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Les États-Unis et l'Algérie : vers une réorientation diplomatique

Publié le 04/12/2018

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Face au lobby pro-islamiste, d’autres groupes de pression vont encourager Washington à opter pour une politique différente. Celle-ci devrait être plus favorable à une évolution progressive vers la démocratie et s’appuyer sur le régime algérien qui, malgré ses limites (accusations de corruption et d’atteinte aux droits de l’homme), est considéré dans le contexte actuel comme un moindre mal, d’autant plus qu’il s’est révélé plus viable que d’aucuns le pensaient. L’arrestation d’Anouar al-Haddam, qui jusque-là apparaissait comme un porte-parole du FIS et du GLA aux États-Unis -et avait même représenté le parti islamiste à la conférence de Sant’Egidio (novembre 1994 et janvier 1995) -, tendrait à corroborer cette attitude nouvelle. Les études de prospective d’un groupe de recherche américain (printemps 1997), désignant l’Algérie comme l’un des dix États du tiers-monde avec lesquels devrait, dans l’avenir, compter la politique américaine, pourraient avoir conforté

Si la France reste prédominante économiquement dans son ancienne colonie, les Etats-Unis, qui, dans le passé, se tenaient relativement à l'écart de cette région ou étaient ouvertement hostiles aux choix stratégiques d’Alger, sont en train d’affermir leurs positions et de réajuster leur diplomatie au Maghreb en direction de l’Algérie.

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