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Les derniers soubresauts de la Commune de Paris

Publié le 30/08/2013

Extrait du document

L'homme de la renaissance

de la Commune de Paris, élu

maire le 14 février 1793, est

l'un des personnages les plus

étranges de la Révolution.

Né en 1746, précepteur

des enfants du duc de Castries

puis collaborateur

de Necker, jean-Nicolas

Pache a été l'éminence grise

de Roland au ministère

de l'Intérieur. Placé par

les Girondins au ministère

de la Guerre, il les trahit

en peuplant son administration

de militants hébertistes.

Passé aux Montagnards,

il est l'un des principaux

acteurs de l'élimination

de ses anciens amis

de la Gironde. C'est sans

doute ce qui lui vaut d'être

épargné par Robespierre

lors de l'exécution

des Hébertistes. Pache semble

avoir bénéficié d'une curieuse

immunité. Accusé de maints

complots, impliqué dans

la conspiration de Babeuf,

il n'a jamais été inquiété. Il a

fini tranquillement ses jours

en 1823, retiré dans

les Ardennes. C'est à Pache

que l'on doit d'avoir fait

Inscrire sur les monuments

publics la devise « Liberté,

Égalité, Fraternité «.

« PACHE : UN MAIRE MYSTÉRIEUX t:homme de la renaissance de la Commune de Paris, élu maire le 14 février 1793, est l'un des personnages les plus étranges de la Révolution.

Né en 1746, précepteur des enfants du duc de castries puis collaborateur de Necker, Jean~Nicolas Pache a été l'éminence grise de Roland au ministère de l'Intérieur.

Placé par les Girondins au ministère de la Guerre, il les trahit en peuplant son administration de militants hébertistes.

Passé aux Montagnards, il est l'un des principaux acteurs de l'élimination de ses anciens amis de la Gironde.

C'est sans doute ce qui lui vaut d'être épargné par Robespierre lors de l'exécution des Hébertistes.

Pache semble avoir bénéficié d'une curieuse immunité.

Accusé de maints complots, impliqué dans la conspiration de Babeuf, il n'a jamais été inquiété.

Il a fini tranquillement ses jours en 1823, retiré dans les Ardennes.

C'est à Pache que l'on doit d'avoir fait inscrire sur les monuments publics la devise « Liberté, Égalité, Fraternité ».

à une écrasante majorité.

En désignant un homme qui n'a plus les faveurs de la Commu­ ne, le corps électoral désavoue ses dirigeants.

Mais Pétion pré­ fère conserver son mandat de député à la Convention.

C'est un modéré proche de la Giron­ de, Nicolas Chambon de Mon­ taux, médecin et administrateur des hospices parisiens au dé­ but de la Révolution, qui, en novembre, devient premier édile de la capitale.

Lors du renouvellement du Conseil général, seuls quarante-cinq de ses deux cent quatre-vingt­ huit membres sont reconduits.

Autre échec pour les Jacobins, cent vingt-huit magistrats mu­ nicipaux qui étaient en place avant le 10 août sont rétablis dans leurs fonctions.

Seule consolation pour les radicaux, Pierre Gaspard Chaumette, Jacques René Hébert, chef du club des Cordeliers, et Pierre François Réal, élus respectivement procureur-syndic de la Commune et substi- tuts, sont des leurs ...

Les derniers feux Début 1793, après l'exé­ cution de Louis XVI, Chambon, jugé trop mo­ déré, démissionne.

Plus radical, Pache, évincé du ministère de la Guerre, lui succède.

La Commune re­ prend alors son rôle d'agita­ teur.

Elle s'appuie sur les meneurs des faubourgs, pro­ clame le droit à l'insurrection du peuple -au besoin contre ses propres représentants-, affirme le rôle privilégié de Paris.

Tout au long de l'année, la nouvelle municipalité impo­ se ses vues politiques à l'en~ semble du pays.

La proscrip~ tian des Girondins, les 31 mai et 2 juin, à laquelle elle contri­ bue largement, la libère de tout frein.

Elle attise les ran­ cœurs du peuple contre la Convention, qu'elle accuse de ne rien faire pour améliorer la situation sociale et économi~ que.

S'ensuit, de juillet à sep­ tembre, une série de mesures votées par la Convention sous sa pression : la peine de mort pour les accapareurs, la mise à l'ordre du jour de la Terreur, la loi du maximum général (pla~ tonnant le prix de vente des denrées).

Enfin, le 23 novem­ bre, toutes les églises de la capitale sont fermées.

Il semble donc que rien ne puisse arrêter la Commune de Paris.

Cette toute~puissance reconquise sera cependant de fort courte durée.

Le Comi­ té de salut public, dont la pri­ mauté s'affirme depuis l'au­ tomne, marquant un renforce­ ment du pouvoir central, par­ viendra en effet à la briser.

Le 10 octobre suivant, l'en­ semble des corps constitués, sans exception, sont subor~ donnés à son autorité.

Ainsi mise sous surveillance, la Commune perd le contrôle de la totalité des comités révolu­ tionnaires, et la suppression· de la fonction de procureur­ syndic lui porte un autre coup fatal.

Quant à Maximilien Robespierre, il achève de dominer la Commune de Paris en faisant exécuter les Héber­ tistes en mars 1794, et en remplaçant Pache par un de ses fidèles, Fleuriot-Lescot.. »

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