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Les chantiers de jeunesse

Publié le 27/02/2008

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Une prise en main de la jeunesse. Dès l'armistice, le gouvernement de Vichy doit faire face au problème de la jeunesse. La débâcle de l'armée a empêché d'incorporer les 100000 conscrits de la classe 1940, convoqués le 10 juin, et qui, depuis, errent sur les routes. Les clauses de l'armistice interdisant le service militaire, le gouvernement demande au général d'artillerie de La Porte du Theil, un ancien scout, de trouver le moyen d'encadrer ces jeunes. Le 30 juillet, une loi crée les chantiers de jeunesse. Les jeunes y sont incorporés pour six mois. En janvier 1941, une nouvelle loi décide que tous les Français de la zone non occupée y seront appelés à l'âge de 20 ans pour un stage de huit mois.

« Les chantiers de jeunesse Une prise en main de la jeunesse 1940;1944 Des l'armistice, le gouvernement de Vichy dolt faire face au probleme de la jeunesse.

La debacle de l'armee a empe- che d'incorporer les 100000 conscrits de la classe 1940, convoques le 10 juin, et qui, depuis, errent sur les routes.

Les clauses de l'armistice interdisant le ser- vice militaire, le gouvernement demande au general d'artillerie de La Porte du Theil, un ancien scout, de trouver le moyen d'encadrer ces jeunes.

Le 30 juil- let, une loi tree les chantiers de jeunesse. Les jeunes y sont incorpores pour six mois.

En janvier 1941, tine nouvelle loi decide que tous lesFrancais de la zone non occupee y seront appeles rage de 20 ans pour un stage de huit mois. Si la creation des chantiers de jeunesse est une mesure d'urgence, c'est aussi une tentative pour embrigader les jeunes et en faire le moteur de la «Revolution nationale».

L'organisation des chantiers est conforme aux idies de Petain: eloi- gner les jeunes gens des villes, on ils sont soumis a des influences nefastes, et les disperser par petits grouper dans la campagne, au contact direct de la natu- re, afro de les retremper en endurcissant leur corps et en forgeant leur ame dans tin climat moral propice.

Les chantiers de jeunesse exaltent tout a la fois la dis- cipline, la camaraderie virile, la morale de l'effort, la vie rustique et, par-dessus tout, le regime de Vichy. Les chantiers sont installes dans les forks de la zone libre, a recut des agglomerations.

Les jeunes sont loges sous la tente ou dans des hameaux abandonnes.

Vitus d'un short, d'une chemise kaki et d'un beret, ils menent une vie spartiate, inspiree a la fois du scoutisme et du service militaire, ryth- mee par les obligatoires manifestations de soutien au regime: salut aux couleurs et a la francisque, chansons.

On se live tot; la journee se partage entre les exer- cices physiques, l'entretien du camp, des tours sur I'ordre social ou sur l'histoire de France a la maniere de Jacques Bain- vile, un des dirigeants de l'Action fran- caise.

On travaille en fork a abattre des arbres ou a faire du charbon de bois. Les chantiers de jeunesse vont toucher tous les jeunes de la zone sud, jusqu'au moment oil ceux-ci seront soumis au Service du travail obligatoire, en 1943. On en supporte diversement les condi- tions: il existe des chantiers pour les indisciplines, les antimilitaristes et les communistes.

Les chantiers d'Afrique du Nord passeront completement dans la dissidence.

En metropole, nombre de jeunes gagneront le maquis.

Mais it ne faut pasoublier queleschantiers avaient aussi pour but de maintenir un recrutement pour une reprise eventuelle des hostilites.

Le general de La Porte du Theil a ainsi forge pour l'avenir.

Les Allemands, qui l'ont deporte en 1944, l'ont bien compris. Les chantiers de jeunesse Une prisee~ main de la jeunesse 1940-1944 Dès l'armistice, le gouvernement de Vichy doit faire face au problème de la jeunesse.

La débâcle de l'armée a empê­ ché d'incorporer les 100000 conscrits de la classe 1940, convoqués le 10 juin, et qui, depuis, errent sur les routes.

Les clauses de l'armistice interdisant le ser­ vice militaire, le gouvernement demande au général d'artillerie de La Porte du Theil, un ancien scout, de trouver le moyen d'encadrer ces jeunes.

Le 30 juil­ let, une loi crée les chantiers de jeunesse.

Les jeunes y sont incorporés pour six mois.

En janvier 1941, une nouvelle loi décide que tous les Français de la zone non occupée y seront appelés à l'âge de 20 ans pour un stage de huit mois.

Si la création des chantiers de jeunesse est une mesure d'urgence, c'est aussi une tentative pour embrigader les jeunes et en faire le moteur de la «Révolution nationale,..

L'organisation des chantiers est conforme aux idées de Pétain: éloi­ gner les jeunes gens des villes, où ils sont soumis à des influences néfastes, et les disperser par petits groupes dans la campagne, au contact direct de la natu­ re, afin de les retremper en endurcissant leur corps et en forgeant leur âme dans un climat moral propice.

Les chantiers de jeunesse exaltent tout à la fois la dis­ cipline, la camaraderie virile, la morale de l'effort, la vie rustique et, par-dessus tout, le régime de Vichy.

Les chantiers sont installés dans les forêts de la zone libre, à l'écart des agglomérations.

Les jeunes sont logés sous la tente ou dans des hameaux abandonnés.

Vêtus d'un short, d'une chemise kaki et d'un béret, ils mènent une vie spartiate, inspirée à la fois du scoutisme et du service militaire, ryth­ mée par les obligatoires manifestations de soutien au régime: salut aux couleurs et à la francisque, chansons.

On se lève tôt; la journée se partage entre les exer­ cices physiques, l'entretien du camp, des cours sur l'ordre social ou sur l'histoire de France à la manière de Jacques Bain­ ville, un des dirigeants de l'Action fran­ çaise.

On travaille en forêt à abattre des arbres ou à faire du charbon de bois.

Les chantiers de jeunesse vont toucher tous les jeunes de la zone sud, jusqu'au moment où ceux-ci seront soumis au Service du travail obligatoire, en 1943.

On en supporte diversement les condi­ tions: il existe des chantiers pour les indisciplinés, les antimilitaristes et les communistes.

Les chantiers d'Afrique du Nord passeront complètement dans la dissidence.

En métropole, nombre de jeunes gagneront le maquis.

Mais il ne faut pas oublier que les chantiers avaient aussi pour but de maintenir un recrutement pour une reprise éventuelle des hostilités.

Le général de La Porte du Theil a ainsi forgé pour l'avenir.

Les Allemands, qui l'ont déporté en 1944, l'ont bien compris.. »

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