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Le royaume nubien de Méroé

Publié le 03/10/2013

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Située en amont du Nil, entre la cinquième et la sixième cataracte, la ville de Méroé a donné son nom à la grande civilisation soudanaise qui connut un millénaire d'existence et qui la choisit comme capitale pour gouverner un territoire fluctuant, mais généralement compris entre la deuxième et la sixième cataracte. Mille ans avant le Christ, un royaume nubien existait déjà: fortement égyptianisé, il avait pour capitale Napata (entre la troisième et la quatrième cataracte) et parvint même un temps à conquérir l'Égypte et à la gouverner sous la xxve dynastie. Après le départ des rois napatéens d'Égypte, ce royaume de Koush continua d'exister.

« gnes de la royauté pharaoni­ que, auxquels ils associèrent toutefois une parure plus spécifiquement nubienne : le manteau, le baudrier à pom­ pons et la canne.

Un autre trait propre à la ci­ vilisation méroïtique est le rôle prépondérant joué par la mère et l'épouse du roi sur la scène politique, rôle si im­ portant que les historiens ro­ mains crurent que le pays était gouverné uniquement par des femmes.

Des menaces extérieures toujours déjouées L e royaume méroïtique n'était pas peuplé par une seule ethnie, et les sour- ces font notamment souvent état d'attaques de tribus voi­ sines plus ou moins soumises à l'État.

Ces conflits étaient permanents et, comme en Égypte, on représentait les ennemis vaincus dans les temples et dans les palais, espérant ainsi les envoûter et les promettre à une dé­ faite certaine.

Mais les Koushites durent éga­ lement faire face à des adver­ saires plus organisés.

A plu­ sieurs reprises, de grands États tentèrent de les soumettre.

Ainsi, en 591 avant J.-C., le pharaon Psammétique Il pé­ nétra jusqu'à Napata.

Après la conquête de l'Égypte, le Perse Cambyse s'avança lui­ même jusqu'en Éthiopie.

Mais Méroé survécut à ces in­ vasions temporaires.

Mieux, la cité s'agrandit: vers 180 avant J.-C., Koush annexa la Basse Nubie (région comprise en la première et la deuxiè­ me cataracte et traditionnel­ lement sous contrôle égyp- LE TRÉSOR DE MÉROÉ Les tombes des rois méroïtiques, qui sont de véritables pyramides, comme celles des pharaons, furent pillées dès /'Antiquité.

En 1834, pourtant, Giuseppe Ferlini, un médecin italien passionné d'archéologie, eut le bonheur, en faisant démanteler la pyramide de la reine mère Amanishakhéto, alors effondrée, de découvrir un trésor d'objets en or qu'il vendit aux collections royales bavaroises et au musée de Berlin.

En dehors de sa richesse, qui laissait présager du faste de la cour nubienne, l'intérêt de la découverte résidait dans les motifs d'orfèvrerie, véritables synthèses d'éléments égyptiens, méroïtiques et, dans de rares cas, hellénistiques.

Ce trésor causa un tort considérable aux pyramides de Méroé : Lepsius, égyptologue allemand chargé des acquisitions pour le musée de Berlin, se rendit à Méroé et rapporta que nombre d'entre elles avaient déjà été détruites par les « chercheurs d'or ».

Il réussit lui-même à empêcher pour un temps que d'autres ne fussent saccagées.. »

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