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Les empires coloniaux de 1870 à 1945 (histoire)

Publié le 17/08/2012

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histoire

Un habillage idéologique pare la conquête des colonies de motifs « généreux « : convertir au christianisme ou apporter les bienfaits de la civilisation. Les Européens se sentent investis d’une mission humanitaire et civilisatrice comme le confirme le discours de Jules Ferry à la Chambre des députés le 28 juillet 1885. Pour lui, les « races supérieures « sous entendu les Européens, « ont le droit de civiliser les races inférieurs. « Ce concept de « classification des races « apparaît à la fin du XIXème siècle. Georges Clemenceau, homme politique français, s’oppose à cette vision raciale de l’humanité. Dans le cadre de leur mission civilisatrice, les Européens ont fait construire des écoles. Cependant, seule une minorité d’indigènes accède à l’enseignement secondaire et aux études universitaires. L’acculturation qui est le processus par lequel un individu adopte une culture étrangère ce qui peut l’amener à abandonner sa propre culture, ne touche donc qu’une élite dont fait partie, par exemple, le sénégalais Léopold Sédar Senghor, normalien et agrégé de grammaire. De plus, l’action sanitaire et médicale des colons contribue fortement au recul des maladies comme la variole, la peste, la lèpre ou la maladie du sommeil. Les colons font construire de nombreux dispensaires et importent, par exemple, des vaccins et des insecticides. Les initiatives de santé publique visaient, entre autre, à enrayer la décroissance démographique afin de garder un réservoir de main d’œuvre. Un des autres buts de la colonisation est de répandre le christianisme. Pour cela, les Européens soutiennent les sociétés missionnaires souhaitent évangéliser les indigènes et lutter contre l’esclavage. Les religieux sont vus comme un moyen de civilisation. La civilisation des populations indigènes se traduit aussi, par exemple, par l’obligation pour les indigènes de se vêtir. Cependant, les Européens ne souhaitent pas se mélanger avec les colonisés.

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« ultérieurement, pour la protection ou le maintien de l'ordre : certaines colonies ont même eu une finalité essentiellement militaire, lorsqu'elles ont visé au contrôled'un territoire, d'un lieu de passage stratégique, d'une population ennemie.

Elles ont également pu être un relais, un point d'appui en territoire ennemi pour desopérations militaires. Un habillage idéologique pare la conquête des colonies de motifs « généreux » : convertir au christianisme ou apporter les bienfaits de la civilisation.

Les Européensse sentent investis d'une mission humanitaire et civilisatrice comme le confirme le discours de Jules Ferry à la Chambre des députés le 28 juillet 1885.

Pour lui, les «races supérieures » sous entendu les Européens, « ont le droit de civiliser les races inférieurs.

» Ce concept de « classification des races » apparaît à la fin du XIXèmesiècle.

Georges Clemenceau, homme politique français, s'oppose à cette vision raciale de l'humanité.

Dans le cadre de leur mission civilisatrice, les Européens ont faitconstruire des écoles.

Cependant, seule une minorité d'indigènes accède à l'enseignement secondaire et aux études universitaires.

L'acculturation qui est le processuspar lequel un individu adopte une culture étrangère ce qui peut l'amener à abandonner sa propre culture, ne touche donc qu'une élite dont fait partie, par exemple, lesénégalais Léopold Sédar Senghor, normalien et agrégé de grammaire.

De plus, l'action sanitaire et médicale des colons contribue fortement au recul des maladiescomme la variole, la peste, la lèpre ou la maladie du sommeil.

Les colons font construire de nombreux dispensaires et importent, par exemple, des vaccins et desinsecticides.

Les initiatives de santé publique visaient, entre autre, à enrayer la décroissance démographique afin de garder un réservoir de main d'œuvre.

Un desautres buts de la colonisation est de répandre le christianisme.

Pour cela, les Européens soutiennent les sociétés missionnaires souhaitent évangéliser les indigènes etlutter contre l'esclavage.

Les religieux sont vus comme un moyen de civilisation.

La civilisation des populations indigènes se traduit aussi, par exemple, parl'obligation pour les indigènes de se vêtir.

Cependant, les Européens ne souhaitent pas se mélanger avec les colonisés.

Cette volonté de séparation des deuxcommunautés se traduit par le port de vêtements différents ou par l'interdiction de mariages mixtes.

La colonisation a eu de nombreuses conséquences sur lescivilisations des pays dominés.

Elle a bouleversé la culture des peuples dominés.

Elle a brisé les cadres traditionnels qui assuraient leurs solidarités et transforméleurs habitudes et leurs modes de pensée.

Les missions d'évangélisation ont ébranlé les croyances traditionnelles et le culte des ancêtres, l'enseignement a créé uneclasse d'évolués partagée entre l'influence occidentale et l'attachement à la tradition.

Une société à deux vitesses se met en place.La colonisation est aussi vue par les Européens comme un moyen de « rayonner » sur le plan politique.

En effet, dans un contexte de fortes rivalités politiques et devolonté d'hégémonie en Europe, la colonisation est aussi un moyen de construire et d'affirmer son statut de puissance.

Les pays recherchent le prestige et pour cela, ilsadoptent une politique impérialiste qui vise à l'expansion territoriale.

Cette domination peut prendre la forme d'une occupation militaire et politique ou d'unemainmise économique.

Le discours impérial est un discours de la grandeur nationale où chaque Etat entend faire triompher ses valeurs pensées comme universelles. Il existe différents types de colonies et différents statuts des territoires dominés.La colonisation de position consiste soit à ouvrir des comptoirs commerciaux, destinés à l'échange, à la vente des produits métropolitains et à l'achat des productionslocales (comptoirs phéniciens de Tyr autour de la Méditerranée).

Les comptoirs sont des établissements, le plus souvent côtiers, établis à des fins commerciales, afinde procurer un relais aux commerçants de la métropole, et un point d'échanges avec l'arrière-pays.

Soit en l'ouverture de bases navales ou militaires servant d'escalespour des colonisations plus lointaines (Aden, Djibouti), ou au contrôle du trafic maritime international (Gibraltar, Malte, Singapour).La colonie de peuplement vise à établir une population originaire de la métropole sur un territoire dont elle n'est pas issue.

Ce type de colonie dépendra ou non de lamétropole, et c'est l'importance de la population qui la rendra éventuellement autonome.

Cette colonisation peut-être subie par les colons.La colonie d'exploitation implique la conquête militaire d'un territoire en vue d'en exploiter les richesses naturelles, dans l'intérêt de la métropole.

Dans ce type decolonisation, les colonisateurs fournissent les cadres et les indigènes y sont les exécutants (colonies espagnoles d'Amérique du Sud, ou françaises d'Afrique noire etd'Indochine).

Ce type de colonies peut introduire certaines techniques d'industrialisation.La colonie de plantation est une colonie dans laquelle la population métropolitaine est chargée de l'encadrement mais où les exécutants sont principalement desesclaves (Antilles, Brésil etc.)De nombreuses colonies appartiennent à au moins deux de ces catégories.Les territoires dominés peuvent avoir plusieurs statuts : celui de colonie, c'est-à-dire qu'ils sont administrés directement par un gouvernement, le statut de protectorat,dans ce cas là, les affaires extérieures sont gérées par un résident et l'administration du pays est autonome et enfin le statut de dominion britannique : le territoiredominé est autonome et doit simplement reconnaître la souveraineté du roi d'Angleterre.L'attitude des européens vis-à-vis des colonisés est variable.

A la veille de la 1er Guerre mondiale, le partage du monde entre les grands est achevé.

Toutefois,l'administration des territoires conquis a été lente à se mettre en place.

En 1880, le Colonial Office est chargé d'administrer les colonies britanniques.

En France il fautattendre 1894 pour que soit créé un ministère des Colonies.

Cette administration est l'objet d'un vaste débat.

Faut-il mener une politique d'assimilation, c'est-à-direune politique qui vise à faire des indigènes des citoyens qui auront adopté les valeurs et le mode de vie européens ou mener une politique d'association, c'est-à-direune politique qui reconnaît les particularismes des peuples soumis et cherche à les associer plus activement au développement des colonies? La question se posesurtout pour les colonies de peuplement où se sont implanté de nombreux européens.

Dans les colonies d'exploitation, comme l'Afrique Occidentale française oul'Indochine, qui ont pour vocation de fournir à la métropole des matières premières ou des produits tropicaux, l'administration se contente de multiplier les moyens detransport vers les ports et d'imposer l'usage de la monnaie.Les Britanniques mènent plutôt une politique d'association et de self government qui est un principe anglais prévoyant la mise en place progressive d'ungouvernement représentatif dans les colonies.

Ainsi les dominons (Canada, Australie Afrique du Sud etc.) sont en fait des Etats indépendants avec leur Parlement etleur gouvernement.La position de la France est ambiguë.

Même si la politique choisie par les républicains au gouvernement est celle de l'assimilation, c'est souvent une politiqued'association qui est appliquée et la variété des statuts domine.

La Tunisie et la Maroc sont des protectorats dépendant du ministère des affaires étrangères.

L'Afriqueoccidentale et équatoriale, Madagascar et l'Indochine sont des colonies administrées par le ministère des colonies.

L'Algérie, qui n'est pas considérée comme unecolonie mais comme un département français, dépend du ministère de l'Intérieur.Les indigènes, dans les colonies, ont un statut d'indigénat qui les prive de droits politiques comme le droit de vote et les soumet à un régime juridique, pénal et fiscaldifférent de celui des colons, mais qui respecte leurs coutumes et les préceptes de leurs religions. La Grande Guerre modifie les rapports entre coloniaux et colonisés.

Les pays Européens, et notamment la France ou l'Angleterre, manquent de main d'œuvre dans lesmines et les sidérurgies, de denrées alimentaires, de matières premières et de soldats.

Les français font donc appel aux indigènes, à la « force noire ».

Ilsréquisitionnent surtout des Zouaves d'Afrique du Nord et des tirailleurs sénégalais.

Entre 1914 et 1918, on compte à peu près 600 000 soldats issus des colonies quicombattent dans l'armée française.

Les anglais font de même en réquisitionnant des canadiens, des australiens, des indiens (les soldats Sikh qui portent de grandsturbans) et des vietnamiens (les soldats Gurkha).

La France n'a rien promis aux hommes réquisitionnés qui sont traités comme n'importe quel soldat français.Beaucoup d'indigènes restèrent en France après la guerre, préférant épouser des femmes françaises.

Ils tolèrent de moins en moins le racisme de la part des européens.Le comportement des troupes coloniales au combat est salué par le gouvernement et par la presse.

L'image du courageux tirailleur sénégalais est popularisée.

L'aprèsguerre peut être considérée comme la période d'apogée des empires coloniaux français et anglais puisque ceux-ci se partagent les colonies allemandes et les territoiresnon turcs de l'Empire Ottoman au titre de protectorat provisoire confiés par la société des nations.

Les Français reçoivent la Syrie, le Liban, le Cameroun et le Togo.La Grande-Bretagne se voit attribuer l'Irak, la Palestine, la Jordanie et le Tanganyika.Cependant, la guerre a terni l'image des européens.

La domination coloniale a évolué.

Déjà avant 1914, les anglais avaient tissé des liens particuliers avec certainesde leurs colonies à fort peuplement blanc, leur octroyant le statut de dominion.

Après 1918, Le contexte international est particulièrement favorable à une remise encause du colonialisme.

Les quatorze points de Wilson, en janvier 1918, posent le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

Les socialistes intègrentl'anticolonialisme dans leur combat contre « l'exploitation de l'homme par l'homme ».

L'URSS est anticolonialiste au nom de ses principes anti-impérialistes.

Enoutre, elle espère que son soutien facilitera son influence dans le tiers-monde.

Les Etats-Unis adoptent une position anticolonialiste de principe en tant qu'ancienne. »

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