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Le rayonnement de l'abbaye de Cîteaux

Publié le 04/09/2013

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La première expansion a lieu dans ces contrées privilégiées pour les cisterciens que sont la Champagne et la Bourgogne. Très vite, l'ordre étend son influence vers l'est (en Alsace, en Franche-Comté, en Lor­raine) et le sud (dans la vallée du Rhône et dans les Alpes). Dès la décennie 1120, il affirme aussi fortement sa présence en Italie et en Allemagne. C'est ainsi que sous les auspices de La Ferté sont fondées les abbayes de Tiglietto, près de Gênes, et de Locedio, dans le Piémont.

 

Morimond a une prolifique descendance en Rhénanie et en Bavière. Camp et Ebrach, deux filles « morimondiennes «, essaiment elles-mêmes un peu plus tard et fondent Walken-ried, Rein, Langheim. Clairvaux est le point de départ des implantations outre-Manche. Soudée par un idéal commun, l'Europe cistercienne a une existence bien réelle à travers toutes ces ramifications. Mis en place par Étienne Harding, le mode de « gouvernement «, préfiguration pour certains his­toriens des grandes institu­tions internationales contem­poraines, assure une autono­mie à chaque abbaye. L'abbé du monastère fondateur reste cependant le guide spirituel ayant droit de regard sur la « fille «. Cîteaux, elle, est pla­cée sous le « contrôle « de La Ferté, de Morimond et de Clairvaux. Sorte de parlement de l'ordre, un chapitre général réunit chaque année tous les abbés à Cîteaux.

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