Les cinquante ans de l'État d'Israël

sur le devenir de la société israélienne. A première vue, les motifs de satisfaction ne manquent pourtant pas. De simple communauté religieuse sous le mandat britannique, les Juifs sont devenus le groupe démographique majoritaire d’une société indépendante, diversifiée économiquement, avec une langue et une culture hébraïques florissantes. L’État s’est consolidé, en se dotant d'une bureaucratie et d’une armée qui a su faire preuve à maintes reprises de sa redoutable efficacité. Il est parvenu à absorber, avec d’inévitables ratés, des vagues considérables d’immigrants qui ont amené une croissance continue de la population juive (de 600000 en 1948 à 4,7 millions actuellement). Quant à la démocratie, malgré l’environnement régional hostile dans lequel

Les Israéliens ont fêté le cinquantenaire de leur État, partagés entre la légitime fierté devant l’œuvre accomplie depuis un demi-siècle et les doutes persistants sur l’avenir de leur pays.

Ces doutes tiennent à la place toujours incertaine d’Israël dans la région, mais plus encore aux fortes dissensions internes entre partisans de la « normalisation » et avocats d’une réaffirmation identitaire forte.

Du poids respectif de ces deux courants dépendra le visage de l’Israël de demain.