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Les faux scarabées de Néchao

Publié le 11/11/2014

Extrait du document

deux spécimens reprodui­sant le scarabée en pierre ver­te (authentique) que celui-ci lui a légué. Sans se douter des manigances du jeune homme, Baubien se met au travail. Il choisit une pierre blanche un peu dure (pierre de Bour­gogne) et réalise un travail admirable.

 

Ayant récupéré les deux spéci­mens — l'un mesure 20 cm de longueur, l'autre 23,5 cm —, Bouriant entreprend de les graver minutieusement à par­tir de son brouillon à l'encre. Le résultat lui paraissant con­vaincant, il charge sa mère, qu'il a mise dans la confiden­ce, de présenter le premier scarabée à Alexandre Moret au mois d'avril. Elle explique à l'égyptologue que cet objet vient de fouilles menées par son mari à Bubastis. Moret, qui n'a aucune raison de se méfier de la femme de feu son éminent confrère, étudie la pièce et la juge authenti­que. Il se déclare prêt à l'ache­ter deux mille cinq cents francs, une somme importan­te pour l'époque.

« en dehors des sanctuaires au profit des morts et des vi­ vants.

Le mot «maison » (per) peut en effet désigner aussi bien la tombe (la de­ meure des morts) que l'habi­ tation des vivants, le palais royal (la demeure du roi) ou le temple (la demeure du dieu).

D.

Jankhun, qui, en 1972, a publié la première étude de ce manuel magique, consi­ dère les Textes des Pyramides comme des précurseurs à ce livre.

Certaines formules du corpus funéraire sont en effet explicitement à réciter pour la protection du tombeau royal contre les démons mais aussi contre les dieux (Osiris, Horus ou Isis) qui y pénétre­ raient avec de mauvaises in­ tentions ! La protection des tombes des rois comme celles des particuliers était un sujet d'inquiétude constant pour les Égyptiens et à toutes les époques des rites étaient ac ­ complis pour protéger la mo­ mie, mais aussi le caveau où celle-ci reposait et la tombe qui l'abritait.

Mais les vivants étaient égale­ ment inquiets pour leur bien­ être immédiat.

Aussi pre­ naient-ils soin de protéger leurs habitations des éven­ tuels démons ou revenants.

Les sources sont moins riches concernant les pratiques pri­ vées, mais les textes médico ­ magiques attestent que des rites étaient accomplis pour protéger les maisons, en par­ ticulier au nouvel an.

Le papy­ rus chirurgical Edwin Smith, daté du Nouvel Empire, don­ ne une formule à réciter pour préserver la maison de la pes­ te annuelle de Sekhmet et de ses envoyés, démons mas­ sacreurs et autres revenants : « Arrière, démons massa ­ creurs ! Aucun souffle ne m'affectera.

Ils partiront ceux qui viennent pour manifester de la colère à mon encontre ( ...

).

Paroles à dire par un homme en tenant une bran­ che de l'arbre(.

..

).

Il ira ensui­ te dehors pour faire le tour de sa maison.

Ainsi, il ne mourra pas à cause de la pestilence de l'année .

» L'homme dont la maison est ainsi protégée pourra affirmer : «J'éviterai le feu que Bastet envoie contre la maison d'un hom­ me.

» A Deir el-Medineh, les artisans royaux avaient l'ha­ bitude de peindre les mon­ tants de leurs portes en rou­ ge, couleur réputée pour chasser les esprits néfastes.. »

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