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Les économies-monde

Publié le 08/05/2013

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Leçon n°2. Les économies-monde successives (britannique, américaine, multipolaire) Introduction - définition du sujet (termes et cadrage) : Le concept d'ECONOMIE-MONDE renvoie à la capacité que possède un pays, à un moment donné, d'exercer une domination commerciale et financière à l'échelle mondiale. Depuis les années 1850, plusieurs puissances ont été le centre de gravité de l'espace mondial : le Royaume-Uni au XIXe siècle, puis les États-Unis au XXe siècle. L'émergence récente de la Chine laisse à penser qu'elle pourrait être le prochain « centre » du monde. - problématique : Comment le centre de gravité du monde se déplace-t-il depuis 1850 ? - annonce du plan : Nous verrons d'abord pourquoi l'ECONOMIE-MONDE britannique décline à partir de la fin du XIXe siècle. Puis nous étudierons le XXe siècle, « siècle américain ». Enfin nous nous intéresserons à l'essor d'un espace multipolaire hétérogène à la fin du XXe siècle. Arnaud LEONARD (d'après Bordas). Lycée Français de Tananarive. 2011-2012. 1 1. L'ECONOMIE-MONDE britannique a. Le Royaume-Uni : centre de l'économie mondiale au XIXe siècle o Le Royaume-Uni a été le « berceau » de la première révolution industrielle. Il est notamment à l'origine du développement de la production d'acier avec le procédé Bessemer (1855). Il reste la première puissance économique mondiale grâce aux industries de la première révolution industrielle (charbon, fer, coton) jusqu'aux années 1870. o À l'époque victorienne (seconde moitié du XIXe siècle), le Royaume-Uni est le centre d'impulsion d'une grande partie des flux qui irriguent le monde : flux de population (vers les colonies de peuplement, le Canada, l'Australie ou vers les ÉtatsUnis), flux de marchandises (produits primaires importés des colonies ou des « pays neufs », produits manufacturés exportés dans le monde entier) et flux de capitaux (dont 35 % sont dirigés vers les colonies de peuplement et 20 % vers les États-Unis en 1914). b. Le décrochage de L'économie britannique à partir des années 1870 o La « Grande Dépression » des années 1873-1896 porte un coup à la suprématie britannique. À la fin du XIXe siècle, le Royaume-Uni perd son rang de première puissance économique mondiale au profit des États-Unis. À la veille de la Première Guerre mondiale, sa croissance économique reste plus faible que celle des autres pays industrialisés. Le pays conserve son potentiel industriel pendant la guerre mais souffre des difficultés de la livre sterling dans les années 1920. o Les Britanniques ont alors perdu le monopole de l'innovation. La deuxième révolution industrielle est largement impulsée par des innovations américaines ou allemandes. Certains Britanniques sont particulièrement sensibles à la concurrence commerciale acharnée que leur livrent les entreprises allemandes : en 1896, l'ouvrage Made in Germany tente d'alerter l'opinion publique sur la perte de compétitivité de l'industrie britannique au profit de sa rivale continentale. c. Les vestiges de l'ECONOMIE-MONDE britannique au XXe siècle o Dans le premier tiers du XXe siècle, la puissance britannique s'incarne dans son empire colonial. Dans les années 1920, à son apogée, « l'empire sur leque...

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L' ECONOMIE-MONDE britannique a.

Le Royaume-Uni : centre de l'économie mondiale au XIXe siècle • Le Royaume-Uni a été le « berceau » de la première révolution industrielle.

Il est notamment à l'origine du développement de la production d'acier avec le procédé Bessemer (1855).

Il reste la première puissance économique mondiale grâce aux industries de la première révolution industrielle (charbon, fer, coton) jusqu'aux années 1870. • À l'époque victorienne (seconde moitié du XIXe siècle), le Royaume-Uni est le centre d'impulsion d'une grande partie des flux qui irriguent le monde : flux de population (vers les colonies de peuplement, le Canada, l'Australie ou vers les États- Unis), flux de marchandises ( produits primaires importés des colonies ou des « pays neufs », produits manufacturés exportés dans le monde entier) et flux de capitaux (dont 35 % sont dirigés vers les colonies de peuplement et 20 % vers les États-Unis en 1914). b.

Le décrochage de L'économie britannique à partir des années 1870 • La « Grande Dépression » des années 1873-1896 porte un coup à la suprématie britannique.

À la fin du XIXe siècle, le Royaume-Uni perd son rang de première puissance économique mondiale au profit des États-Unis.

À la veille de la Première Guerre mondiale, sa croissance économique reste plus faible que celle des autres pays industrialisés.

Le pays conserve son potentiel industriel pendant la guerre mais souffre des difficultés de la livre sterling dans les années 1920. • Les Britanniques ont alors perdu le monopole de l'innovation.

La deuxième révolution industrielle est largement impulsée par des innovations américaines ou allemandes.

Certains Britanniques sont particulièrement sensibles à la concurrence commerciale acharnée que leur livrent les entreprises allemandes : en 1896, l'ouvrage Made in Germany tente d'alerter l'opinion publique sur la perte de compétitivité de l'industrie britannique au profit de sa rivale continentale. c.

Les vestiges de l' ECONOMIE-MONDE britannique au XXe siècle • Dans le premier tiers du XXe siècle, la puissance britannique s'incarne dans son empire colonial.

Dans les années 1920, à son apogée, « l'empire sur lequel le soleil ne se couche jamais » s'étend sur près d'un tiers de la superficie terrestre et domine un quart de la population mondiale.

Comme les autres puissances coloniales européennes, le Royaume-Uni est persuadé d'incarner une forme supérieure de civilisation ; les élites politiques (notamment le parti conservateur) sont convaincues que l' impérialisme colonial reste un moyen d'affirmer la supériorité du pays sur ses concurrents.

Dans l'entre-deux-guerres, le Royaume-Uni fonde le Commonwealth afin de conserver des liens avec ses anciennes colonies de peuplement devenues pratiquement indépendantes.

Les mouvements de décolonisation de la seconde moitié du XXe siècle ne remettront pas totalement en cause ces liens économiques et culturels. • Le Royaume-Uni conserve un rôle majeur dans les circuits financiers internationaux.

La livre sterling reste une monnaie forte jusque dans l'entre-deux- guerres même si cette volonté de maintenir la valeur de la monnaie britannique face au dollar pénalise le commerce extérieur britannique.

Londres, qui est l'agglomération la plus peuplée au monde jusque dans les années 1930 (sa population passe de 2,2 à 8,1 millions d'habitants entre 1851 et 1931), conserve son statut de METROPOLE financière internationale jusqu'à nos jours : la City, dans le centre historique de la capitale, en est le symbole. Arnaud LEONARD.

Lycée Français de Tananarive.

2011-2012. 2. »

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