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Le siècle des Lumières : L'ECHEC DE LA MONARCHIE DES BOURBONS (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)

Publié le 05/05/2016

Extrait du document

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

La NOUVELLE PHILOSOPHIE

 

Dès la fin du xviie siècle, des connaissances et des publications dans le domaine scientifique, économique et philosophique (les Entretiens sur la pluralité des mondes de Fontenelle, 1686 ;

 

le Dictionnaire historique et critique, de Pierre Bayle, 1696-1697) convergent pour remettre en question l'ordre établi.

 

Bientôt, de jeunes intellectuels s'engagent dans une démarche active et contestatrice. Ils tournent le dos aux débats métaphysiques engagés au siècle précédent

 

par Spinoza (1632-1677),

 

Pascal, Descartes (1596-1650) ou Leibniz (1646-1716).

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« l'apologie régime itiqu e anglais, qui a mis à bas le pouvoir incontesté du roi grâce au rôle joué par le Parlement et qui garantit la libre expression des idées.

.

, •· tf1 • Dan s son Contrat soci al (1762), Jean-Jacques Rousseau (1712 -1778) cherch e à définir la légitimit é d'une autorité politique qui harmoniserait le corps social.

Selon lui, les homme s sont égaux par nature .

Si lui prône la démocratie , d 'autre s philo sophes ne rejettent pas le principe de la monarchie .

CONDORCET • Les valeurs défendues p ar les Lumièr es sont résolument philanthropes : tolérance, libert é ...

À la fin du siècle, Condorcet (1743 -1794 ) soutiendra que les homm es se causent du tort parce qu'ils sont malheureux .

Si on leur apporte le bien-être matériel et la connaissance intellectuelle, ils pourront employer leur énergie à améliorer leur existence commune.

LA QUESTION IEUGIEUSE LES CONFLITS DANS L'ÉGLISE • La question religieuse traverse tout le siècle avec le jansénisme, qui relance des querelles théologiques.

App aru au siècle précédent à Port -Royal , celui­ ci perdure malgré les condamnations royales et de Rome .

La tension au sein de l'Église est la plus vive dans les années 1730 avec l'affai r e des convulsionnaires d e Saint-Médard (1732 ).

• La critique de l'Église est aussi celle du pape et d e l'ordre qui lui est le plus attaché : la Compagn ie de Jésu s e t ses membre s, les jésuites, qui relèvent directement de lui.

Cette allégeance se heurte à la tradition gallicane , très forte f------------....., en France.

En 1762, le Parlement de Paris ordonne la suppre ssion d e l'ordre .

I:ENCYCLOPtDIE • De 1750 à 1775, 150 collaborateurs et plus de 1 000 ouvriers du livre rédigent et éditent ce « dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers » que financent les 4 ooo souscripteurs français et étrangers.

• Le premier volume paraît le 28 juin 1751.

En 1752 , la publication est suspendue et Diderot doit se cacher un temps .

En 1753 , le Conseil du roi condamne le tome Ill, mais les tomes IV, V et VI sont édités jusqu'en 1756 .

• À partir de 1757 , des querelles entre les rédacteurs dégénèrent.

En 1759, l 'autorisation de publication de l'ouvrage est révoquée , assortie d 'un ordre de remboursement des souscripteurs.

Découragés , d'Alembert , Duclos et Marmontel laissent Diderot continuer seul.

Celui-ci réuss~ à faire paraître les dix derniers volumes en 1766 .

Mais à son insu, l'éditeur Le Breton en censure le contenu à partir du tome VIII.

• LEncyclopédie restera le seul projet ayant eu pour ambition de rassembler 11ntégralité des savoirs techniques aussi bien que philosophiques de son temps .

LA CRITIQUE DE I.'ÉGUSE • l:apologie de la raison récuse de fait l'autorit é religieuse en établissant la validité du jugeme nt individu el.

Négligeant l'éducation traditionnelle qui imposait l'étude préliminaire d'Aristote et de la Bible, les philosophes font tomb er les barrières entre disciplines et ne craignent pas de mélanger physique m éc aniq ue et mag nétism e, ou de questionner l'évolution sociale.

• Même s'ils critiquent l'institut ion de l'Église et le r ô le du pape, la plupart des philo sophes ne sont pas athées.

Ils sont plutôt déistes, débarra ssés des codes , symboles et rites chrétie n s.

DIFRISION DES IMES DIFFUSION ET CENSURE • Les idées se diffusent par le biais de pamphlels distribué s dans la rue ou d 'articles paraissant dans les nombreux journaux et revue s qui voient le jour.

• Cette propa gation est entrav ée par la censure de l'État que subissent D e l'esprit d'Helvétius (1758), l'Émile de Rousseau (1762) ou le Didionnaire philosophique de Voltaire (1764), et par la censure de l'Église qui condamne l'Encyclopédie .

CLUBS ET LOGES • l:effervescence des idées favorise les échanges a u sein des classes instruites .

Les espaces de sociabilité comme les cafés ou les clubs se multiplient.

Apparus au XVII' siècle , l es salons littéraires sont les lieux privil égiés de diffusion des idées.

même dans l'entou rage de Louis 'f:oJ- ENLIGHTENMENT, AUFKWUNG, ILLUMINISMO ••• LES LUMIÈRES EN EUROPE Un mouvement européen • Le mouvement d'éveil scientifique et philo sophique connu sous l'appellation de « siècle des Lumières » embrase l'Europe entière au xvm• siècle.

Enlightenment en Angleterre, Aufkliirung en Allemagne , lfluminismo en Italie ...

, la référence à une « illumination » n'a rien de religieux.

Au contraire , il s'agit d'une prise de conscience conduisant à libérer l'human~é de la voie tracée jusque-là par l'Église.

• l:esprit des Lumières éclaire jusqu'au Nouveau Monde où il inspire la guerre d'lndépflldtlncr alllérlcaiR.

Exemple réussi de l'application des idées éclairées, celle-ci, en retour, impressionne beaucoup les Européens .

Le modèle anglais • I:Angleterre fait figure d'exemple à suivre pour les contemporains des Lumières .

Pays de monarchie parlementaire, elle initie également les révolutions agricole et industrielle.

• Ses agronomes préconisent la rotation des cultures de façon à éviter l'épuisement des terres cultivées et à limiter le temps de jachère.

On y introduit l'usage des engrais et on y améliore le matériel agricole .

l:application des techniques scientifiques pour l'élevage des bêtes, adhèrent à la franc - maçonnerie , introduit e par un jacobite anglais en 1726.

Le Grand Orient est fondé en 1773 .

LA VULGARISATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE • Inspirés par les découvertes scientifiqu es, les philosophes estiment que l'homm e acquiert la connai ssance par l'expé rience.

l:observation e t le raisonnement doivent ainsi précéder l'énoncé de normes universelles.

• Les savants français contribuent au progrès des sciences dans tous les domaines.

En chimie, Lavoisier découvre la composition de l'air ; en mathématiques, Lagrange, Monge e t Fourier font progresser la géomét rie et le calcul analytique; en géolog ie, Buffon tente de déterminer l'âge de la Terre; en botanique, Jussieu entreprend la classification des végétaux à la suite du Suédois Linné ; en 1783, les frères Montgolfier font voler le premier ballon.

couplée à la culture de plantes fourragères (trèfle, luzerne, sainfoin), permet aux propriétaires terriens anglais d 'accroître leurs revenus.

• Parallèlement de nombreuses découvertes scientifiques sont à l'origine de la naissance de l'industrie.

La -dlhfr j vaprur des Anglais Newcomen (1712) puis Watt (1769) permet la substitution des machines-outils à la force de travail humaine .

• l:application de ces découvertes dessine un nouveau partage géographique de la société .

Aux campagnes, la production alimentaire; aux villes , la production industrielle.

Les usines et manufactures qui s'implantent à la lisière du tissu urbain provoquent l'exode de milliers de paysans qui se transforment en ouvriers, augmentant fortement la proportion de la population urbaine au cours du siècle.

Le despotisme éclairé • Le mouvement des Lumières a fortement influencé certains souverains européens qui ont été instruits par des professeurs attentifs à l'évolution des espr~.

Ces souverains aspirent à moderniser leurs royaumes, que ce soit Frédéric Il de Prusse , dit le Grand (1740-1786), ou Catherine Il de Russie (1762-1796) ou bien encore • Les publications scientifiques et techniques sont très lues, mais le public ne dislingue pas toujours le sérieux du charlatanisme .

Si Benjamin Franklin (1706-1790), physicien et porte-parole des insurgents américains, est reçu avec les honneurs à Versailles (1778 ) , la théorie du « magnétisme animal » de Franz Anton Mesmer (1734-1815), pourtant plus contestable, connaît égaleme nt un grand succès .

D e même , le développement de la franc-maçonnerie favorise celui de l'occultisme.

LA FRANCE À LA VEILLE DE LA RÉVOLUTION UN PAYS EN ESSOR • Les progrès agricoles, qui entraînent l e recul de la famine et des grandes épidémies , expliquent l'accroissement de la population.

La France compte 26 millions d'habitants en 1789 .

Entre le début et la fin du siècle, les Français ont gagné dix années d'espérance de vie.

La France est également le premier pays au monde à connaître une révolution démographique : la baisse sensible des naissances , dans les villes, est le signe d'une évolution profonde des mentalités.

• Le développement du commerce extérieur , notamment du commerce losllp6 Il d'AIItrlcM (1765-1790), qui attendra la mort de sa mère l 'impératrice Marie-Thérèse pour appliquer sa propre politique .

D'au tres souverains , s'appuyant sur des ministres efficaces et compétents , s'en gagent sur la voie des réformes.

Il en est ainsi du roi Joseph 1" du Portugal, aidé de son mini stre, le marquis de Pombal, ou du duc de Savoie.

• Ces souverains adoptent des mesures de libéralisation ; abol~ion du servage (Prusse, Savoie), réforme du système judiciaire (Autriche), mise en place de l'instruction populaire (Prusse), ouverture commerciale (Russie), amélioration de l'administration (Autriche) et limitation du rôle des inst~utions religieuses (expulsion des jésuites au Portugal et en Autriche) .

• Le plus souvent francophones -Frédéric Il est un des plus prolixes écrivains de langue française -, ces rois ont cherché la fréquentation des philosophes et des scientifiques français.

Le séjour de Voltaire à la cour de Potsdam (175Q-1753) équivaut au voya g e de Diderot à Saint -Pétersbourg.

• Ces réformes venues d'en haut ont contribué à la modernisation de ces pays , mais n'ont pas garanti un d éveloppement de la société aussi efficace que le modèle anglais.

triangulaire (Europ e, A frique , Amérique), entraîne l'essor des villes portuaires comme Nantes, Bordeaux ou Rouen .

La stabi lisation de la monnaie et la constr uction d'un véritable réseau routier contribuent au développe ment du commerce intérieu r et à celui de la presse .

La difusion de publications de toutes sortes favorise la circulation de l 'info rmation et des idées.

LE MIRAGE RÉPUBLICAIN • À la fin du XVIII' siècle, des troubles révolutionnaires inspirés par la guerre d'Indépendance des États-Unis d 'Amérique (1775-1783) écla tent dans tous les pays européens qui n'ont pas vu leur système politique évoluer: en Suisse , en Belgique, aux Pays-Bas, puis en France où ils connaissent leur apogée en 1789 .

• La tenue des états généraux de 1789 à Versailles cristallise les dysfonctionnements de la société et annonce la Révolu tion française.. »

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