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LES BANQUES FRANÇAISES ET LE FINANCEMENT DU COMMERCE MEDITERRANEEN

Publié le 03/12/2025

Extrait du document

« SOMMAIRE INTRODUCTION .............................................................................................................................

2 I – Le commerce méditerranéen : un espace d’échanges dynamiques .........................................

3 1.

Les grandes routes commerciales entre l’Europe, l’Afrique du Nord et le Levant .............

3 2.

Les produits échangés : épices, tissus, blé, métaux .................................................................

3 3.

Les grands ports français (Marseille, Toulon, Montpellier) ..................................................

3 II – Le rôle des banquiers français dans le financement du commerce........................................

4 1.

L’apparition des maisons de banque et du crédit commercial ..............................................

4 2.

Le financement des navires, cargaisons et armateurs maritimes..........................................

4 3.

Le développement des lettres de change et des investissements à l’étranger .......................

5 III – Les conséquences économiques et sociales..............................................................................

5 1.

L’enrichissement des marchands et des villes portuaires ......................................................

5 2.

Le rôle de Marseille comme centre financier du commerce méditerranéen ........................

6 3.

Les limites...................................................................................................................................

6 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................

8 Sources en ligne .............................................................................................................................

8 1 INTRODUCTION Du XVIᵉ au XVIIIᵉ siècle, la Méditerranée demeure un espace économique d’une importance capitale pour les puissances européennes.

Carrefour des échanges entre l’Europe occidentale, l’Afrique du Nord et le Proche-Orient, elle concentre une intense activité commerciale où circulent marchandises, capitaux et savoir-faire.

Dans ce contexte, les ports français du sud, notamment Marseille, Toulon et Montpellier, jouent un rôle de premier plan.

Mais derrière les voiles et les cargaisons se cache une autre force motrice : la finance. Les banques françaises, encore embryonnaires à la Renaissance, se structurent progressivement pour soutenir ces échanges maritimes complexes et coûteux.

Leur rôle dépasse largement la simple tenue de comptes : elles assurent le financement des navires, facilitent les transactions internationales grâce aux lettres de change, et deviennent un rouage essentiel de la mondialisation commerciale naissante. Cet exposé analysera donc la manière dont les banques françaises ont contribué au financement du commerce méditerranéen entre le XVIᵉ et le XVIIIᵉ siècle. Nous examinerons d’abord les caractéristiques dynamiques du commerce méditerranéen (I), avant d’étudier le rôle des banquiers français dans son financement (II), puis d’envisager les conséquences économiques et sociales de cette activité (III). 2 I – Le commerce méditerranéen : un espace d’échanges dynamiques 1.

Les grandes routes commerciales entre l’Europe, l’Afrique du Nord et le Levant Au XVIᵉ siècle, la Méditerranée demeure un espace stratégique, bien que concurrencée par les nouvelles routes atlantiques ouvertes par les Portugais et les Espagnols.

Les relations commerciales entre l’Europe, le Levant ottoman, l’Afrique du Nord et l’Italie se maintiennent grâce à des circuits anciens et solidement organisés. Les navires français, vénitiens ou génois relient régulièrement Marseille, Gênes, Alexandrie, Alger, Smyrne (Izmir), et Constantinople (Istanbul). La France, et en particulier le port de Marseille, bénéficie de capitulations commerciales signées avec l’Empire ottoman dès 1536 sous François Ier.

Ces accords garantissent aux marchands français des privilèges douaniers et une protection juridique dans les ports du Levant.

Cela favorise un commerce florissant de marchandises, d’idées et de capitaux, où les intermédiaires levantins (Grecs, Arméniens, Juifs, Arabes) jouent un rôle essentiel. 2.

Les produits échangés : épices, tissus, blé, métaux Le commerce méditerranéen repose sur une grande diversité de produits : • Du Levant viennent les épices (poivre, muscade, cannelle), les tissus orientaux, la soie, le coton, ainsi que des produits de luxe comme les tapis ou les pierres précieuses. • De l’Afrique du Nord arrivent le cuir, les huiles, les cendres de soude (utilisées pour la fabrication du verre et du savon), ainsi que les esclaves dans certains circuits. • L’Europe exporte vers ces régions du blé, du vin, des métaux, des armes, des textiles de laine, et plus tard des produits manufacturés issus des débuts de la protoindustrialisation. Ces flux nécessitent une organisation financière complexe : avances de fonds, assurance maritime, paiement différé des cargaisons.

C’est là que les banquiers entrent en jeu. 3.

Les grands ports français (Marseille, Toulon, Montpellier) 3 Parmi les ports français, Marseille s’impose comme la principale porte du commerce méditerranéen.

Rattachée à la France en 1481, la cité devient rapidement le centre du commerce levantin français.

Les grandes maisons de négoce y installent leurs comptoirs et entretiennent des relations étroites avec les consuls de France à Smyrne, Alexandrie ou Constantinople. Toulon, port militaire, profite indirectement de ce dynamisme commercial en accueillant des chantiers navals et des fournisseurs de matériel maritime. Montpellier, plus tourné vers le commerce du blé et du textile, abrite également des négociants et des changeurs actifs dans la région du Languedoc. Ces ports sont autant de points de départ et d’arrivée d’un commerce mondialisé avant la lettre — un commerce qui exige des instruments financiers modernes. II – Le rôle des banquiers français dans le financement du commerce 1.

L’apparition des maisons de banque et du crédit commercial À partir du XVIᵉ siècle, la France voit se développer des maisons de banque privées, inspirées du modèle italien (notamment génois et florentin).

Ces établissements, souvent tenus par de grandes familles de négociants comme les Puget, les Perrier, ou les Clary à Marseille, combinent activités de commerce et opérations financières. Leur fonction principale est de prêter aux marchands et armateurs, d’avancer les fonds nécessaires à l’achat de marchandises ou à l’armement d’un navire.

En échange, elles perçoivent des intérêts ou une part du bénéfice réalisé à l’arrivée du navire. Le crédit commercial se développe également à travers des sociétés en commandite : un investisseur (le commanditaire) apporte les capitaux, tandis que le négociant (le commandité) se charge des opérations.

Ce système permet de répartir les risques inhérents aux voyages maritimes. 2.

Le financement des navires, cargaisons et armateurs maritimes 4 Les expéditions maritimes.... »

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