Devoir de Philosophie

Les États-Unis ne sont pas un creuset : un pays d'émigrants entre assimilation et conservation des traditions

Publié le 24/03/2019

Extrait du document

Avant l'arrivée des Européens, on suppose qu'un million d'Indiens vivaient dans la région située au nord du Rio Grande. Au cours de la colonisation du pays qui a duré jusqu'en 1890, ils ont été quasiment tous exterminés ou parqués dans des réserves. Les Britanniques s'établissent sur la côte est en puissance coloniale dominante. Ils représentent pendant longtemps l'élément majeur de la population. Leur langue est la langue officielle, leurs valeurs et leurs normes sont une jauge d'évaluation pour accéder aux positions influentes en politique, en économie et dans la société.

 

Vagues d'émigration. Bien que l'Amérique du Nord puisse se targuer de deux cents ans de colonisation aux environs de 1800, l'émigration à proprement parler date seulement de l'industrialisation. Celle-ci suscite en Europe une compression de la population, alors qu'elle crée un besoin de main-d'œuvre aux États-Unis. Aux environs de 1800, le pays compte 5,3 millions d'habitants, dont 1 million de Noirs, venus dans le Nouveau Monde comme esclaves. Vers 1820, chaque année, 10 000 nouveaux arrivants se joignent à eux.

Ces Américains de souche allemande célèbrent dans leur nouveau pays les fêtes populaires en costumes folkloriques, comme ici à Springfield, dans le New Jersey.

Dans le dernier tiers des années 20, le nombre des émigrants augmente de façon spectaculaire : en 1830 débarquent près de 59 000 émigrants; après la mauvaise récolte de pommes de terre en Irlande en 1846-1848, et après les révolutions en Europe de 1848-1949, leur nombre croît chaque année de plus de 400 000 jusqu'en 1854. La guerre civile aux États-Unis (1861-1865) et la récession économique réduisent temporairement leur force d'attraction. L'émigration atteint son apogée au début du XX\" siècle : jusqu'à la Première Guerre mondiale, le Nouveau Monde accueille jusqu'à un million de personne en une seule année.

 

De 1820 à 1880, les émigrants viennent principalement du nord et de l'ouest de l'Europe - des Anglais, des Irlandais, des Allemands et des Scandinaves. Des Chinois et des Japonais arrivent également sur la côte ouest, attirés depuis 1849 par la ruée vers l'or en Californie. Des émigrants du sud et de l'est de l'Europe jouent à l'époque un rôle marginal. Depuis 1880, le rapport s'inverse : dans le cadre de la «nouvelle émigration» 

« véritable hystérie après la Première Guerre mondiale, à l'issue desquelles les syndicats et les partis socialistes sont jugés sans importance.

Le paroxysme de « la peur des Rouges >> est atteint en 1927 avec l'exécution des anarchistes italiens Nicolas Sacco et Bartolomeo Vanzetti, condamnés à mort en 1921 au cours d'un procès douteux.

Quota.

Après la Première Guerre mon­ diale, les partisans d'une limitation de l'émigration en provenance de pays indésirables s'imposent.

En 1921 , le Congrès promulgue une loi qui limite l'émigration et établit des quotas pour chaque nation, calculés selon le recen­ sement de 1910.

Étant donné qu'en 1910, le nombre d'Européens de l'Est et du Sud est déjà considérable, le Congrès renforce la loi en 1924 : de 3 %, le quota est abaissé à 2 %, et on introduit comme base de calcul le recensement de 1890, qui indique clairement une forte domination de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles