Le Siam de 1900 à 1909 : Histoire

Le Siam est au début du xxe siècle le seul pays de la région à avoir su préserver son indépendance. Il le doit certes à l’action de souverains énergiques et réformateurs, tels que Mongkut, ou Rama IV (1851-1868) et son fils Chulalongkorn, ou Rama V ( 1868-1910), mais surtout à sa position entre l’Indochine française et la Birmanie britannique. Les deux puissances européennes s’entendent sur le besoin d’un État tampon entre leurs possessions coloniales. Leur accord tacite a été entériné par le traité du 16 janvier 1896 qui garantissait l'indépendance du Siam. Cette liberté a cependant un prix. Le pays se trouve dans l’obligation de céder un grand nombre de territoires pour calmer les appétits des puissances coloniales. La France obtient ainsi les provinces laotiennes et cambodgiennes du Siam. Les Britanniques se voient concéder la suzeraineté que Bangkok exerçait sur quatre États du nord de la Malaisie. Perlis, Trengganu, Kelentan et Kedah rejoignent ainsi la Malaisie britannique en 1909. Enfin, le Siam se voit contraint de signer des «traités