Le racisme contemporain
Publié le 08/04/2014
Extrait du document
«
idées véhiculées par les figures de ces extrémismes qui poussent la population à effectuer ces
rapports de cause-à-effet de manière naturelle, superficielle.
Or, c'est par le bais d'une
réflexion plus poussée qu'il est donné d'analyser au mieux une situation dans l'objectivité.
En
plus des partis extrémistes, la pensée raciste contemporaine est renforcée par les médias qui,
selon moi, renforcent le principe de différenciation des ethnies et, par la suite, la pensée
négative quant aux différences.
En effet, lorsque les faits d'actualités nous sont présentés à la
télévision ou dans les journaux, l'origine des individus est sans cesse mise en avant, à défaut
d'une analyse poussée du contexte impliqué.
J'ai notamment observé ce phénomène avec
l'infanticide d'une petite fille de quinze mois à Berck-sur-Mer, le vingt novembre dernier.
La
fillette a été retrouvée morte sur une plage, elle n'avait pas été déclarée à l'État Civil.
Sa mère
avait accouché chez elle dans le Val-de-Marne et avait, avec son compagnon, caché son
existence.
La femme déclare avoir aimé son enfant plus que tout, mais qu'il représentait un
problème dans sa vie de couple, ce pour quoi elle avait décidé de l'abandonner sur cette plage.
Le problème avec ce fait-divers est tel que l'ensemble des articles ou reportages appuient sur
le fait que la mère de l'enfant est une femme noire née à Dakar, au Sénégal.
Or, cette femme a
bel et bien des origines africaine mais a la nationalité française.
Cependant, le fait qu'elle soit
noire est mis en avant par les médias.
Il est intéressant de comparer leur attitude face à une
autre affaire d'infanticide, celle Véronique Courjault.
Cette femme avait tué et congelé trois de
ses nouveaux-nés, enfants trouvés dans le congélateur familial par le père de famille.
Dans
cette affaire, aucune allusion à l'origine de la femme ne fut réalisée.
On trouve parfois dans les
articles de presse quelques mots disant que la coupable est française.
Or, dans l'affaire de
Berck-sur-Mer, on trouve dès le début des articles l'information du lieu de naissance de la
coupable : Dakar, bien qu'elle soit elle aussi, comme Véronique Courjault, de nationalité
française.
Dans la société actuelle, c'est un risque supplémentaire qui est impliqué, celui de
permettre à la population de cataloguer de manière naturelle les faits, surtout les plus
dramatiques, à une origine.
C'est à cause de cela que l'on peut par la suite repérer des
stéréotypes et images pré-conçues racistes telles que « les arabes sont tous des voleurs » ou
« les noirs sont des sauvages », « les filles de l'Est sont des prostituées », etc.
Étant donné
l'omniprésence des écrans dans les foyers, c'est un danger dans la transmission des valeurs.
A
l'image de la petite fille insultant Christiane Taubira à Angers de « sauvage », la phénomène et
dé-dramatisé et les enfants intègrent, notamment par l'institution familiale, des modes de
pensée construits et racistes.
Les voient qui pourraient selon moi dépasser ce problème du
racisme et de ses nouvelles forment seraient d'abord la question de la prévention.
Il ne faut
pas oublier que les générations se succèdent, et que les enfants d'aujourd'hui feront la société
future.
Pour contrer l'influence de l'institution socialisante de la famille sur la construction de
la pensée enfantine, je pense que l'École doit endosser un rôle primordial.
En effet, c'est
également dans le cadre scolaire que l'enfant se construit en apprenant à vivre en
communauté et à appréhender les différences.
Concrètement, cette prévention peut passer
par le biais d'ateliers, de jeux de rôle, de temps de parole sur des faits d'actualité, de
visionnage de films, de reportages ou de dessins animés,...
Utiliser les écrans peut contrer leur
effet négatif quant à cette question de transmission des idées racistes.
L'école doit être un
acteur actif dans l'ouverture d'esprit des enfants qui devra être ensuite poursuivie au collège,
au lycée; en mettant par exemple en place des rencontres avec des associations ou des
individus faisant part de leur témoignages.
Je pense qu'il est nécessaire d'apporter un côté
concret et non pas l'analyse simpliste du « C'est pas bien » qui n'est pour pas pas efficace dans
le sens ou il n'y a pas de compréhension des contextes, des rapports de causalité.
Il faut aller
au-delà en poussant la prévention à son maximum.
Cependant, cette action doit être appuyée
par une remise en question d'un ensemble d'acteurs qui se doivent d'agir en équipe, à savoir
le gouvernement, les enseignants, les éducateurs, les journalistes, les personnalités et stars,...
Ces acteurs ont tous une influence sur la population et peuvent, d'une manière ou d'une autre,
prendre place dans la lutte contre le racisme en agissant par des actes ou des paroles..
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