L'émergence du tiers-monde ?

« l'Iran et l'Irak.- Des rivalités ethniques ou religieuses et confessionnelles sont à l'origine de très nombreux conflits internes etpeuvent donner lieu à des massacres : le Liban en constitue l'un des plus dramatiques exemples.- L'intervention des puissances étrangères régionales ou internationales risque presque toujours d'entraîner uneaggravation et un prolongement des conflits. • Les guerres les plus importantes- Le conflit sino-indien (1962).- Les guerres indo-pakistanaises (1948,1965 et 1971).- Les guerres israélo-arabes (1948, 1956,1967, 1973).- La guerre irako-iranienne (1981-1988). 2.

UN EFFORT D'UNITÉ 1.

LE REGROUPEMENT • Bandung (1955) : le réveil des peuples de couleur- Une communauté d'intérêts de l'ensemble du Tiers Monde est affirmée au-delà des divergences idéologiques, desdifférences de régimes politiques et des conflits particuliers.- Ce regroupement prend progressivement une dimension mondiale : à l'« arabo-asiatisme » du début succède l'«afro-asiatisme », et enfin la « tricontinentale », quand l'Amérique latine s'intègre au mouvement.- Le rayonnement et l'entente de dirigeants prestigieux comme Nehru, Sukarno, Nasser, Nkrumah, puis Castro abeaucoup contribué à ce que le Tiers Monde puisse parler d'une seule voix. • Une ébauche d'organisation- Des sommets des pays non-alignés se tiennent tous les trois ans.

Ainsi à Belgrade en 1961, au Caire en 1964, àAlger en 1973, à La Havane en 1979, à New Delhi en 1983.- Une action concertée est menée à l'ONU : le « groupe des 77 » (en fait, près de 120 États) s'efforce de faire bloc.- Des regroupements locaux comme la Ligue arabe (1945), LOUA (1963) ou l'ASEAN (1967) s'efforcent de conjuguerles efforts de petits pays pour régler les problèmes régionaux et y créer des « zones de sécurité ». 2.

TROIS OBJECTIFS MAJEURS • L'anticolonialisme- Une solidarité jamais démentie en faveur des peuples restés sous domination coloniale.- Un soutien moral et politique, voire matériel, aux mouvements de libération nationale.- Une pression commune à l'ONU : la déclaration anticolonialiste de l'Assemblée générale (AG) en 1960. • Le non-alignement- La volonté d'édifier un « axe de non-violence » de Tanger à Djakarta, face à l'« axe de puissance » allant deWashington à Moscou.- Le souci de se maintenir à l'abri des tempêtes nées de la rivalité des blocs et d'éviter l'internationalisation,toujours dramatique, des conflits qui éclatent, malgré tout, entre les pays du Tiers Monde (cf.

Corée, Vietnam). • L'exigence d'un NOEI (nouvel ordre économique international)- La dénonciation de l'insuffisance de l'aide internationale et d'une économie internationale fondée sur les seules loisdu marché, défavorables aux pays faibles.- La demande d'un effort international pour stabiliser les cours mondiaux et pour faciliter les transferts detechnologie.- L'action de l'ONU : la création de la CNUCED, en 1964 ; la Charte du développement (1974) posant le principe du «droit au développement » de tous les pays du Tiers Monde.- Les résultats sont encore modestes au niveau mondial, malgré les diverses tentatives pour établir un « dialogueNord-Sud ».

Pourtant, les accords de Lomé signés entre la CEE et une cinquantaine de pays de l'ACP (Afrique,Caraïbes, Pacifique) pourraient servir d'exemples : ils prévoient notamment des accords « stabex », destinés àassurer la stabilité des ressources d'exportations des pays du Tiers Monde concernés. 3.

TIERS MONDE OU TIERS MONDES ? • De très sensibles différences de niveau économique- Les NPI (nouveaux pays industrialisés) ont réussi leur décollage économique : les « petits Japon » (Corée du Sud,Taiwan, Hong Kong, Singapour ou la Malaisie) ont accompli de remarquables prouesses.

D'autres, comme l'Inde, leBrésil ou le Mexique (malgré leurs difficultés financières actuelles), ont su entamer avec succès le processusd'industrialisation.- Mais les PMA (pays les moins avancés) sont dans une situation dramatique, particulièrement en Afrique (cf.l'Ethiopie). • Des clivages politiques- Au sein du mouvement des non-alignés, deux courants s'opposent depuis la conférence de La Havane en 1979 :un courant neutraliste, animé par Tito avant sa mort, et un courant prosoviétique dénonçant l'impérialisme américain. »