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L'ÉMERGENCE DES NOUVEAUX PAYS INDUSTRIALISÉS D'ASIE

Publié le 18/10/2013

Extrait du document

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Les NPIA sont une poignée de pays asiatiques (Corée du Sud, Taïwan, Hong-Kong et Singapour) passés en trois décennies de la condition de PED à celle de 11 pays ateliers « puis de quasi-pays développés. Ils montrent que le sous-développement n'est pas une fatalité, mais on peut s'interroger sur la transposition du modèle qu'ils constituent aux autres pays du Sud.

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« 2.

Des économies extraverties • Les NPI ont privilégié les productions destinées au marché mondial.

Pour cela, les États (à l'exception de Hong-Kong) ont mené une politique très volontariste de sou­ tien aux exportations : sous-évaluation des monnaies, contrôle des salaires, forma­ tion, etc .

• Ils ont également cherché à attirer les firmes multinationales en faisant valoir le faible coût du travail et de nomb reux avantages fiscaux et douaniers (zones franches).

• Leur situation littorale est un atout qui a été largement exploité : ce sont les ports qui ont bénéficié du plus grand nombre d'implantations.

E n cela, les NPIA se rappro­ chent beaucoup du Japon, également pauvre en ressources naturelles, et tourné par nécessité vers l'extérieur (cf.

cha pitre 21), .

• Par des moyens plus ou moins licites (du transfert de technologie à la contrefaçon).

les N PIA ont su en peu d'années concurrencer les pays industrialisés et se ménager une place non négligeable dans l'économie mondiale .

D La Corée du Sud : de la guerre à la prospérité 1.

Les mécanismes du cc miracle coréen " • Au lend emain du second conflit mondial, la Corée, ancienne colonie japonaise , a subi une partition entre les zones d 'occupation soviétique au Nord et américaine au Sud.

La guerre de Corée (1950-1953) a pérennisé la coupure, séparant pour long­ temps le No r d industriel et le Sud agricole.

• L a Corée du Sud, État croupion (1 OO 000 km 2 ) mais avant-poste du monde libre, va recevoir beaucoup de subsides des États-Unis, qui lui permettront de surmonter ses handicaps struc turels, et d'entrer dans une phase de croissance continue.

•Coupée de son arrière-pays par une frontière hermétique, la Corée du Sud n'a pas d'autre choix économique que l'extraversion.

Dès la reconstruction achevée, l'agricul­ ture modernisée et les besoins intérieurs satisfaits par un embryon d'industrie, l'État a orienté les productions vers l'exportation.

• Le développement industriel a concerné un grand nombre de secteurs : textile, biens de consommation courante, acier, constructions navales (2• rang mondial).

automobile puis hautes technologies (au cours de la décennie 1980).

D 'importants conglomérats industriels présents dans tous les secteurs d'activités, les Chaebols (Hyundai, Daewoo, etc.), se sont développés .

• Les produits manufacturés constituent aujourd'hui 95 % des exportations sud­ coréennes, alors que sont majoritairement importés des produits bruts et des biens d'équipement.

Les échanges se font essentiellement avec des PDE M (États-Unis et Japon en tête).

•L'abondance de la main-d'œuvre à la fois jeune, disciplinée, bien formée et peu coûteu s e a contribué au développement coréen, mais cet avantage est désormais révolu suite à un mouvement de contestation qui a débouché sur de substantielles hausses de salaires .. »

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