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Le sabordage de Toulon

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Le «suicide» de la flotte française. Hitler avait souscrit des engagements solennels qu'il ne toucherait pas à la flotte française. Le gouvernement de Vichy ne s'était pas borné à les enregistrer. Le 24 juin 1940, l'amiral Darlan avait donné des consignes précises pour le cas où les Allemands, malgré les clauses de l'armistice, tenteraient de s'emparer des vaisseaux de guerre français. Ces consignes étaient claires: 1° Les navires de guerre démobilisés devaient rester avec pavillon français dans un port français. 2° Des précautions secrètes de sabordage devaient être prises pour qu'ennemi ou étranger s'emparant d'un bâtiment par la force ne puisse s'en servir. 3° Si la commission d'armistice devait prendre des décisions contraires à ce qui était indiqué ci-dessus, les navires de guerre devaient être ou bien conduits aux Etats-Unis, ou bien sabordés. Lors des débarquements alliés en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, Darlan, qui se trouvait à Alger, avait assuré au général américain Clark: «En aucun cas notre flotte ne tombera aux mains des Allemands.»

« 8-11 nov .

Débarquement allemand ~Tunis POUR NE PAS TOMBER AUX MAINS DES ALLEMANDS le 27 novembre 1942, quelque 90 batiments de guerre français se sabordent ~Toulon pour ne pas tomber aux mains des Allemands .

Tous les grands batiments de combat sont coulés et irrécupérables.

Un événement consécutif~ l'Invasion par les troupes de l'Axe de la zone sud de la France, deux semaines plus tôt 10 nov .

11 nov .

est déclenchée .

Neuf divisions de la Wehrmacht l'armée allemande, franchissent la ligne de démarcation, tandis que simultanément les troupes italiennes débarquent en Corse.

•le-I'KJM# Nt•l• proteste mais ne part pas (comme le lui suggèrent certains de ses }------------1 proches).

i!Jk,Jiiittii UNE MAIIINE CONVOntE • En ce début du mois de novembre 1942, le débarquement angle­ américain en Afrique du Nord remet en question l'équilibre né de l'armistice.

Sans consulter Vichy, Adolf Hitler ordonne l'envoi de troupes en Tunisie et violant la convention d'armistice, décide d'envahir le sud de la France pour se prémunir contre un éventuel débarquement allié.

l'objectif est de mettre la main sur la flotte de guerre française basée è Toulon (promise è MussolinQ , afin qu'elle ne puisse pas gagner l'Afrique du Nord ou tomber aux mains des Alliés .

Une directive datée du 10 décembre 1940 fiXait déjè les principes de l'Invasion.

• la marine est alors , avec l'empire colonial (les deux étant liés) , l'un des seuls atouts du régime de Vichy.

le chef de cette marine, l'amiral Fnllfols ,.,.,..

(1881- 1942) , a dirigé le son soutien aux Américains.

L'INVASION DE LA ZONE SUD • le 11 novembre 1942 au matin , è 7 heures précises, l'opération Anton • l'amiral Jean de laborde (1878- 1977 ), commandant de la flotte de Toulon , refuse quant à lui de faire appareiller ses navires pou r l'Afrique du Nord sans en avoir reçu l'ordre exprès du Maréchal.

• Dès le 11 novembre , les Allemands entament des négociations avec les amiraux toulonnais , et un accord est rapidement trouvé.

En échange de la promesse de n'entreprendre aucune action contre les forces de l'Axe, de défendre Toulon contre les agressions des Alliés et des «Français ennemis du gouvernement du Maréchal• (les résistants) , Toulon reste libre d'occupation , et la défense de la ville est déléguée è l'armée française d 'armistice .

TOULON.

• CAMP HTUNCHh ·Cette fiction (destinée à endormir les esprits afin de permettre aux Allemands et aux Italiens de préparer leur attaque) va durer du 12 au 26 novembre.

Durant ces quelques jours, Toulon et ses alentours (que l'on appelle sans ironie le •camp retranché») sont les seules parcelles de territoire métropolitain restées non occupées .

• l'ennemi principal pour Vichy étant alors les Angle-Américains, les moyens de défense sont uniquement dirigés vers la mer.

Il n'y en a aucun du côté de la terre ferme , et seuls quelques gendarmes postés du côté d 'Ollioules et de la Valette assurent une veille relative .

• les instructions prévoient le sabordage .

la moindre des choses est de ne pas laisser aux mains des ennemis les installations militaires (les batteries) et les navires .

Mais , dans le contexte du moment ces instructions valent d'abord pour une attaque maritime .

Elles ne sont pas prévues spécifiquement dans la perspective d'un coup de main des forces de l'Axe .

12 nov .

13 nov.

26-27 nov .

27 nov.

LES PIÛ'AIAnFS • l'étau se resserre autour de l'enclave de Toulon .

les Italiens sont arrivés sur le Gapeau; les Panzers et les SS sont è Bandol.

Dés le 18 novembre, la prise de la flotte est programmée , ordonnée par Hitler en personne.

Nom de code : • opération lila •.

• Cette opération prévoit que deux colonnes allemandes pénétreront dans Toulon par l'est-pour aller s'emparer du Fort lamalgue (poste de commandement du préfet maritime) et de l'arsenal du Mourillon -et par l'ouest afin d'occuper non seulement l'arsenal principal , mais aussi les batteries du cap Cepet qui contrôlent la sortie du port militaire.

ijij,@JW,Ji(i L'INVASION DE TOULON • Dans la nuit du 26 au 27 novembre, la division SS Dos Reich et la MISSION ACCOMPUE • A Sh25,1a porte de l'arsenal principal est à son tour enfoncée par les blindés allemands .

l'ordre général de sabordage est lancé par radio et répercuté également par signaux optiques.

le branle-bas sonne alors brusquement sur tous les navires, bientôt suivi de l'ordre d'évacuation .

Seules restent ~ bord les équipes de sabordage préalablement désignées et constituées .

• Pendant ce temps , marins et soldats français font le coup de feu et gagnent de précieuses minutes .

les chars allemands ne parviennent pas~ se repérer dans l'arsena l et vont perdre beaucoup de temps avant d'atteindre leurs objectifs, permettant ainsi aux équipes de sabotage de remplir leur mission.

• En quelques minutes , de multiples explosions se succèdent se répercutant aux alentours à tel point que les Toulonnais croient~ un terrible bombardement et même, pour certains , ~ un tremblement deterre.

• lorsque les éléments de la 7 ' Panzer débouchent enfin sur les quais , les batiments ravagés par les flammes s'enfoncent dans les bassins .

Plusieurs navires , comme les croiseurs A/fé.W .

Marseillaise ou Dupleix, vont brûler pendant plusieurs jours .

24 déc.

26 déc.

l'amiral Darlan le général est assassiné Henri Giraud le remplace (INQ SOUS-MMINS EN FUm • Du côté du Mourillon, cinq SIHIS·..rbls bravent les ordres de sabordage et parviennent è franchir les passes du port militaire , en surmon tant les pires difficultés (champs de mines magnétiques, bombardements allemands).

Deux rallieront Alger : le Casablanca et le Marsouin; un autre, le Glorieux , atteindra Oran ; l'Iris trouvera refuge è Barcelone, où il sera désarmé, tandis que le Vénus préférera se saborder en grande rade .

• Un seul batiment de surface (le Leonor Fresnel, du service des Phares et Balises) ralliera Alger aprés s'être échappé des Salins d'Hyères.

• Sur le Strasbourg, l'amiral de laborde, qui a cru jusqu 'au bout aux promesses allemandes de ne rien entreprendre contre la flotte française, refuse de quitter son navire .

Il faudra un ordre personnel du maréchal Pétain pour qu'il accepte d 'abandonner le bord.

BILAN • Au soir du 27 novembre , on dénombre 90 b3timents détruits , dont la totalité des forces de haute mer .

Tous les grands batiments de combat sont coulés et irrécupérables .

• Ce sont au total 235 000 tonnes qui f--------------1 ont été sabordées, dont 3 cuirassés , entrent dans le Fort lamalgue , et l'amiral Marquis , préfet maritime , est arrêté au saut du lit • Toutefois , son chef d'état -major , également présent è lamalgue , parvient è transmettre au major général de l'arsenal l'ordre de sabordage , aussitôt retransmis è l'amiral de laborde è bord du Strasbourg , navire amiral des forces de haute mer.

• la première intrusion des troupes allemandes dans l 'arsenal s'effectue à 4 h 50 ~ la porte Nord (port marchand) .

C'est dans ce secteur que sont tirées les premières rafales de mitrailleuses sur les sous -marins .

LE lkrr D'UN SOUs-MAIINIEI 5 h 05 -Alerte générale à la sirène .

l'homme de veille à la passerelle hurle dans les porte-voix : • Branle­ bas! les gars, les Fritz sont dans l'arsenal!• [ ...

) Ce sont les Watten SS de la division blindée Dos Reich qui investissent la Base (la mffi1e division Dos Reich, comprenant un certain nombre de • Malgré nous • français, se rendra célèbre deux ans plus tard par le massacre d'Oradour-sur-Glane).

[ ...

]le commandant Barry déboule en courant sur le quai.

Avant d'être arrêté, il a le temps de crier à la cantonade : • Appareillez, les sous ­ marins! Appareillez ! Mais attendez mes ordres pour vous saborder! • Robert lagane , enseigne de vaisseau sur le sous-marin Iris 7 croiseurs , une trentaine de contre ­ torpilleurs et torpilleurs, 6 avisos , 12 sous -marins, 9 patrouilleurs et dragueurs, 19 batiments de servitude , 1 batiment-é. »

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