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Les européens et l'Asie

Publié le 30/01/2015

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L3HI0131 - Présence européenne en Asie Commentaire : L'expédition de Cabral aux Indes Pedro Alavares Cabral (1467-1520) est issu d'une famille d'ancienne noblesse possédant de vastes terres dans le centre du Portugal, sans pour autant compter parmi les familles les plus puissantes de l'époque. Elevé à la cour du roi Jean II, il devient un familier du roi Manuel Ier, ce qui explique en partie le fait qu'il ait été choisi pour mener l'expédition de 1500 vers l'Inde. Son éducation lui permet d'affronter les difficultés de cette mission, et sa loyauté le pousse à suivre à la lettre les instructions reçues du roi. Par ailleurs, il reçoit avant 1500 le soutien très important de Vasco de Gama, ce qui lui donne une légitimité supplémentaire pour entreprendre ce voyage. Ce soutien est essentiel pour comprendre le contexte de l'expédition : Cabral part en 1500 emprunter la même route que Gama trois ans avant lui, afin de relier les indes par voie de mer, et confirmer l'oeuvre novatrice de Vasco de Gama. Le fait que ce dernier soutienne Cabral donne une forme de continuité aux entreprises portugaises dans le contexte des Grandes Découvertes, des explorations et de la mise en place du commerce maritime avec l'Asie. Ainsi, l'expédition de Cabral se situe à la charnière des découvertes et de l'exploration, car elle a pour but d'élargir les découvertes de Vasco de Gama, de nouer des alliances en Inde et de lutter contre la concurrence arabe. Par ailleurs, cette expédition va revêtir un caractère exceptionnel puisque Cabral, par le choix de son itinéraire, va aborder de nouvelles côtes, celle du Brésil. D'ailleurs, les quatre extraits ici proposés s'intéressent chacun à un aspect de cette expédition, à un moment du voyage : Le texte 1 raconte la préparation du voyage en insistant sur le rôle central du roi Manuel Ier Le texte 2 aborde la découverte de la ville de Porto Seguro Le texte 3 rapporte la rencontre de Cabral avec les populations autochtone, et le baptême de ce territoire sous le vocable « Santa Cruz » Le texte 4, lettre de Manuel Ier lui-même, dresse le bilan de l'expédition, en revenant sur l'arrivée aux Indes, le commerce à Calicut et ...
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« I) Une expédition de vaste ampleur voulue par le roi A) La tradition des voyages sur volonté royale Cf.

cour précédent sur La route des Indes + commentaire sur Vasco de Gama Ici le texte 1 rappelle le rôle central de Manuel Ier qui est personnellement à l’origine du départ  déjà pour le premier voyage mené par Vasco de Gama, encore cette fois pour Cabral.

… B) Une armada constituée pour l’expédition Fin du texte 1 : données chiffrées sur l’escadre prenant le départ + terme « armada » employé à plusieurs reprise : terme qui marque l‘importance matérielle. En effet : 1500 hommes au total prennent le départ, sur 13 navires DONC on compte 13 capitaines et 13 écrivains (1 par navire) + des pilotes, des interprètes, 5 théologiens pour l’aspect évangélisation = des cosmographes pour faire progresser les connaissances scientifiques et géographiques par ce voyage… Par ailleurs, les rétributions sont fixées avant le départ, et elles sont particulièrement importantes. Ex : Cabral touchera 10000 cruzados (la monnaie portugaise), 500 quintaux de poivre acheté au même tarif préférentiel que le roi, 2 caisses d’épices libres d’impôts. EX : pour les capitaines : 1000 cruzados, 50 quintaux de poivres, 6 caisses d’épices. Enfin, les cargaisons sont énormes : à l’aller les navires emportent pour deux années de vivres (l.38) + des objets pouvant servir de présents, ou être vendus (cuivre, miroirs, cloches, chapelets, vermillon, mercure, ambre, corail, lainages, satins, velours et draps, très appréciés des habitants de Calicut). DONC une organisation hors du commun, qui cherche à impressionner à la fois les Indiens et les Arabes -> les Indiens pour leur montrer la grandeur du Portugal et les encourager à s’allier au royaume ; les Arabes pour les déstabiliser, cette démonstration de force visant à les faire capituler et à laisser le champ libre aux Portugais dans le commerce des épices.

En effet, on l’a vu déjà, les Arabes installés à Calicut, originaires de Tunis, se sont implantés durablement dans ce commerce des épices en tant qu’intermédiaires entre les Indiens et les Européens ; OR comme l’indique le dernier paragraphe du document 4, les Portugais veulent court-circuiter cet intermédiaire coûteux. Des moyens extraordinaires sont donc mis en place pour un voyage qui s’avère être doublement extraordinaire. II) La découverte d’une nouvelle terre et la naissance de Santa Cruz A) Une découverte faite au hasard ? Cf.

texte n°2 : la seule justification donnée pour cet itinéraire faisant déborder l’escadre vers les nouvelles terres de l’Amérique du Sud est la volonté « d’éviter la côte de Guinée » (l.1)  mais peut- on vraiment croire que Cabral, navigateur chevronné, n’avait pas l’intention de voir s’il n’existait pas des terres encore inconnues dans le prolongement de celles découvertes quelques années plus tôt par Colomb ? D’ailleurs le texte 2 fait mention de la volonté de Cabral de vérifier sur quelles terres il arrive : « voulant quand même savoir si cette terre était une île ou un continent »).  Donc itinéraire = cf.

carte La découverte du Brésil prend une valeur symbolique comparable à elle de Colomb ; d’ailleurs le texte 2 fait référence la découverte de Colomb.

Si les chroniques laissent penser qu’il s’agit du fruit du hasard, les pilotes avertis menant les embarcations avaient peut-être simplement délibérément étiré l’arc de leur route pour trouver une. »

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