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Le racisme contemporain

Publié le 08/04/2014

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Clémence Dubreil L2 Sociologie - Anthropologie - Semestre 3 IPSA - Université Catholique de l'Ouest, Angers (49) Enseignement Transversal PEUT-ON SORTIR DU RACISME ? REPONSE A LA QUESTION : « Qu'est-ce qui caractérise le racisme contemporain ? Quelles sont selon vous les voies qui permettraient de dépasser le problème ? » Ce jeudi cinq décembre deux mille treize, une figure de la lutte contre le racisme est décédée. Nelson Mandela, alors âgé de quatre-vingts quinze ans, s'en est allé. Né en 1918 en Afrique du Sud, il est une grande personnalité politique du pays : membre du parti politique du Congrès National Africain, il a longtemps lutté contre l'apartheid dans son pays natal en prônant le pacifisme et la non-violence. En 1960, son parti est interdit et, en 1962, il est arrêté et condamné à l'emprisonnement à perpétuité pour avoir participé à une campagne de sabotage contre des installations publiques et militaires. Il sera alors retenu prisonnier sur l'Ile de de Robben pendant vingt-sept années, puis sera relâché en 1990. Étant devenu un symbole de la lutte contre la ségrégation raciale, il reçoit le Prix Nobel de la Paix en 1993 et devient, en 1994, le premier président noir d'Afrique du Sud et exercera son pouvoir jusqu'en 1999. Il mène alors une politique de réconciliation nationale entre les Noirs et les Blancs et de lutte contre les inégalités économique au coeur d'un nouveau modèle de régime : la démocratie. Après la fin de son mandat, il se battra contre la pauvreté, contre le SIDA, en militant à l'échelle internationale pour la défense des droits de l'homme. Cet homme a lutté contre le racisme en prônant le pardon, la réconciliation, le pacifisme. En sortant de prison, il ne se place pas dans un conflit contre ses bourre...

« idées véhiculées par les figures de ces extrémismes qui poussent la population à effectuer ces rapports de cause-à-effet de manière naturelle, superficielle.

Or, c'est par le bais d'une réflexion plus poussée qu'il est donné d'analyser au mieux une situation dans l'objectivité.

En plus des partis extrémistes, la pensée raciste contemporaine est renforcée par les médias qui, selon moi, renforcent le principe de différenciation des ethnies et, par la suite, la pensée négative quant aux différences.

En effet, lorsque les faits d'actualités nous sont présentés à la télévision ou dans les journaux, l'origine des individus est sans cesse mise en avant, à défaut d'une analyse poussée du contexte impliqué.

J'ai notamment observé ce phénomène avec l'infanticide d'une petite fille de quinze mois à Berck-sur-Mer, le vingt novembre dernier.

La fillette a été retrouvée morte sur une plage, elle n'avait pas été déclarée à l'État Civil.

Sa mère avait accouché chez elle dans le Val-de-Marne et avait, avec son compagnon, caché son existence.

La femme déclare avoir aimé son enfant plus que tout, mais qu'il représentait un problème dans sa vie de couple, ce pour quoi elle avait décidé de l'abandonner sur cette plage.

Le problème avec ce fait-divers est tel que l'ensemble des articles ou reportages appuient sur le fait que la mère de l'enfant est une femme noire née à Dakar, au Sénégal.

Or, cette femme a bel et bien des origines africaine mais a la nationalité française.

Cependant, le fait qu'elle soit noire est mis en avant par les médias.

Il est intéressant de comparer leur attitude face à une autre affaire d'infanticide, celle Véronique Courjault.

Cette femme avait tué et congelé trois de ses nouveaux-nés, enfants trouvés dans le congélateur familial par le père de famille.

Dans cette affaire, aucune allusion à l'origine de la femme ne fut réalisée.

On trouve parfois dans les articles de presse quelques mots disant que la coupable est française.

Or, dans l'affaire de Berck-sur-Mer, on trouve dès le début des articles l'information du lieu de naissance de la coupable : Dakar, bien qu'elle soit elle aussi, comme Véronique Courjault, de nationalité française.

Dans la société actuelle, c'est un risque supplémentaire qui est impliqué, celui de permettre à la population de cataloguer de manière naturelle les faits, surtout les plus dramatiques, à une origine.

C'est à cause de cela que l'on peut par la suite repérer des stéréotypes et images pré-conçues racistes telles que « les arabes sont tous des voleurs » ou « les noirs sont des sauvages », « les filles de l'Est sont des prostituées », etc.

Étant donné l'omniprésence des écrans dans les foyers, c'est un danger dans la transmission des valeurs.

A l'image de la petite fille insultant Christiane Taubira à Angers de « sauvage », la phénomène et dé-dramatisé et les enfants intègrent, notamment par l'institution familiale, des modes de pensée construits et racistes.

Les voient qui pourraient selon moi dépasser ce problème du racisme et de ses nouvelles forment seraient d'abord la question de la prévention.

Il ne faut pas oublier que les générations se succèdent, et que les enfants d'aujourd'hui feront la société future.

Pour contrer l'influence de l'institution socialisante de la famille sur la construction de la pensée enfantine, je pense que l'École doit endosser un rôle primordial.

En effet, c'est également dans le cadre scolaire que l'enfant se construit en apprenant à vivre en communauté et à appréhender les différences.

Concrètement, cette prévention peut passer par le biais d'ateliers, de jeux de rôle, de temps de parole sur des faits d'actualité, de visionnage de films, de reportages ou de dessins animés,...

Utiliser les écrans peut contrer leur effet négatif quant à cette question de transmission des idées racistes.

L'école doit être un acteur actif dans l'ouverture d'esprit des enfants qui devra être ensuite poursuivie au collège, au lycée; en mettant par exemple en place des rencontres avec des associations ou des individus faisant part de leur témoignages.

Je pense qu'il est nécessaire d'apporter un côté concret et non pas l'analyse simpliste du « C'est pas bien » qui n'est pour pas pas efficace dans le sens ou il n'y a pas de compréhension des contextes, des rapports de causalité.

Il faut aller au-delà en poussant la prévention à son maximum.

Cependant, cette action doit être appuyée par une remise en question d'un ensemble d'acteurs qui se doivent d'agir en équipe, à savoir le gouvernement, les enseignants, les éducateurs, les journalistes, les personnalités et stars,...

Ces acteurs ont tous une influence sur la population et peuvent, d'une manière ou d'une autre, prendre place dans la lutte contre le racisme en agissant par des actes ou des paroles.. »

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