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L'ÉCONOMIE MONDIALE (1944-1973) LES TRENTE GLORIEUSES

Publié le 09/09/2014

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En trente ans, le monde occidental passe de la pénurie à l'abondance alors que le Tiers monde stagne (cf. p. 50).

1. La reconstruction (1944-1950).

Le reclassement des puissances place les États-Unis au premier rang (capacité de production = 50 % de la capacité mondiale ; 2/3 du stock d'or mondial ; 1/4 des échanges mondiaux). Ils ont le monopole des techniques de pointe et de l'arme nucléaire. L'URSS, puissante mais meurtrie (25 millions de morts), a une production équivalant à 25 % de celle des Etats-Unis. L'Europe et le Japon, très affaiblis, manquent de dollars (dollar gap) pour se relever de la guerre.

La coopération internationale progresse en matière commerciale (1947: accord libre-échangiste du GATT = General Agreement on Tariffs and Trade), monétaire (1945 : création du FMI = Fonds Monétaire International, cf. p. 32), 

« -essor de l'investissement qui atteint, dans les pays industrialisés, 1/5 du PNB et croît chaque année de 7 % entre 1955 et 1973 (16 % pour le Japon).

Cet essor s'accompagne d'une concentration des entreprises ; -progrès de la gestion et des communications : DPO = Direction Par Objectifs ; RCB = Rationalisation des Choix Budgétaires ; marketing ; informatisation ; -généralisation du libre-échange grâce à des accords commerciaux (Dillon Round, 1961-1962; Kennedy Round, 1963-1967) et des unions régionales (CEE, 1957 ; AELE, 19 59 ; ALALE = Association latino-américaine de Libre­ Échange, 1960 ; ASEAN = Association des Nations du Sud-Est asiatique, 1967); -abondance monétaire (euro-dollars) qui «dope» l'éco­ nomie, comme au x1xe siècle les découvertes d'or; -faible coût du pétrole (le pouvoir d'achat du baril baisse de 40 % entre 1950 et 1973) et des matières premières (pouvoir d'achat réduit de 33 % entre 1953 et 1972).

• Les visages de la croi~ance diffèrent sensiblement : -selon les secteurs : délestage du secteur primaire (satu­ ration de la consommation de produits alimentaires) ; essor limité du secteur secondaire ; explosion du tertiaire (services financiers, commerce, loisirs) ; -selon les pays: de 1950 à 1970, la progression annuelle du PNB en volume est honorable pour les Anglo-Saxons (3 % en G.-B.

; 4 % aux É.-U.), brillante pour l'Europe (5 % en France et en RF A), spectaculaire pour le Japon (11 %).

• Les rançons de la croi~ance sont l'accentuation de désé­ quilibres sociaux (poches de pauvreté dans les pays riches : cf.

Galbraith, Harrington), sectoriels (déclin du charbon, du textile ...

), régionaux (Pays de Galles, Borinage, Mezzo­ giorno), écologiques (pollutions, congestion urbaine) et planétaires (écart croissant entre le Nord et le Sud).

Conclusion : les «3 M» annoncent le monde d'après 1974 : Mossadegh en nationalisant les pétroles iraniens (1951 ), montre que l'ère de l'énergie bon marché peut prendre fin ; Marcuse, dans l'Homme unidimensionnel (1964) récuse la société de consommation ; Meadows, auteur du rapport Halte à la croissance (1972) signale les impasses écologiques auxquelles conduit la croissance exponentielle.

27. »

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