Les fouilles d'Albert Gayet à Antinoé
Publié le 16/10/2013
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Située à une quinzaine de kilomètres au nord de Tell el-Amarna, Antinoé doit son nom à la mort tragique, en 130 après J.-C., d'Antinoüs, favori de l'empereur Hadrien, qui se serait noyé à cet endroit. Fou de douleur, Hadrien aurait voulu laisser à la postérité le souvenir du jeune hom¬me, tout en se donnant l'occasion de rivaliser avec Alexandre par la fondation d'une ville en Égypte.
«
sion archéologique françai
se au Caire (le futur IFAO).
C'est sans doute lors de sa
participation aux fouilles de
Louxor ou à l'occasion de
conférences qu'il fait la
connaissance d'Émile Gui
met, un industriel qui se
passionne pour l'archéolo
gie au point de fonder en
1879
le Musée archéolo
gique et anthropologique
de Lyon, qui sera transféré à
Paris en 1885.
Sous son im
pulsion, Gayet se lance dans
les fouilles d'Antinoé, où
son commanditaire espère
trouver de la matière « ca
pable d'éclairer la manière
dont se fit la transition du
rite antique au rite gréco-la
tin ».
La première campagne, me
née en 1896 en
collabora
tion avec le Service des anti-
quités, concerne unique
ment le site intra-urbain,
mais dès l'année suivante
Gayet entreprend de
fouiller la nécropole, située
entre la montagne et l'en
ceinte antique.
Chaque nou
velle saison étend le champ
géographique des re
cherches .
En 1901, alors que
Gayet n'est plus financé de
puis près de
deux ans par le
musée Guimet, mais
d'abord par la Société du
Palais du costume, puis,
après
1900, par le ministère
de l'instruction publique, les
fouilles atteignent même les
caveaux creusés à flanc de
montagne.
Malgré de nom
breuses découvertes et, à
partir de 1903, la fondation
de la Société française des
fouilles archéologiques, qui
le soutient, il a de plus en
plus de mal à trouver des
fonds.
En 1904, le ministère
de !'Instruction publique
cesse d'accorder des crédits,
et Gayet se voit obligé de
séduire d'éventuels mé
cènes privés, ce qui ne va
pas sans
avoir de répercus
sions sur
ses méthodes .
Des trouvailles
extraordinaires
B
ien que les destructions
de la première moitié du
XIX• siècle aient beaucoup
endommagé le site, les
fouilles de Gayet se mon
trent vite plus que promet
teuses.
La première cam
pagne révèle ainsi l'existen
ce de constructions anté
rieures à la ville romaine,
dont un temple de Ramsès
Il.
Mais ce sont surtout les
fouilles des nécropoles,
dont on ne pressentait pas
l'importance, qui apportent
les découvertes les plus inté
ressantes.
Un nombre im
pressionnant de tombeaux
et surtout de momies sont
en effet mis au jour.
Rien
que pour l'année 1898-
1899, Gayet affirme en avoir
dégagé 10 000 !
Or, ces momies, squelettes
et sépultures s'échelonnent
principalement de la pério
de romaine à l'époque chré
tienne et donnent des indi
cations précieuses non seu
lement sur les croyances,.
»
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