 35 ans.

Le taux de croissance annuel est de 2,9 OJo; malgré tout la densité est encore faible (12 hab.

au km') et l' espérance de vie n'est que de 58 ans.

La population est formée à 45 % d'Indiens quechua s qui se situent en partie hors des circuits économiques et commerciaux normaux, de 45 % de métis et de 9 % de Blancs .

La plupart des Indiens vivent dans la sierra , la plu­ part dans des villages appelés « ayllus » datant de l'époque inca; ils représentent la.

quasi-totalité des anal­ phabètes.

Le taux d'alphabétisation ne s'élève qu'à 60 %.

L'espagnol est la langue officielle mais le quechua, lan­ gue comprise par environ 3 millions d'Indiens , vient d'être élevé au statut de langue nationale , à égalité avec l'espagnol.

L'urbanisation s'accroît démesurément et plus d'un quart de la population du Pérou est concentré dans la région de Lima -Callao, la capitale et son port.

On prévoit que cette région comptera 8 millions d'habi­ tants en l'an 2000.

Plus d'un tiers de la population de Lima vit misérablement dans les « barriadas », fau­ bourg populeux souvent démuni d'eau, d'électricité, d'écoles et de transport.

Un métro est cependant prévu à Lima (altitude : 2 348 rn).

Les autres villes sont : Tru­ jillo, 350 000 h, Arequipa, 310 000 h, Chiclayo, 255 000 h, Chimbote, 251 000 h.

Le régime politique Le Pérou expérimente depuis « la Révolution pacifi­ que» des militaires de 1968, le seul régime original de gauche en Amérique latine.

En 1970, le régime s'est démocratisé; une Constitution a été elaborée et approu­ vée.

En mai 1980 , le peuple a choisi un Parlement et élu le nouveau président : le règne des militaires a pris fin.. »

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