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Le Tchad : ENCLAVÉ AU SUD DU SAHARA (géographie)

Publié le 23/08/2013

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tchad

En revanche, la production cotonnière a connu une récession par rapport à 2004 (-3,6%), notamment du fait de la baisse des prix d'achat aux producteurs, suite à la chute des cours mondiaux du coton. Plus généralement, la filière coton au Tchad (qui concerne près de 2 millions de personnes) souffre de l'enclavement géographique et du mauvais état des routes, alourdissant le coût de transport et diminuant de ce fait la rentabilité de la production. Face à un secteur en perte de vitesse, l'État a pris ces dernières années des mesures incitatives en faveur des producteurs et entamé un processus de privatisation, à la suite des difficultés de gestion dela société cotonnière publique Cotontchad.

En 2005, la production de canne à sucre a diminué de 11,6% (271 100 t, contre 306800 t en 2004). La production de gomme arabique (destinée à l'industrie agroalimentaire) s'est quant à elle accrue de 13,4%, notamment grâce à des conditions climatiques favorables.

L'élevage, qui emploie environ 40% de la population active, représentait en 2005 quelque 17 millions de tètes.

tchad

« la guelta la plus connue est la guelta d'Archeï , étro it canyon aux hautes falaises, source de l 'Ouadi Arche ï.

Même si les eaux de l'Ouadi meurent vite à la sortie du canyon, leur persistance souterraine permet d 'abreuver un long serpent végétal s'étirant dans le lit sableux du cours d 'eau fossile .

LE CLIMAT • Le climat du Tchad est déterminé par deux masses d'air : l'harmattan , chaud et sec.

qui apporte des vents du Sahara; une masse d'air maritime, équatoriale , humide et fraîche , qui apporte des vents du sud-ouest .

Les saisons Entre ces deux masses , le front intertropical , en se déplaçant.

rythme les saisons : saison chaude d 'avril à mai (50 °C), saison humide de juillet à octobre , saison sèche et fraîche de décembre à mars .

À N ' Djamena, en décembre, il fait 14 oc la nuit et 33 oc le jour; en avril , 23 oc la nuit et 42 oc le jour .

Dans le Borkou , les températures dépassent 50 oc durant la saison chaude et descendent en dessous de 0 oc en hiver.

Dans le Tibesti, l'écart de température entre le jour et la nuit atteint 30 oc.

Trois zones climatiques • En fonction des pluies , inégalement réparties , on distingue trois zones climatiques : climat désertique au nord (moins de 150 mm de précipitations annuelles), climat sahélien au centre - capitale comprise (de 200 à 500 mm de juin à septembre) , régime tropical semi-humide au sud (plus de 500 mm) .

À Sarh (dans l'extrême Sud), il tombe plus de 1 200 mm de pluie entre avril et octobre.

À Faya largeau (dans le Nord) , les précipitations ne dépassent pas 25mm .

Mf.IIB3Uiii·IIM • La zone soudanienne , au climat tropical , est caract érisée par des plaines de savane herbeuse, qui deviennent plus arbustives puis arborées vers le sud.

Karités , nérés , tamarins , ca'1lcédrats , rôniers et jujubiers deviennent de plus en plus denses au fur et à mesure que l 'on se rapproche de la frontière centrafricaine .

Le long des COfii'S d'uu , on trouve des forêts-galeries .

Les principales cultures sont le sorgho , le mil, le maïs, l'arachide, le sésame et le coton .

• Dotée d'un dlmllt srmi-tlridr, la zone sahélienne voit la savane arbustive se muer en savane à acacias (comme l'acacia sénégalensis , dont la séve constitue la gomme arabique , ou encore l'acacia albida , qui verdit à contre-saison des autres, en saison sèche, constituant en cela un précieux fourrage pour les drom•d•lns et les chèvres) .

Plusieurs régions sont propices au palmier-doum ou au rônier .

les feuilles de ces deux palmiers servent à la vannerie.

• Plus au nord , la savane devient une steppe à épineux et crassulacées : genêts, tumtum et ochar .

les graminées annuelles qui constituent cette steppe passent la saison sèche à l'état de graines pour repousser à la saison des pluies suivante .

En saison sèche , il n 'y a donc plus aucun tapis herbacé , mais du sable .

Les premières pluies font en quelques jours germer les graines , et le sol se couvre d 'un nouveau duvet herbeux .

les principales cultures sont ici le mil et le sorgho, qui affectionnent les sols sablonneux.

Le sol argileux des ouadis autorise la culture maraichère .

• la zone saharienne se caractérise par son climat désertique .

Au nord du 16' parallèle , toute végétation arbustive a pratiquement disparu .

Toutefois , dans les oasis, les palmiers-dattiers fournissent la base de l'alimentation des habitants .

lf.Ji.\@1 • Dans les régions de l'Ouaddaï , du nord du Batha , du Kanem et du Borkou-Ennedi -Tibesti , la faune est adaptée à la sécheresse : par exemple , les gazelles dorcas, espèce qui généralement ne boit pas, dans la mesure où l'eau contenue dans les aliments suffit à son métabolisme .

les gazelles dorcas sont nombreuses autour de l'Ouadi Achim , au nord-ouest d'Oum Chalouba , et dans l'ouadi Archeï.

• A noter la présence de mouflons ~ manchettes (essentiellement dans les reliefs du Kapka, du nord de I'Ennedi et du Tibesti), d 'oiseaux tels que les serpentaires (dans les prairies de la frange aride du Sahara) ou les grandes outardes arabes , des singes (principalement palas et babouins) , ou encore de fennecs .

Par ailleurs , quelques gueltas abritent des crocodiles .

• les riches eaux du lac Tchad et du fleuve Chari attirent les canards et les oies : sarcelles d'été et à oreillons, dendrocygnes veufs , canards pilets , canards casqués , canards armés (ou oies de Gambie) mesurant près de 1 m de haut.

Ces oiseaux se rencontrent également en nombre variable sur de nombreuses étendues d 'eau plus ou moins pérennes : lacs Fitri, lro; mares de Tisi ou de Siret dans l'Est ...

• Dans le Sud, notamment au sein du parc national de Zakouma , la faune est particulièrement riche.

On y recense prés d 'une cinquantaine d'espèces de grands mammifères (éléphants , buffles , lions , guépards , girafes , babouins ...

), ainsi que plus de 250 espèces d 'oiseaux (calaos casqués, divers rapaces , aigrettes , spatules , ibis, hérons , ombrettes ...

).

Mf.IU.WJtlwliM • La République du Tchad est divisée en 14 régions : Batha, Biltine , Borou­ Ennedi-Tibesti , Chari-Baguirmi , Guéra , Kanem , Lac.

Logone occidental , Logone oriental , Mayo-Kébbi , Moyen -Chari, Quaddai, Salamat et Tandjilé .

• la ville de N 'Djaména constitue une région régie par un statut spécial.

• Chacune de ces régions comprend plusieurs départements administrés par des préfets et des sous-préfets .

LA DtMOGIAPHIE • la populat ion du Tchad est estimée (2007) à 9 millions d'habitants .

Les moins de 15 ans représentent environ la moitié de cette population .

• la densité absolue de peuplement est faible (7 hab./km') , mais la population tchadienne est trés inégalement répartie dans l'espace géographique national.

La majeure partie des habitants est ains i concentrée dans les zones fertiles , au sud des fleuves logone et Chari, ainsi que dans les zones urbaines, où vivent prés de 25% des Tchadiens .

Globalement , le taux d'occupation est cinq fois plus élevé dans le Sud que dans le Nord .

• la zone saharienne (au nord), avec 47% de la superficie totale , abrite seulement 2 % environ de la population; la zone sahélienne (au centre) , qui représente 43% du territoire national , concentre 48% de la population , alors que la zone soudanienne (au sud) , avec environ 10% des terres , accueille la moitié de la population .

Cette situation donne des densités de population qui vont de 0,2 habjkm' dans le Nord à 52 habfkm ' dans le Sud, notamment dans le Logone occidental.

LEs ETHNIES • LeT chad compte plus de 140 rthnks • ' ..

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.

historiquement marquées par un clivage Nord -Sud.

avec deux fortes minorités : arabes majoritairement nom•des et musulmans dans le Nord (15%) et Sara sédentaires, chrétiens ou animistes, dans le Sud (20% ).

• Ce clivage s'explique par le fait que les frontières artificielles ont assemblé un Nord et un Sud trés distincts et historiquement antagonistes .

le Nord , composé d'anciens sultanats, a dominé le pays en pratiquant une politique de rauia à l'encontre du Sud, le Dar EI-Abid , le pays des esclaves .

LEs LANGUES • la diversité linguistique est l'une des caractéristiques de la population tchadienne .

On dénombre plus de 130 langues (et de nombreux dialectes) .

Seules 18 d'entre elles sont parlées par 50 000 locuteurs ou plus .

• L'arabe et le frança is constituent les deux langues officielles du pays.

En général , lesT chadiens du Nord parlent plus l'arabe dialectal que le français .

Dans le Sud, plus urbanisé, le français est plus répandu comme langue seconde , car c'est la langue de l'administration et des affaires.

LES VILUS PIINCIPALES N'Djamena, la capitale, compte 735000 habitants .

Située sur la rive droite du fleuve Chari , au sud du lac Tchad , c 'est un centre administratif , universitaire, industriel et commercial à population majoritairement musulmane .

Moundou , dans le Sud, avec ses 100 000 habitants, connaît un essor rapide en raison de son rôle industriel (brasserie , tabac.

activités cotonnières) et des perspectives ouvertes par la mise en chantier du projet pétrolier de Doba .

La population est d'origine gambaye (chrét iens, animistes).

Sarh, sur le Chari, réunit quelque 80000 habitants et vit de l'industrie textile et de la pêche .

Abéché , longtemps centre commercial de l'Est.

ne compte plus qu'environ 55 000 habitants.

C'est une région d 'élevage dans le massif de l'Ouaddaï .

Ftlyti-LiiiJtfiU est la palmeraie du Nord et la seule ville du Borkou -Ennedi ­ Tibesti.

iijU.II!.@ii ·!:économie du Tchad est pour sa majeure partie agricole et traditionnelle, et la plupart des exportations reposent sur le srctrur tlfi'IIIHISiorol.

Toutefois, si l'élevage , le coton , ains i que le sucre et • > - _.

~ la gomme arabique, restent des secteurs essentiels , la mise en exploitation depuis quelques années de gisements pétroliers pourrait à terme modifier la donne économique .

!:utilisation de ces revenus pétroliers est pour le Tchad un défi majeur.

• la monnaie nationale est le franc CFA.

LE SEmUI PIIMAIIE • En 2005-2006 , le secteur primaire a fortement contribué à la croissance du pays, notamment grâce à un fort développement de la production vivrière .

La production céréalière a enregistré une hausse de 60% (mil, sorgho, riz, maïs ).

• En revanche, la production cotonnière a connu une récession par rapport à 2004 (-3,6% ), notamment du fait de la baisse des prix d'achat aux producteurs, suite à la chute des cours mondiaux du coton .

Plus généralement la filière coton au Tchad (qui concerne prés de 2 millions de personnes) souffre de l'enclavement géographique et du mauvais état des routes, alourdissant le coat de transport et diminuant de ce fait la rentabilité de la production .

Face à un secteur en perte de vitesse , l'État a pris ces dernières années des mesures incitatives en faveur des producteurs et entamé un processus de privatisation , à la suite des difficultés de gestion dela société cotonnière publique Cotontchad .

• En 2005, la production de canne à sucre a diminué de 11,6 % (2n 100 t.

contre 3068001 en 2004) .

la production de gomme arabique (destinée à l'industrie agroalimentaire) s'est quant à elle accrue de 13.4 %, notamment grâce à des conditions climatiques favorables .

• !:élevage , qui emploie environ 40% de la population active , représentait en 2005 quelque 17 millions de têtes .

Le pétrole • Si les recherches remontent à l'indépendance (1960), c'est surtout depuis le début des années 2000 que le secteur pétrolier connaît un réel essor , avec la mise en exploitation du site de Doba , dans le Sud.

• Néanmoins , contrairement à ce qui était attendu, cette ressource tarde quelque peu à doper la croissance, notamment du fait de la forte teneur en eau de l'hydrocarbure extrait à Doba.

D 'où une certaine chute de production, palliée par la mise en exploitation de nouveaux champs .

• Cela a permis à la production d'afficher , en 2005 , une croissance en hausse de 2,3 % par rapport à l'année précédente , ces recettes pétrolières représentant environ 25% des recettes budgétaires totales.

Exemple unique en Afrique : depuis 1999, une loi assigne 80% de ces revenus pétroliers au financement de projets sociaux et de lutte contre la pauvreté .

LEs SEmUIS SECONDAIIE n TUTIAIIE • !:activité du secteur secondaire , longtemps embryonnaire , progresse lentement depuis quelques années.

Par exemple, les mesures incitatives récentes en faveur de la filière coton ont permis de relancer l'égrenage .

En outre, des mesures de protection douanière pour enrayer les importations frauduleuses en 1-------------~ provenance de certains pays limitrophes PRINCIPAUX INDICAHURS ~CONOMIQUES (chiffres 2003-2004) PIB 2 ,6 milliards de dollars US PIB par habitant 280 dollars US Taux de croissance 9 ,7% Taux d'Inflation -0 ,5 % hrt des sedeun d'illdiYités dans le PIB: Primaire 45,6 % Secondaire 13,5 % Tertiaire 40,9 % P1rt de la populatlollldlve dans les sedeun d'ldlvlté: Primaire 72% Secondaire 7% Tertia ire 21% ont récemment bénéficié aux industries manufacturières (sucre , boissons et tabac) .

Les investissements dans le secteur industriel ont également augmenté pour répondre à la demande.

Ainsi , le secteur du BTP a dO répondre aux besoins en infrastructures (routes, centrale électrique de N 'Djamena ...

).

• le développement des activités commerciales, de la téléphonie mobile, des transports et du tourisme a permis récemment au secteur tertiaire de croître, malgré la concurrence du secteur informel.

la contribution du secteur tertiaire à la croissance a ainsi été de 3,3 points en 2005.. »

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