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L'empereur Claude et les Alexandrins

Publié le 06/11/2014

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entre Alexandrie et la dy­nastie des Jufio-Claudiens, puis fait le point sur le cul­te impérial. Le nouvel em­pereur indique ainsi qu'il accepte les éléments du cul­te rendu à sa personne et à sa famille comme une ex­pression du loyalisme poli­tique des habitants de la ville. Pour lui, le culte impé­rial est également un moyen de souder l'en­semble de la communauté égyptienne autour du pou­voir du prince.

Claude revient ensuite sur la distinction entre ceux qui possèdent le droit de cité et les autres, et insiste sur le caractère obligatoire de l'éphébie - sorte d'éduca­tion militaire, devenue plus

théorique que pratique, ouverte uniquement aux garçons nés de père et de mère alexandrins et dispen­sée au gymnase - pour l'ob­tention de ce droit de cité. Quelques lignes sont égale­ment consacrées au pro­blème de la Boule, le Conseil, dont les Alexan­drins ne cessent de récla­mer vainement la restaura­tion.

« une flambée de violence, attisée par l'ancien préfet, Aulus Avilius Flaccus, s'est en effet abattue sur les Juifs d'Alexandrie, accusés de se­ mer le trouble et de com­ ploter contre l'Empire.

Vic­ times d'un véritable po­ grom en août 38, ces der­ niers y ont, semble-t-il, vite répondu eux aussi par la violence, en particulier à la nouvelle de l'assassinat de Caligula.

Claude tente d'apaiser les deux partis en présence en les exhortant à enterrer leurs différends.

Aux Alexandrins il recommande « de se conduire avec dou­ ceur et humanité envers les Juifs qui habitent la même cité depuis si longtemps».

Aux Juifs il « ordonne for­ mellement de ne point chercher à obtenir plus que ce qu'ils possèdent déjà» et «de ne plus perturber les jeux organisés par les gym­ nasiarques et les cosmètes », en leur rappelant qu'ils sont les habitants «d'une cité qui n'est pas la leur».

Autrement dit, Claude ré­ pond négativement à la de­ mande adressée par les Juifs envoyés en ambassade à Rome lors de son avène­ ment.

Les antécédents: le curieux procès de 41 L a lettre de Claude aux Alexandrins est en effet le dernier acte d'une pièce com­ mencée au moment de son accession au pouvoir.

Les Juifs d'Alexandrie et les Alexan­ drins ont profité de la présen-. »

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