les frontières russes

«  Frontières perméables d’un Etat puissant mais affaiblie :  Frontières mal contrôlées qui sont les lieux de trafics multiples.

Caractéristique de l’incompétence des systèmes douaniers à évoluer…  Pratique du tolling : absence de contrôle pour éviter l’impôt et les taxes.

Exemple de l’aluminium : il n’y a pas de taxe à l’entrée des matières premières étrangères pour les entreprises étrangères.

En revanche, taxes et impôts pour les sociétés russes.

Aujourd’hui les pouvoirs locaux détiennent le marché.

Il n’y a pas de lois de finances.

L’Etat russe ne récupère qu’une partie des bénéfices.

 Détachement de certains territoires franchement russes.

Les Russes veulent maintenir des contacts géostratégiques avec eux (Kaliningrad et Moldavie).

Le problème se pose avec les territoires qui ont coupé les contacts et les voies de communication avec la Russie :  Ukraine : Rostov est une des portes d’entrée russe sur le Caucase mais l’Ukraine a coupé.

 Perte des ports stratégiques : Odessa et Sébastopol, Riga, Ventspils, Batouli.

 Le Khazakstan coupe le transsibérien.

 Cela entraîne des coûts de transit très élevés ou des loyers à payer alors que ce sont les Soviétiques qui les ont construits.

Baïkonour est vital alors qu’il est au Khazakstan !  2003 : les gardes frontières sont passés sous la coupe des services secrets sur une zone de Haute surveillance (20 à 30 km de large).

Les Russes ont créé un glacis intérieur ! La surveillance de leurs propres frontières peut aussi être reportée sur les anciennes Républiques russes (Biélorussie par exemple).

Les régions qui ont refusé sont les régions du Caucase, les Etats baltes.

 Les enjeux sont donc migratoires, stratégiques et économiques.

II) Enjeux et nouveaux usages des frontières de la Russie 2.1) Entre nationalisme et tentation impériale : quels choix pour les frontières russes ?  Soljenitsyne défend l’Etat nation .

Vision théocratique de la Russie avec des racines paysannes profondes se défiant de toutes ouvertures sur l’Occident.

« La Russie aux Russes » serait la simplification de cette théorie.

La Russie a été créée par les 3 Etats russes (Ukraine, Russie et Biélorussie).

Quand les Russes sont minoritaires dans les anciens Etats, le principe voudrait qu’on rapatrie ceux-ci.

Dans le cas contraire on rattache ce territoire à la Russie.

Ce n’est pas envisageable pour le Khazakstan ni même pour les peuples assimilés au fur et à mesure en Sibérie.

 Dostoïevski est plus sur la voie impériale : « partout où les Russes posaient les pieds, la Terre devenait russe ».

Tous les espaces d’Europe et d’Asie où les Russes ont été présents sont russes ! Position plus partagée en Russie que la 1 ère proposition… Des politiques et économistes russes trouvent cela intéressant.

La proposition de Poutine de surveillance des frontières au-delà de leurs frontières va en ce sens.

C’est ce que l’on appelle l’eurasisme.

 Officiellement, les frontières russes sont maintenues depuis 1991 : reconnaissance des frontières maritimes et terrestres aux Nations Unies par le Kremlin.

Mais le gouvernement russe soutient partout les revendications des minorités russes à l’étranger.

Le Kremlin continue à surveiller les intérêts russes dans les pays baltes et au Caucase : soutien à des mouvements sécessionnistes.

2.2) Il existe aussi des enjeux démographiques … · Perte de 15 millions de personnes.

Adolf Landry avait prévu que la natalité des pays développés pourrait chuter dramatiquement ! Pays qui s’essouffle démographiquement.

De plus, des populations nombreuses se sont déplacées.

Certains ont pu partir mais en perdant leur nationalité russe.

La Russie n’est plus fermée aux colons comme avant (traité avec la Chine depuis 2001).

On estime qu’il y a entre 40 000 et 700 000 Chinois qui travaillent en Russie .. »