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L'empire des Indes (Histoire)

Publié le 11/08/2013

Extrait du document

histoire

• l'une des premières tâches

du gouvernement est l'intégration

des 562 États princiers issus

du statut colonial. Le rapport

des forces, par trop inégal,

convainc les princes de renoncer

à leurs droits de souveraineté en

échanges d'avantages personnels

substantiels. La rapidité avec laquelle

le gouvernement de Nehru parvient

à agréger à l'Inde nouvelle - celle

des anciennes provinces sous

contrôle direct - ces centaines

de principautés témoigne a posteriori

de la dynamique d'unification

qui donne corps à l'Union indienne.

histoire

« • Socia liste sincère mais peu dogmatique, Nehru oriente le pays dans la voie de l'écono mie mixte , donnant à l'État le contrôle de l'industrie de base et des transports , sans guère prêter attention à la libre entreprise et instituant une planification quinquennale «démocratique ».

• Sur le plan extérieur, l 'Inde , repr ésentée par Nehru , joue d'emblée un rôle de premier plan car elle est le principal avocat du non -alignement et l'un des chef s de file du mouvement afro-asiatique, alors que s'ouvre l'ère de la guerre froide.

LA NAISSANCE DU PAKISTAN LE SENTIMENT D'HUMILIATION DES MUSULMANS • Dan s l 'Inde en proie à la fièvre indépendantiste, les musulmans de l'Empire britannique ont le sentiment d 'être réduits à la portion congrue par une majorité hindoue promise à dominer la future Inde indépendante .

Le souvenir de la gran deur passée , culturelle autant que politique , de l'islam indien souligne a contrario la place faite alors aux musulmans , peu représentés dans les instance s de gestion de l'empire -faute il est vrai d'avoir saisi , comme l'a fait une large élite hindoue , les occasions offertes par le régime britannique .

• L'instau ration d'électorats séparés pour hindous e t musulmans concédée par le gouvernement colonial en 1909 , n 'offre qu'un pis-aller, simple gara nt de la représentativité musulmane en tant que minorité.

C'est précisément ce statut de minorité que la Ligue entend dépasser en demandant , dès 1940 , qu'à l'heure de l'indépendance soit créé un Pakistan distinct, regroupant les régions où les musulmans sont majorit aires.

Contre l'avis de Gandhi, le parti du Congrè s, sensible à l a multiplication des troubles intercommunautaires, se range en 1946 à l'idée d 'une partition de l'Empire , que prépare à la hâte le dernier vice-roi, lord Louis Mountbatten .

• Le 16 août 1946 , la" journée d'action» organisée par Ali Jinnah pour appeler les musulmans à soutenir • Le 14 août 1947, /e Pakistan nait, un jour avant l'Inde nouvelle , dans les soubresauts d 'une partition sang lante qui jette 14 millions de réfu giés sur les routes du Pendjab et du Bengale , deux anciennes provinces désormais partagées par la front ière : hindou s et sikhs rejoi gnant l'Inde , musulmans fuyant au Paki stan .

Des massacres et des rétorsions accompagnent, en Inde du Nord et au Pendjab, cet énorme déplacement humain .

•Contrairement au cas de l'Inde, le mot même de Paki stan est récent.

Forgé en 1933 par de jeunes musulmans étud iant a lors à Cambridge , il est moins le «pa ys des purs», comme il est souvent dit, que l'acro nyme approximatif de provinces à majorité musulmane de ce qui était alors l'Empire britanniques des Indes : « P » pour Pendjab , «A » pour Afghana -province frontalière de l'Afgha nistan -, "K » pour Kashmir, "S » pour Sind et «tan» pour Baloutchistan.

LA PLACE CENTRALE DE L'ISLAM • Contre l'idée d'une Inde plurir eligieu se, mais laïque , les tenants de l'indépendance du Pakistan imposent l'idée d'une Inde constituée de deux nations.

Ali Jinnah affirme ainsi, parlant des musulman s : "Nous sommes une nation , avec notre propre culture, notre propre civilisation, notre langue , notre littérature , notre art, notre architecture,[ ...

] nos lois LE CACHEMIRE.

ENJEU DE LA PREMllRE GUERRE INDO-PAKISTANAJSE • Le contrôle de l'État de Jammu­ et-Cachemire , monarchie indépendante à l'époque de l'Inde britannique , est à l'origine de la première guerre entre 11nde et le Pakistan • Dirigé par un prince h indou , le Cachemire est majoritairement musulman et partage une frontière avec l'Inde et le Pakistan .

Le maharaja refuse tout d 'abord de rejoindre aussi bien 11nde que le Pakistan , mais, alors qu'il tergiverse, hésitant entre l'indépendance et l'autonomie, une révolte éclate dans l'ouest de l'État, avivée par des raids de tribus pachtounes venues du Pakistan.

Le maharaja t.11 .,,el j New DelllJ pour réprimer la rébellion et repousser les envahisseurs.

En contrepartie de cette aide, il signe , le 26 octobre t947, 11nstrument of Accession qui rattache officiellement le Cachemire à l'Inde .

Les troupes de New Delhi entrent à Srinagar et arrêtent l'armée de Karachi.

Un gouvernement du Cachemire libre est institué dans les zones contrôlées par les Pakistanais .

Les combats se poursuivent début 1948 et provoquent à la demande de l'Inde , l'intervention des Nations unies , le l • janvier 1949 .

• Au terme du conflit.

qui jette des millions de réfugiés sur les routes et cause la mort de près de 500 000 personnes, le Cachemire est partagé en deux, le long de la ligne de cessez-le-feu.

Le tiers nord-est revient au Pakistan et le reste forme l'État indien du Jammu-et -Cachemire .

Le référendum d 'autodétermination promis par l'Inde n 'aura jamais eu lieu.

et notre code éthique, nos coutumes, notre calendr ier.» • Le Paki stan choisit de faire de l'isl a m le fondement de son identité non pas en soi -bien d'autres États se d éfinissent comme islamiques -, mais en opposition à l'Inde hindoue .

Pour autant si presque tous les hindou s ont quitté le Paki stan au moment de la partition , l 'Inde abrite quant à elle à peu près autant de musulmans que le Paki stan lui-m ême .

Ce qui indique qu'en 1947 , bien des musulman s indiens ne souscrivent pas à la théor ie des deux nations.

• De fait, le ciment islamique ne peut garantir l'intégrité d'un territoire pakistanais constitué en 1947 de deux fragments séparés par plus de l 500 km, le Paki stan-Occidental, centré sur l 'lndu s, et le Pakistan-Oriental, bengali, autour des bouches du Gange.

• Défi géopo litiqu e, ce Pakist an bicéphale ne résistera pas à l'émergence d 'un nationalisme bengali, fondé lui aussi sur une langue, une histoire , un territoire et, surtou t, sur la frustration engendrée par le très inégal accès au pouvoir dans le Paki stan des années 1950-1960 .

Fruit d'une partition en 1947 , le Pakist a n est lui-même amputé par l'effet d'une seconde partition , en 1971, lorsque la Ligue awami deMujibur Rahman (1920- 1975 } lance avec succès un mouvement sécessionniste armé appuyé par les forces indienne s et l'opinion internationale.

Héritier direct d'un Pakistan-Oriental musulman , le nouvel État le Bangladesh, ne mérite qu'en partie son nom de" pays bengali », puisque le Bengale -Occi dental , à majorité hindou , demeure indien .

CEYLAN(SRILANKA) LE RÉVEIL DU NATIONALISME • Coloni sé par les Portugais à partir de 1505, Ceylan passe au XVII' siècle sous l'emprise des Hollandais , avant de devenir une colonie britannique à la suite du traité d'Amiens, en 1802.

• Pendant lo ngtemps, les Britanniques monopolisent les poste s administratifs et contrô lent les domaines du commerce , de la banque et des assurances.

À partir de 1883 , un Conseil législatif sans cesse élargi assiste le gouverneur, autorisant une représentation partielle des diver ses communauté s et des principaux groupes d'intérêts .

À la faveur de l'éducation dispen sée par les Britanniqu es se constitue bientôt une classe moyenne cinghalaise qui revendique une participation plus importante à la conduite du gouvernement de 171e.

La renai ssance de l'hindouisme et du bouddhi sme, en opposition au christianisme importé d'Europe , constitue la manifestation religieu se de ce nationalisme qui va conduire à l'indépendance.

•L'éveil politique de Ceylan correspond à celu i de l 'Inde.

Dès le x1x• siècle, les élites s'agi tent et la Première Guerr e mondiale leur fournit un prét exte pour exiger un aménagement des relations avec la m étropole .

En 1919, le Congrè s national ceylanais -parti-frère de celui fondé en Inde par Gandhi -est fondé à Colombo.

Les remous nationalistes , les revendications de la classe bourgeoise , l'agitat ion des masse s urbaines usant de la pres sion syndicale et des grève s, entraînent en 1931 l'octroi d 'une autonomie interne dans le cadre d'un régime représentatif : une chambre est désormais élue au suffrage univers el par tous les Ceylanais des deux sexes .

Un Conseil des mini stres se met en place sous l'autorité du gouve rneur .

Dès avant l'indépendance, donc , une vie politique très riche se dévelo ppe tandi s qu'apparaissent les noms des futurs dirigeants issus pour la plupart de la classe des grands propriétaires fonciers et des milieux commerçants aisés .

• Face aux nationaliste s conservateurs se développent également plusieurs mouvements n ationali stes de gauche, communistes et trotskistes notamment , qui cherchent à mobiliser le prolétariat des plantations, alors que 171e est entraîn ée dans la catastrophe conjoncturelle des années 1930 .

L'INDÉPENDANCE • Le 4 février 1948 , Ceylan devient indépendant et décide de demeurer membre du Commonwealth.

Le grand mouvement conservateur de l'United ,.......,,,,...,,---, ___ National Party (UNP ) remporte les é lections et son chef, Don Stephen Senanayake, (1884-1952} devient Premier ministre .

• Le nouveau pays impose une image positive avec des élections régulières, une baisse de la croissance démographique et la mise en place de l'une des meilleure s protections sociales du tiers monde.

Mais l'affirma tion d'une identité nationale univoque, cinghalaise et bouddhiste pour l'esse ntiel , dans une société en réalité plurielle , sème les germes de tensions qui contribuent à déstabiliser le pays.

Dès 1948 , le gouvernement refu se d'accorder la citoyenneté cinghalaise à quelque 800000 Tamouls indiens, pour la plupart coolies dans les plantations .

Cette politique, qui fournit à la gauche des thèmes de lutte, tout en créant des difficu ltés avec l'Inde, est à l'origine de la révolte armée des Tamoul s du Sri Lanka .

LA MARCHE À L'INDÉPENDANCE DE LA BIRMANIE • Au x1x • siècle, les Britanniques accusent les Birmans de commettre des exactions sur le territoire indien, prétexte à la première des trois guerres anglo-birmanes {1824-1826, 1852 -1855 , 1885) , à l'issue desquelles l'autonomie birmane se trouve considérablement réduite.

Le pays est finalement annexé dans sa totalité à la couronne britannique en tant que province de l'Empire des Indes, ce qui ne reflète ni son histoire ni sa culture .

En introduisant l'imprimerie, qui permet de faire circuler les écrits subversifs, et en fondant l'université de Rangoon, qui devient rapidement un foyer de rébellion , les Britanniques fournissent aux Birmans les armes de la révolte .

• Le mouvement nationaliste prend son essor à partir de 1919 au sein de la classe instruite , avec la participation active des bonzes .

La Grande-Bretagne introduit en 1923 le régime de la « dyarchie • qui concède à des ministres birmans la responsabilité de l'éducation , de la santé, de l'agriculture , tandis que les autorités britanniques conservent le contrôle des domaines régaliens .

• Le pays est séparé de l'Inde en 1935 par le Government of Burma Act qui représente un nouveau pas en direction de l'autonomie interne.

Les troubles sociaux s 'intensifient néanmoins : mouvements paysans contre les prêteurs , les marchands et les propriétaires fonciers indiens qui dominent et exploitent les campagnes, grèves ouvrières, conflits religieux entre bouddhistes , musulmans et hindous , mouvement étudiant nationaliste des thakin -les « maitres • -dirigé par Aung San et U Nu.

• Les~ qui envahissent la Birmanie en 1942, concèdent le pouvoir civil aux leaders thakin .

Mais les relations se dégradent rapidement avec l'occupant.

Un soulèvement national éclate en mars 1945 , en liaison avec l'offensive alliée qui libère le pays deux ans plus tard .

La Grande-Bretagne reconnait l'indépendance de la Birmanie le 4 janvier 1948.

• Soudée face à l'occupation japonaise, l'unité nationale ne résiste pas à l'indépendance : Aung San est assassiné ; des révoltes éclatent initiées par les communistes, les musulmans et les ethnies karen et kachin .

Le chef du gouvernement U Nu secondé par le général Ne Win rétablissent l'ordre, mais les risques d'éclatement subsistent Trop divisée, l'Anti-Fascist People 's Freedom League , au pouvo i r , ne parvient pas à mettre en œuvre une politique de réformes et de lutte contre le sous-développement.

• La Birmanie présente aujourd'hui le cas extrême, en Asie du Sud-Est d'un pays qui n'a pas pu unifier son territoire depuis l'indépendance , principalement à cause de la multiplication des conflits ethniques.

• En matière de politique extérieure, la Birmanie opte , dès l'indépendance , à l'image de l'Inde nouvelle , pour une politique de non-alignement en dépit des press ions des grandes puissances qui ne lui ménagent pas son aide matérielle et financière .. »

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