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« Le roi empereur en son royaume »

Publié le 28/11/2011

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Toujours sous le règne de Philippe IV le Bel, un évêque, Pamiers a été surpris à proférer des propos désobligeant envers le roi de France. Celui-ci l’a condamné à comparaitre devant sa cour de justice royale, en 1301. Seulement les évêques comme tous les religieux disposent du privilège de se faire traduire en justice devant des cours ecclésiastiques. En réponse à cet affront, le pape Boniface VIII va vouloir juger le roi, ce denier répondant en voulant juger le pape lui même. Il faudra attendre la mort de Boniface VIII pour voir la crise se calmer, son successeur adoptant une politique de réconciliation avec la France. Ainsi, le roi de France Philippe le Bel va affirmer sa souveraineté vis-à-vis du pouvoir pontifical. Par ces conflits, le roi de France marque le fait que rien ni personne, pas même le pouvoir suprême de l’Eglise ne peut lui dicter sa conduite, ou l’empêcher de prendre une décision.

« gallicanisme (2).1) Les conflits entre le roi et la papauté.Afin de parfaire sa domination sur le temporel, le roi de France ne peut souffrir de se voir dicter sa conduite par unepuissance extérieure au royaume.

Le pape est l'une de ces puissances, et le roi de France va devoir la combattrepour affirmer son indépendance.

C'est Philippe le Bel qui va entrer en conflit direct avec la papauté, alors que songrand père vient de se faire canoniser.

Le premier conflit qui les oppose est issu du fait que le roi de France veutlever des impôts sur les biens de l'Eglise.

Mais le roi prend cette décision sans l'avis du pape, alors que de telsimpôts ne sont pas autorisés en temps normal.

Le pape critique donc cette décision, et exige le retrait d'un telimpôt.

Seulement respecter la décision du pape, c'est admettre qu'une puissance étrangère au royaume puissedicter une conduite au roi de France.

Ce dernier tenant à sa souveraineté au-delà de ses frontières ne va pascéder.

C'est une première victoire qui affirme la souveraineté du roi de France sur les décisions qu'il prend et sur lesautorités extérieures.Toujours sous le règne de Philippe IV le Bel, un évêque, Pamiers a été surpris à proférer des propos désobligeantenvers le roi de France.

Celui-ci l'a condamné à comparaitre devant sa cour de justice royale, en 1301.

Seulementles évêques comme tous les religieux disposent du privilège de se faire traduire en justice devant des coursecclésiastiques.

En réponse à cet affront, le pape Boniface VIII va vouloir juger le roi, ce denier répondant envoulant juger le pape lui même.

Il faudra attendre la mort de Boniface VIII pour voir la crise se calmer, sonsuccesseur adoptant une politique de réconciliation avec la France.

Ainsi, le roi de France Philippe le Bel va affirmersa souveraineté vis-à-vis du pouvoir pontifical.

Par ces conflits, le roi de France marque le fait que rien ni personne,pas même le pouvoir suprême de l'Eglise ne peut lui dicter sa conduite, ou l'empêcher de prendre une décision. 2) Le Gallicanisme. Il faut tout d'abord rappeler que le gallicanisme n'est pas un schisme.

C'est le fait que le roi de France met la mainsur le clergé français, celui-ci ne dépendant de Rome mais du roi de France.

Cela a été justifié dans un texte appeléla Pragmatique Sanction de Bourges, datant de 1438.

Ce texte déclare l'affranchissement des pouvoirsecclésiastiques français sur le pape, au niveau temporel et disciplinaire.

Le roi dispose d'un droit de regard sur lesélections des fonctions ecclésiastiques.

Or, avant cela, l'élection était la théorie, mais la pratique voulait que ce soitplutôt le pape qui désignait les personnes à ces fonctions.

Par ce fait, le roi de France impose sa volonté : il peutprésenter un candidat, qui sera réellement soumis à une élection.

Cela a pour effet de considérablement affaiblir lespouvoirs du pape.

De plus la fonction pontificale est considérablement affaiblie à cause du grand schisme dansl'Eglise catholique de 1378-1417. II- Le rôle du roi de France face aux pouvoirs dans son royaumeLe royaume de France est particulièrement soumis au système de la féodalité.

Ce système s'est inscrit dans le modede vie des habitants du royaume, et les seigneurs prennent de plus en plus de place selon les époques.

Le roi deFrance a donc à cœur, afin de maximiser son pouvoir à l'intérieur de son royaume de combattre l'extension de cetteféodalité, pour tenter d'obtenir un seul et unique pouvoir central.

Nous pourrons donc voir dans un premier tempsque le roi de France tente d'exercer sa fonction de suzerain contre la féodalité (A), puis qu'il recherche de lasouveraineté (B).A) Le roi de France contre la féodalité : la suzerainetéLe roi de France va tenter de soumettre tous les seigneurs composant son royaume, afin d'être le maitre incontestéà l'intérieur même de son royaume.

En effet, cette situation est loin d'être acquise : au temps d'Hugues Capet, le roiest élu par une assemblée de grands seigneurs du royaume, et le fait même de cette élection rend le roi incapablede se détacher des grands seigneurs.

On peut trouver une illustration probante, dans la fameuse phrase d'HuguesCapet, s'adressant à un comte siégeant au conseil l'ayant désigné comme roi : « qui t'as fait comte ? », ce à quoi lecomte aurait répondu « qui t'as fait roi ? ».

Cette réponse montre bien que les premiers capétiens vont avoir du malà s'imposer comme étant le supérieur des seigneurs composant le royaume.

Pourtant les rois vont peu à peus'imposer comme des suzerains, vis-à-vis des seigneurs.

Ainsi le roi de France veut dans un premier temps êtrereconnu comme le seigneur des seigneurs.

Il cherche par des contrats à attirer la loyauté des seigneurs.

Pour cela,il n'hésitera pas à prendre les armes contre les seigneurs voisins, afin de les soumettre, et d'étendre toujours plusson domaine royal.

Ainsi Philippe-Auguste est il appelé le conquérant par ces contemporains, puisqu'il réussi àrattacher à son royaume de nombreuses seigneuries, telle celle du puissant comte de Toulouse.Le roi va également imposer des règles pour asseoir son contrôle sur son royaume : en effet, il décide que lorsqu'ilentre en guerre contre un seigneur, les vassaux de celui-ci ne peuvent combattre le roi que si le roi est en tort.Cette règle permet d'éviter au roi de combattre contre les vassaux de ses vassaux, et donc ainsi de permettre unemeilleure allégeance des seigneurs composant le royaume de France.Le pouvoir des légistes est également important à relever : ceux-ci vont rechercher dans le droit romain ce qui peutdonner du pouvoir au roi de France, et ils vont y trouver notamment dans les compilations justiniennes, différentesrègles, adages, tel que « le roi est empereur en son royaume ».

Ici, cela signifie que le roi se comporte tel unempereur romain dans son royaume, c'est-à-dire qu'il est le maitre incontesté.Le roi de France est donc en lutte contre la féodalité dans le but d'affirmer son autorité sur la totalité des seigneurscomposant le royaume.

Mais le roi de France va ensuite changer d'objectif : pour tenter d'agrandir son pouvoir, il varechercher de la souveraineté, afin d'être reconnu par tous les habitants du royaume comme étant le roi de laFrance, et afin de faire apparaitre chez ces mêmes habitants, un sentiment d'appartenance à la nation française. B) Le roi de France à la recherche de souverainetéOn verra qu'il va rechercher cette souveraineté de deux manières, qui sont le développement de l'administration (1)et celui du législatif au service du roi (2).. »

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