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LE PREMIER CONFLIT MONDIAL: LA << GRANDE GUERRE» 1914-1918 - Histoire

Publié le 28/01/2013

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1916 : la guerre d'usure

A la fin de 1915, il paraît impossible de rompre les fronts. Les états-majors s'orientent vers la guerre d'usure. Falkenhayn prend les devants: il veut imposer à l'armée française une bataille d'épuisement: la «saigner à blanc«. Son choix se porte sur Verdun, saillant de la ligne de front, mal relié à l'arrière et difficile à ravitailler. Convaincu que les Français s'acharneront à préserver cette charnière de leur système défensif, il espère y attirer leurs réserves et les écraser par des assauts incessants soutenus par des pilonnages d'artillerie.

1915 : rupture et diversions

En 1915, les adversaires cherchent encore la rupture du front. Les Allemands font porter leur effort sur le front oriental qui parait plus vulnérable. Leurs offensives se succèdent : en Lithuanie (février), Galicie (mai-juin), dans la boucle de la Vistule (juillet). Les Russes doivent se replier en septembre sur la Bérésina. Le front se fixe ensuite sur un tracé presque rectiligne de la Baltique au Dniepr. Le bilan est lourd pour la Russie qui a perdu un million et demi d'hommes mais les empires centraux n'ont pu l'anéantir ni lui imposer une paix séparée.

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« 1 La discipline militaire allemande Le romancier Erich-Marie Remarque fit la guerre à /'6ge de 18 ans.

En 1928, il publie A l'ouest rien de nouveau, roman dont le ton pacifiste lui veut la haine des nationalistes et conservateurs allemands.

Notre instruction militaire dura deux semaines et ce temps-là suffit pour nous transformer d'une manière plus radicale que dix annéès d'école.

( ...

) D'abord étonnés, puis irrités, et finalement indifférents, nous reconnOmes que ce n'est pas l'esprit qui a lair d'être prépondérant, mais la brosse à cirage, que ce n'est pas la pensée, mais le « système », pas la liberté, mais le dressage.

Nous étions devenus soldats avec enthou­ siasme et bonne volonté, mais on fit tout pour nous en dégoOter.

( ...

) Avec nos yeux jeunes et bien éveillés, nous vlmes que la notion classique de la patrie, telle que nous l'avaient inculquée nos maitres, aboutissait ici, pour le moment, à un dépouillement LA « GRANDE GUERRE » 1914-1918 11 de la personnalité qu'on n'aurait jamais osé demander aux plus humbles domes­ tiques.

Saluer, se tenir au « garde.:à-vous •.

mar­ cher au pas de parade, présenter les armes, faire demi-tour à droite ou à gauche, faire claquer les talons, recevoir des injures et être en butte à mille èhicanes, certes, nous avions envisagé notre mission sous un jour différent et nous trouvions que l'on nous préparait à devenir des héros comme on dresse des chevaux de cirque.

Mais nous nous y habituâmes vite.

Nous comprimes même qu'une partie de ces choses était nécessaire, -mais qu'une autre partie était, elle, superflue.

Le soldat a du nez pour ces questions-là.

( ...

) Kropp, Müller, Kemmerich et moi, nous fOmes affectés à la neuvième escouade qui avait pour chef Himmelstoss.

Il passait pour la plus sale« vache» de la caserne et il en était fier.

Un petit homme trapu, qui avait servi pendant douze ans, avec une moustache rousse retroussée, 2 T Las mobilisations -facteur dans le civil.

Kropp, Tjaden, Wes­ thus et moi, il nous avait particulièrement à l'œil parce qu'il sentait notre muet défi.

Un matin, j'ai été obligé de refaire son lit qua­ torze fois; il trouvait toujours quelque chose à reprendre et il le défaisait.

Pendant vingt heures (naturellement avec des pauses).

j'ai graissé une paire de vieilles bottes dures comme la pierre et suis arrivé à les rendre si souples qu'Himmelstoss lui­ même ne dit plus rien.

Sur son ordre, j'ai frotté la chambrée à neuf, avec une brosse à dents; Kropp et moi, nous avons commencé à exécuter la consigne consistant à balayer la neige de la cour de la caserne avec une brosse à main et une raclette et nous aurions persévéré jusqu'à congélation si, par hasard, un lieutenant ne s'était approché, qui nous renvoya et qui rabroua énergique­ ment Himmelstoss.

Malheureusement, la conséquence en fut qu'Himmelstoss devint encore plus enragé à notre égard.

Erich-Maria Remarque.A l'ouest, rien de nouveau, Gallimard éd., p.

24-25.

A Paris, un régiment part pour la guerre.

Les soldats portent l'uni­ forme à vareuse bleue, à pantalon et képi rouge, particulièrement vulnérable.

A Berlin, le départ pour la «guerre fraiche et joyeuse» (selon Guil­ laume Il) avec la fleur au fusil.

A Vienne, soldats autrichiens partant pour le front.

Fusiliers-marins britanniques débarquant en France.. »

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