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Le programme du Parti travailliste de Tony Blair en 1997 (Histoire)

Publié le 22/02/2012

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  1. Cet extrait de manifeste électoral présente l'engagement politique d'Anthony Blair, chef du parti travailliste britannique, en 1997. Depuis 1994, Blair a rénové ce parti (devenu « New Labour »), en vue de remporter les élections législatives de mai 1997, pour devenir 1er Ministre et mettre fin à 18 ans de pouvoir conservateur. Au corps électoral britannique, Blair annonce sa volonté de créer, s'il parvient au pouvoir, une 3e voie : entre l'étatisme de la « vieille gauche » de son propre parti, et le libéralisme pur et dur de la « droite conservatrice ».
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« Conclusion. Si Blair refuse toute étiquette tranchée (rejet affiché des dogmes), son discours de la modernité, de l'efficacité et de la réussite, rappelle fortement un langage managérial qu'apprécient les libéraux et lesadversaires du Welfare State : après la « révolution conservatrice » amorcée dans les années 1980, le Royaume-Uni est bien loin du consensus keynésien qui avait marqué sa politique de 1945 aux années 1970. Conclusion 2 .

Ce programme s'apparente aux politiques social-démocrates pratiquées aussi en Allemagne ou en France à partir de 1997.

Le New Labour veut concilier une mondialisation jugée « incontournable » et une société unie, sans fractures majeures : la difficile compétition mondiale peut-elle permettre de préserver les moyens definancer un minimum de Welfare State ? Conclusion 3. Tony Blair a gagné les élections de 1997 avec son New Labour .

Aujourd'hui, il accomplit son 3e mandat de 1 er ministre.

Cette réussite électorale s'accompagne peut-être d'une perte d'identité politique : mieux accommodé au capitalisme libéral, le travaillisme semble maintenant davantage une gestion qu'une expérimentation , une gouvernance plutôt qu'une alternative . EXPLICATION D'UN DOCUMENT : Le programme du Parti travailliste de Tony Blair (1997) Faisons maintenant apparaître, avec des couleurs : - ce qui provient directement du document à expliquer (j'extrais, je cite) - ce qui est reformulation et interprétation (j'analyse, je clarifie, j'explique) ; attention cela ne se fait pas sansconnaissance des concepts, des notions et du vocabulaire relatifs au sujet. - ce qui est complètement apport de connaissances externes (je contextualise, j'élargis et enrichis l'explication) 1.

Cet extrait de manifeste électoral présente l'engagement politique d'Anthony Blair, chef du parti travailliste britannique, en 1997. Depuis 1994, Blair a rénové ce parti (devenu « New Labour »), en vue de remporter les élections législatives de mai 1997, pour devenir 1 er Ministre et mettre fin à 18 ans de pouvoir conservateur. Au corps électoral britannique, Blair annonce sa volonté de créer, s'il parvient au pouvoir, une 3 e voie : entre l'étatisme de la « vieille gauche » de son propre parti, et le libéralisme pur et dur de la « droite conservatrice ». 2.

Blair déplore l'aggravation des inégalités sociales (l.

1-6) causée par la « révolution conservatrice » thatchérienne : il critique la droite (l.

9-10) « heureuse de tout abandonner au marché » (par la déréglementation du marché du travail, les privatisations, le démantèlement des services publics), dont la politique n'a profité qu'à une minorité (l.

5) .

Il est vrai que le nombre de Britanniques vivant sous le seuil de pauvreté est passé de 5 à 14 millions entre 1979 et 1992, sous les gouvernements de droite de Margaret Thatcher puis de John Major. Mais, de l'autre coté, Blair rejette également l'étatisme du vieux Labour (l.

7-9) : il renvoie à un lointain passé l'instauration du Welfare State et les nationalisations, menées sous Clement Attlee, de 1945 à 1951 ; il veut se démarquer du travaillisme de la fin des sixties , jugé dépensier et impuissant face aux conflits sociaux et aux prémices de la crise (inflation, dévaluation avec H.

Wilson). Dénonçant l'archaïsme des idéologies (l.35), Blair préconise une 3 e voie centriste, qu'il place sous le signe de la modernité et de l'efficacité.

Ce faisant, il critique au moins autant la gauche keynésienne, appelée vieille gauche , que la droite néo-libérale. 3.

La « nouvelle voie » reprend largement, à vrai dire, les thèmes économiques libéraux (l.

25-31) : flexibilité du travail, moins ou « mieux » d'Etat, rapprochement des secteurs privé et public (alors que presque toutes les entreprises publiques ont été vendues depuis 1979). Blair se situe pratiquement dans la continuité du thatchérisme lorsqu'il dénonce « la loi des syndicats » (l.

14).. »

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