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Le sacre de Philipe 1er

Publié le 02/11/2023

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« L’importance du sacre du roi est mise en avant par toute une tradition historiographique, parmi laquelle figure par exemple l’ouvrage Les rois thaumaturges (1924) de Marc Bloch.

Dans un contexte défavorable dans le rapport de force que le roi entretient avec les grands, le prestige du sacre préserve la dignité royale. Ce texte est un compte rendu du sacre du roi Philippe I er âgé de 7 ans selon le rite carolingien le 23 mais 1059.

L’auteur du texte est l’archevêque de Reims qui a procédé lui-même au sacre, Gervais de Château-du-Loir.

Il fait partie d’une lignée de seigneurs de l’Ouest de la France aux confins de la Normandie et de la Sarthe et il est devenu archevêque de Reims 4 ans auparavant en 1055.

C’est un aristocrate qui a été évêque du Mans à même pas 30 ans (belle carrière ecclésiastique).

Ce texte n’est pas un ordo liturgique (=liste des différents rituels tel qu’ils doivent être accomplis dans le temps/précision des différents gestes qui doivent être accomplis dans cadre d’un rituel pour qu’il soit valide) mais c’est un récit qui rend compte de ce qu’est le sacre sans être théorique sous la forme d’un procès-verbal.

On voit dans ce récit que le jeune prince fait une profession de foi qui rapproche le sacre de l’investiture épiscopale. Les institutions ecclésiastiques apparaissant très puissantes par rapport à un pvr royal affaibli.

Gervais est particulièrement mis en valeur.

Un certain nombre de seigneurs surtout du Nord donnent à la cérémonie sa validité, cérémonie qui a lieu de jour de la Pentecôte (exemplarité du roi qui doit s’inspirer du royaume céleste).

On retient que l’onction, censée être le moment clé du sacre, est noyé dans les allusions à la défense de l’Église par le roi.

Dans un contexte ou la monarchie capétienne apparait affaiblie, le sacre le Philippe I er nous infirme sur l’alliance entre la royauté et l’Église ce qui donne un caractère ministériel au roi : le roi, au même titre qu’un clerc, est un ministre de Dieu. Les circonstances dans lesquelles Philippe I er est sacré (1ère partie), conformément à l’idée que la royauté est un ministère divin (2 ème partie), alors même que la fonction royale est affaiblie (3 ème partie). I - Les circonstances du sacre d’un enfant, Philippe 1 er, du vivant de son père A) Le sacre d’un enfant - Le « roi Philippe » (l.3) est sacré le 23 mai 1059.

Il est le fils d’Henri 1er qui a une cinquantaine d’année (né en 1008) et est roi depuis 1031.

Philippe est né en 1052 de sorte qu’il n’a que 7 ans.

Roi qu’il soit un enfant susceptible de régner n’est pas anodin au MA : inquiétude due aux croyances religieuses car le livre de l’Ecclésiaste dit « malheur à toi pays dont le roi est un enfant ».

Habitude des rois de sacrer leur fils de leur vivant -> Hugues Capet a fait sacrer son fils immédiatement après lui -> moyen de mettre à part sa lignée et d’ancrer l’hérédité et la primogéniture dans la dynastie (avant, les Grands imposaient un successeur). - Profession de foi est un rituel religieux accompli avant la confirmation et met en relief la dimension rel de l’investi royale comme un enfant avt sa confirmation reçoit un enseignement (« exposa sa foi catho). B) Une cérémonie réglée - L’épître est traditionnellement la première lecture faite à la messe. On voit que ce rituel à la fois politique et religieux repose sur un certain nombre de gestes à accomplir (l.13).

Ces rites ont une fonction performative et symboliques dans le cadre d’une cérémonie publique. - Suppose que cette cérémonie se fasse avec le consentement de son père Henri (l.34).

Il y a clairement une dimension héréditaire et donc la cérémonie du sacre est représentative de ce qui fonde l’ordre social. - On voit qu’au-delà du.... »

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