Le totalitarisme nazi : la mise en place du régime, ses caractéristiques et la dénazification de l'Allemagne
Publié le 10/07/2013
Extrait du document
Introduction [Accroche] Au lendemain de la Première Guerre mondiale, de nombreux États européens connaissent une vive agitation politique (développement de mouvements révolutionnaires d'inspiration communiste) et sociale (grèves) ; de plus, les traités de paix suscitent frustration et mécontentement. Face à des gouvernements démocratiques impuissants, certains mouvements politiques réclament un pouvoir fort (fascistes en Italie, nazis en Allemagne). Les historiens estiment ainsi que le premier conflit mondial constitue la matrice des futurs régimes totalitaires.
[Définition du sujet] Un régime totalitaire a pour objectif le contrôle absolu des individus, au nom d'une idéologie d'État. Ainsi, Adolf Hitler impose à l'Allemagne le nazisme de 1933 à 1945. Mais la défaite du pays à l'issue de la Seconde Guerre mondiale entraîne la dénazification, c'est-à-dire la mise en ½uvre par les Alliés d'une politique visant à supprimer l'influence de l'idéologie nazie sur la population allemande.
[Problématique et annonce du plan] Comment le totalitarisme nazi se met-il en place, fonctionne-t-il puis disparaît-il ? Nous répondrons à cette question en présentant d'abord l'instauration du régime, de 1933 à 1934 ; ensuite ses principales caractéristiques ; enfin la dénazification menée à partir de 1945.
«
culte de la personnalité (c'est le Führer).
Le parti contrôle l'ensemble des moyens de communication (radio, presse, cinéma).
Une intense propagande,
confiée à Goebbels, conditionne les esprits.
La censure est systématique (autodafés).
La population est encadrée dans des mouvements de masse, contrôlés par le parti : les jeunes sont intégrés dans les
Jeunesses hitlériennes ; les travailleurs dans le Front du travail.
L'économie, même si elle reste capitaliste, est contrôlée par l'État.
En 1936, Goering lance un plan quadriennal
destiné à préparer le pays à la guerre.
3.
Une terreur systématique
La police secrète (Gestapo), confiée à Himmler, pourchasse les opposants politiques ; ils sont enfermés dans des
camps de concentration (Dachau).
Les Juifs font l'objet d'une persécution systématique.
En 1933, leurs magasins sont boycottés ; en 1935, ils sont
exclus de la communauté nationale par les lois de Nuremberg ; en 1938, lors de la Nuit de cristal, ils sont victimes
de pogrom (assassinats, destructions de synagogues).
Les indésirables (homosexuels, handicapés mentaux, vagabonds) sont aussi persécutés.
Dès 1939, un programme
d'euthanasie (programme T4) est mis en ½uvre pour éliminer les malades mentaux, présentés par la propagande
comme un fardeau pour le pays.
1.
Le contexte de l'après -guerre
Après la capitulation de l'Allemagne le 8 mai 1945, le pays perd sa souveraineté.
Il est divisé par les Alliés en
quatre zones d'occupation militaire (soviétique, américaine, britannique et française).
Il connaît alors une situation
économique et sociale catastrophique.
À la conférence de Postdam (juillet-août 1945), les Alliés entendent reconstruire le pays tout en le libérant de
l'influence du nazisme : c'est le programme des 4 D (démilitarisation, décartellisation, dénazification,
démocratisation).
2.
La mise en ½uvre de la dénazification La dénazification vise à éliminer l'influence du nazisme sur la société, la
vie politique et l'économie allemande pour construire un État démocratique et pacifique.
Cette politique se traduit d'abord par l'organisation de procès contre des responsables nazis.
Ainsi, lors du procès de
Nuremberg, 21 dignitaires du régime nazi (comme Goering) doivent rendre compte de leurs crimes devant un
tribunal militaire international allié.
Trois chefs d'inculpation sont retenus contre eux : crime contre la paix, crime
de guerre et, pour la première fois, crime contre l'humanité.
De plus, un processus d'épuration vise les médias et l'administration.
Des milliers de fonctionnaires sont ainsi
révoqués.
3.
Les limites de la dénazification
La dénazification est inégale suivant les zones d'occupation.
Elle est beaucoup plus brutale dans le secteur
soviétique (40 000 déportations dans les camps de travail) que dans les autres secteurs alliés.
De hauts responsables ayant réussi à fuiréchappent au processus.
C'est le cas d'Adolf Eichmann, chargé de la
Solution finale en 1942, qui se cache en Allemagne puis en Argentine jusqu'en 1960.
D'anciens nazis participent à la reconstruction économique et politique du pays.
Ainsi, de nombreux fonctionnaires
révoqués sont ensuite réintégrés dans l'administration.
La guerre froide qui s'amorce dès 1947 et la création de deux États allemands (RFA et RDA) en 1949 font passer la
dénazification au second plan.
Conclusion
[Bilan et réponse à la problématique] Le régime nazi s'installe en Allemagne dans un contexte de profonde crise
économique, sociale et politique, avec une extrême rapidité (1933-1934).
Son fonctionnement présente toutes les
caractéristiques d'un régime totalitaire.
Cependant, il s'effondre avec la défaite du pays lors du second conflit
mondial.
[Ouverture] La résurgence de mouvements néonazis depuis la chute du bloc communiste (en ex -RDA, en Autriche
ou, plus récemment, en Grèce) nous rappelle que la compréhension du nazisme est une nécessité
\Sujet désiré en échange :
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Brumes et pluies.
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