Le temps
Publié le 23/05/2025
Extrait du document
«
Oral enseignement moral et civique :
Introduction :
Bonjour, aujourd’hui je souhaite aborder un sujet qui soulève de nombreuses questions sur la nature
de notre démocratie, ce sujet est la désignation des fonctions publiques par tirage au sort.
Cette
méthode, qui peut sembler surprenante à première vue, a pourtant une longue histoire.
Mais en quoi
consiste-t-elle exactement, et pourquoi suscite-t-elle des avis partagés ? Après avoir expliqué cette
méthode et rappelé son usage dans l’Histoire, je vais discuter de ses avantages et limites avant de
partager mon avis personnel.
(je vais commencer par définir cette méthode)
La désignation par tirage au sort est une méthode de sélection aléatoire des citoyens pour occuper
des fonctions publiques.
Contrairement à l’élection, où les citoyens votent pour élire leurs
représentants, le tirage au sort repose sur le hasard.
Cette pratique est souvent perçue comme une
manière d’assurer une égalité des chances entre tous les membres d’une société.
Les origines historiques du tirage au sort se trouve dans l’Antiquité.
A Athènes : Cette méthode était un pilier de la démocratie athénienne au Ve siècle avant notre ère.
Les
citoyens qui sont des hommes libres majeurs pouvaient être tirés au sort pour occuper des fonctions
publiques comme siéger dans le Conseil des Cinq-Cents, une assemblée chargée de préparer les lois.
Cette pratique visait à limiter les inégalités en empêchant que seules les élites accèdent aux
responsabilités.
En Italie : Au Moyen Âge certaines villes comme Florence ou Venise ont utilisé le tirage au sort pour
désigner leurs dirigeants.
Cela servait à réduire les rivalités politiques et à éviter la concentration du
pouvoir entre quelques familles puissantes.
De nos jours, bien que le tirage au sort soit peu utilisé dans les institutions politiques, il connaît un
renouveau d’intérêt.
Il est parfois utilisé dans des expériences de démocratie participative comme la
Convention citoyenne pour le climat en France ou les jurys citoyens dans certains pays.
Ces initiatives
cherchent à inclure directement les citoyens dans la prise de décision publique en complément des
systèmes représentatifs traditionnels.
(je vais maintenant vous expliquer le débat autour du tirage au sort)
Le tirage au sort pour désigner des citoyens à des fonctions publiques suscite un débat important.
Certains y voient une solution pour répondre aux limites des démocraties représentatives actuelles
tandis que d’autres soulignent ses risques et ses faiblesses.
( je vais vous présenter les avantages du tirage au sort)
Le tirage au sort donne une chance égale à tous les citoyens d’accéder à des responsabilités.
Contrairement aux élections où les plus riches et les plus puissants ont souvent un avantage, cette
méthode élimine les inégalités liées à la campagne électorale.
Ensuite en supprimant les processus de vote, le tirage au sort réduit l’influence des financements
privés sur les résultats.
Cela permet de mieux protéger l’intérêt général.
Ensuite une assemblée tirée au sort est souvent plus représentative de la population dans sa diversité
(âge, genre, origine, etc.) qu’une assemblée élue.
Cela peut contribuer à des décisions plus équilibrées
et inclusives.
Pour finir les citoyens impliqués dans des processus de tirage au sort participent directement à la prise
de décision et comprennent mieux les enjeux publics.
Cela peut encourager un plus grand intérêt pour
la politique.
(maintenant je vais vous parler des critiques du tirage au sort)
Certains craignent que des citoyens tirés au sort ne soient pas suffisamment compétents pour
assumer des fonctions publiques surtout lorsqu’il s’agit de sujets complexes ou techniques.
Par
exemple lors de la Convention citoyenne pour le climat en France (2019-2020), certaines critiques ont
souligné que des citoyens tirés au sort pouvaient manquer d’expertise sur des sujets complexes
comme la transition énergétique.
Bien que des experts aient été consultés l'ampleur des enjeux a
parfois dépassé les connaissances préalables des participants.
Ensuite contrairement aux élus, les citoyens choisis au hasard n’ont pas été mandatés par le vote
populaire.
Cela peut poser un problème de légitimité aux yeux de la population.
Les propositions issues
de la Convention citoyenne pour le climat ont suscité des débats sur leur légitimité.
Certains ont
reproché à un groupe restreint et non élu d’avoir un poids important dans la décision publique, ce qui
a alimenté des tensions avec les élus et le gouvernement.
Puis si le tirage au sort remplace l’élection, il pourrait affaiblir le....
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