Devoir de Philosophie

les banlieues francaises

Publié le 03/01/2013

Extrait du document

Les banlieues françaises - exposé Dans la presse de ces dernières semaines on pouvait lire que le Qatar a annoncé la création d'un fonds de 50 millions d'euros pour venir en aide à la banlieue. Cette annonce là révèle un abus de langage qui laisse imaginer la banlieue française comme une et indivisible, et caractérisé par sa grande pauvreté or la banlieue est diverse, sa définition l'est tout autant, tour d'horizon. Définir la banlieue n'est pas une tâche aisée car sa définition porte bien au-delà du territoire qu'ils recouvrent, qui selon l'INSEE correspond aux communes d'une unité urbaine qui ne sont pas des villes-centres soit 3744 communes regroupant au total 20,3 millions d'habitants sur 7 % du territoire nationale. En effet, sa définition touche à ses représentations, sa perception et ses interprétations. Une historicité particulière permet de comprendre cette extension du sens. La banlieue contemporaine s'enracine au début du XIXème siècle. Elle est née de l'augmentation démographique, de l'exode rural et la révolution industrielle. A cette époque, en même temps que les systèmes de valeur opposent Paris à la « province «, le centre-ville est opposé à la banlieue. Tout comme provincial, le terme banlieusard, utilisé dès 1889, signale des réalités sociales infériorisées. Ainsi l'emploi absolu de « la banlieue «, et surtout le pluriel, les banlieues sont connotées péjorativement, par un sens de relégation spatiale, sociale, économique et politique. Alors même que le mot peut continuer à convenir à des statuts d'occupation résidentielle différents comme « banlieue riche « ou « banlieue pauvre «, l'accent mis par les politiques publiques et par les appareils médiatiques finit par signifier le déclassement social. T. Paquot partage cette idée dans cet ouvrage en affirmant que « d'évidence, la banlieue est un sujet d'opinion avant d'être analysée comme un objet scientifique. « Les scientifiques justement, voient aussi dans le mot générique banlieue, un emploi polysémique. Dans le sens morphologique, la banlieue est un espace bâti en continuité et contigües avec la ville-centre. Avec des critères fonctionnels, la banlieue peut déborder de ces limites du bâti et épouser, par exemple, le réseau des transports en commun. Ces facettes du terme banlieue renvoient à la relation centre-périphérie, c'est-à-dire à la dépendance de la banlieue comme espace polarisé par le centre. La banlieue existe à travers le centre, elle est son prolongement. Afin d'introduire les banlieues françaises dans leur dimension urbaine, qu'offre la question au concours France en villes, nous devons avant tout éclairer le terme d'urbanité. L'urbanité, elle, est définie dans le Dictionnaire de la géographie et de l'espace des sociétés, de J. Levy et M. Lussault comme « l'indicateur de l'état spécifique de l'organisation des objets de société au sein d'une situation urbaine donnée «. Autrement dit elle défini le niveau du caractère proprement urbain d'un espace. L'urbanité d'une situation urbaine par du principe qu'elle est d'autant plus grande que la densité et la diversité sont fortes et leurs interactions importantes. On peut à partir de cela discriminer chaque entité urbaine en fonction de l'intensité de son urbanité, chaque entité intra-urbaine formera ce qu'on appelle un géotype. Les critères de l'urbanité sont au nombre de 3 : - Il y a d'abord un critère matériel, c'est-à-dire plus la densité urbaine est forte en terme de paysage et de population plus le niveau d'urbanité est élevé. - Le second critère est fonctionnel, en fait, plus il y a de diversité fonctionnelle, plus le niveau d'urbanité augmente - Enfin, on doit prendre en compte un critère immatériel, qui rassemble toutes les réalités de sociétés, ce sont les apports d'un espace urbain en termes d'idéologie, de culture, de norme, de stratégie, de valeur collective et individuelle. Confronter ces critères à la banlieue française est un moyen de savoir dans quel domaine la elle est spécifique, et si ces spécificités sont assez fortes et nombreuses pour faire de la banlieue une urbanité particulière. Ainsi, la banlieue est un espace caractérisé par des densités variables (I), une diversité fonctionnelle faible (II) et une forte création de réalité de société (III). I) La banlieue, un espace à densités variables : des morphologies urbaines caractéristiques d'un niveau social T. Paquot a organisé une classification de la banlieue basée sur le niveau social. Ainsi, il distingue trois types de banlieues, la banlieue dite difficile, la banlieue dite riche et la banlieue dite tranquille. Chacune d'elles a été le fruit d'investissement d'acteurs collectifs ou individuels qui en pratiquant l'entre soi on façonnés un paysages urbain caractéristique. Ce paysa...

« Afin  d’introduire les  banlieues françaises dans leur  dimension  urbaine,  qu’offre  la   question   au concours France en villes, nous devons avant tout  éclairer le terme d’urbanit é. L’urbanit é, elle, est d éfinie dans le  Dictionnaire de la g éograph ie et de l’espace des soci étés,   de   J.

  Levy   et   M.

  Lussault   comme   «   l’indicateur   de   l’ état   sp écifique   de   l’organisation   des   objets   de   soci été  au   sein   d’une   situation   urbaine   donn ée   ».

  Autrement   dit   elle   d éfini   le   niveau du  caract ère proprement urbain  d’un es pace. L’urbanit é d’une  situation urbaine par   du principe qu’elle est d’autant plus grande que la densit é et la diversit é sont fortes et leurs   interactions   importantes.

  On   peut   à  partir   de   cela   discriminer   chaque   entit é  urbaine   en   fonction de l’intensit é de   son urbanit é, chaque entit é intra­urbaine formera ce qu’on appelle   un g éotype. Les crit ères de l’urbanit é sont au nombre de 3 : ­ Il y a d’abord un crit ère mat ériel, c'est­ à­dire plus la densit é urbaine est forte en terme de   paysage et de population plus le niveau d’urbanit é est  élev é. ­ Le second crit ère est fonctionnel, en fait, plus il y a de diversit é fonctionnelle, plus le niveau   d’urbanit é augmente ­ Enfin, on doit prendre en compte un crit ère immat ériel, qui rassemble toutes les r éalit és de   soci étés,   ce   sont   les   apports   d’un   espace   urbain   en   termes   d’id éologie,   de   culture,   de   norme, de strat égie, de valeur collective et individuelle. Confronter ces crit ères  à la banlieue fran çaise est un moyen de savoir dans quel domaine la   elle   est   sp écifique,   et  si   ces   sp écificit és  sont   assez  fortes  et  nombreuses  pour  faire   de   la   banlieue une urbanit é particuli ère. Ainsi,   la   banlieue   est   un   espace   caract éris é  par   des   densit és   variables   (I),   une   diversit é   fonctionnelle faible (II) et une forte cr éation de r éalit é de soci été (III). I) La banlieue, un espace  à densit és variables : des morphologies urbaines caract éristiques   d’un niveau social T.  Paquot   a   organis é  une   classification   de   la   banlieue   bas ée   sur  le   niveau   social.

  Ainsi,   il   distingue   trois   types   de   banlieues,   la   banlieue   dite   difficile,   la   banlieue   dite   riche   et   la   banlieue dite tranquille. Chacune d’elles a  été le fruit d’investissement d’acteurs collectifs ou   individuels qui en pratiquant l’entre soi on fa çonn és un paysages urbain caract éristique. Ce   paysage   urbain   est   d éfini   par   une   morphologie   urbaine,   une   intensit é  de   l’occupation   de   l’espace qui va de tr ès dense  à diffuse. 1) La banlieue dite difficile C’est celle  des grands ensembles de logement collectif construit d ès les ann ées 1950. Le  . »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles