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«Le Roman de Bayhars »

Publié le 04/10/2013

Extrait du document

De manière quasi

universelle, on retrouve

dans ce conte comme

dans d'autres des

éléments de l'ordre de

la prédestination : tous

les personnages sont les

pièces d'un immense

échiquier symbolique,

et tout ce qui est écrit

doit se produire.

Certains personnages,

les Walis par exemple,

ont une certaine

connaissance du monde

invisible par le

truchement de rêves

prémonitoires. Parmi

les Walis, on retrouve le

roi El-Sâleh

(historiquement Sâlih,

au côté duquel Baybars

combattit effectivement),

sorte de sage

qui connaît déjà le

dénouement, veillant

en quelque sorte à ce

que les destins s'accomplissent

et Utman

(appelé « Fleur des

Truands «), compagnon

d'armes du sultan,

bagarreur et tête brûlée

mais ayant de temps

en temps des éclairs

de génie.

« sorte d'aide-mémoire en quel­ que sorte.

C'est pourquoi les versions de beaucoup d'his­ toires divergent.

Ayant affaire à un auditoire particulière­ ment actif, qui réclamait par­ fois à cor et à cri la résurrec­ tion de tel personnage atta­ chant ou des développe ­ ments sur d'autres protagonis­ tes, le conteur notait ces sug­ gestions, avant de les trans­ mettre à son successeur.

Il existe ainsi des centaines de versions du Roman de Bay­ bars, couchées sur le papier le plus souvent au XIX• siècle et que l'on classe selon leur origine géographique (Le Caire, Damas et Alep), leur longueur et leur qualité.

Au­ tant dire que le travail des traducteurs est plus que pa- tient et minutieux ! De lon­ gue haleine également, puis­ que la totalité du texte re­ présentera une soixantaine de volumes! Un roman historique ? L e Roman de Baybars est le plus souvent extrême­ ment romancé, mais il repose sur des personnages ayant réellement existé, à commen­ cer par Baybars lui-même, né vers 1223 au nord de la mer Noire et qui accède au pou­ voir après moult combats .

Il est à noter que la personna­ lité et la bravoure du sultan avaient généré une littéra­ ture de son vivant : son se­ crétaire, lbn'Abd Al-Zâhir, ré-digea, sous le titre Jardin res­ plendissant: histoire du sou­ verain magnifique, une bio­ graphie qu'il avait déjà nota ­ blement « arrangée » afin de s'attirer les faveurs de son maître.

Deux siècles plus tard, c'est un historien égyptien, Ma­ qrizi, qui entreprend la ré­ daction d'un opuscule consa­ cré à Baybars.

Mais il est déjà trop tard : la légende s'est emparée du personnage et se transmet de bouche en bou­ che, devenant au fil des siè­ cles « Le Roman de Baybars.. »

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