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Les grandes famines

Publié le 08/11/2018

Extrait du document

UNE MENACE PERSISTANTE

 

L'histoire de l'humanité est ponctuée de grandes famines, épisodes dramatiques qui voient des régions, parfois un pays tout entier manquer durant une période prolongée de toute nourriture. La population meurt alors en masse, d'inanition ou de maladies résultant de l'affaiblissement sévère des organismes. De tels épisodes laissent dans les pyramides démographiques des creux qui permettent d'identifier les famines, à défaut de pouvoir précisément établir le nombre de victimes.

 

La menace de la famine a été constante, à l'échelle mondiale, pendant des millénaires. Les réformes agraires, les progrès de l'agronomie et la mondialisation des échanges ont éloigné ce péril d'un grand nombre de pays. Mais cette menace n'a pas disparu. Près de 1 milliard de personnes dans le monde connaissent la faim et

vivent, en conséquence, avec le spectre de la famine. Cependant, les désordres climatiques ne sont pas les seules causes de celle-ci. L'absorption des ressources agricoles par l'économie coloniale au XIXe siècle, conjuguée à des périodes de sécheresse, en a également été à l'origine. La famine, au XXe siècle, est aussi devenue une arme politique.

LES SAISONS DE LA FAMINE

Les crises alimentaires, hier comme aujourd’hui, se produisent le plus souvent en fin d'hiver dans les pays tempérés, en fin de saison sèche

dans les pays tropicaux. Dès lors que les pluies ont manqué, hypothéquant les récoltes, la «soudure» ne se fait pas, car les stocks sont insuffisants. La disette s'installe et devient famine à mesure que les prix des céréales de base augmentent. Contraints de consommer les semences habituellement réservées, d'abattre ou de vendre le bétail, de brader le matériel agricole, les paysans affectés par la faim hypothèquent les récoltes à venir. La famine s'installera d'autant plus durablement que la sécheresse, souvent à l'origine première du phénomène, perdurera d'une année à l'autre.

 

DANS L'ÉGYPTE ANCIENNE Agriculture, abondance et famine Inventée au néolithique, l'agriculture a théoriquement donné à l'humanité la maîtrise de son approvisionnement alimentaire. Sa diffusion puis l'avènement des grandes sociétés agricoles hydrauliques (Mésopotamie, vallée de l'Indus, vallée du Nil) s'accompagnent d'un essor de la population. La maîtrise de l'agriculture irriguée, la constitution et la gestion de stocks alimentaires paraissent devoir assurer l'abondance. L'homme, en fait, demeure asservi aux éléments naturels. Que surviennent des aléas climatiques, et la famine menace, parfois aggravée par les errements d'un pouvoir politique en grande partie né de la nécessité de gérer l'approvisionnement. Les famines existent au moins depuis les débuts de l'agriculture, mais les documents font défaut.

 

La Stèle de la famine

 

Comptant parmi les plus anciens documents de l'histoire de l'humanité, la Sfé/e de la famine

- érigée sur l'île de Sehel, au niveau de la première cataracte du Nil -commémore l'un des nombreux épisodes de famine qu'a connu l'Égypte antique. Elle est datée du règne de Djoser (2630-2611 av. J.-C), qui envoya Imhotep sur le Nil pour tenter de remédier à l'absence de crue. « Je me lamente du haut de mon trône élevé à cause de l'immense malheur qui a voulu que le flot du Nil ne soit pas venu pendant sept ans, au cours de mon temps. Le grain est rare [...]. Les coffres à provisions sont éventrés mais ne contiennent que de l'air. Tout est épuisé», dit le texte. L'abondance, au pays des pharaons, dépend en effet des crues nourricières du Nil, dont la régularité ne sera vraiment assurée qu'avec l'édification du grand barrage d’Assouan, en 1970. La chronique égyptienne rend abondamment compte du chaos dans lequel

« le prix du millet et du riz triple ou quadruple.

Au cours de ce dem i-siè cle, la population indienne ne s'accroît que de 0,4% par an en moyenne, signe statistique d'une surmortalité lié aux famines.

occultée jusqu'au milieu des années 1980 , époque à laquelle les historiens de l'ex-URSS et ceux d'Occident publi ent une série de travaux sur la quest ion.

La famine de 1932-1933 apparaît comme le résultat de la collectivisation forcée des terre s et de la LE SAHEL comme toujours , la première cause de Aux marges méridionales du Sahara , le la famine.

Et si l'Inde s'est affranchie S.ftl OftSI..trlcafrl est une région des famines grace à la «révo lution particulièrement vulnérable.

verte» engagée à partir des années 1--------------1 répres sion sanglante men ée par Staline LES •HERBIERS DE LA FAMINE» contre les koulaks dans les campagnes.

CHINOIS Dès l 'hiver 1929-1930, le pouvoir Autre grand pays très peuplé de l 'Asie soviétique a entrepris la déportation des moussons , la Chine a connu au Goulag de plus de 1,8 million de 91 famines par siècle durant le dernier koulaks, paysans aisés et entreprenants , millénaire .

la sécheresse en Chine du puis est venue la collectivisation et Nord , région proche de la ceinture l'entrée de villages entiers dans les aride de l'Asie continentale, fut à kolkhozes , et ce dans le plus grand l'origine , en 1176-1179 , de la famine la désordre.

Tandis que les paysans, plus meurtrière de l'histoire : elle causa dépossédés de leur terre, perdent toute la mort de 9 à 13 millions de personnes .

Cette familiarité avec la pénurie alimentaire est à l'origine des «her biers de la famine», précis recensant les espèces végétales pouvant être consommées en temps de famine.

Le plus connu , daté du Xlv< siècle, a été traduit en 1946 en anglais, à une époque où la Chine connaissait une disette endémique.

la Chine a connu motivation à produire, le pouvoir engage chaque année des collectes prélevant de 30% à 40% de la production agricole des riches «terres noires».

A la résistance passive des paysans et à l'échec de la collecte de 1932, Staline répond par une nouvelle vague de déportations et par la réquis ition policière des dernières réserves.

Il ignore délibérément les rapports alarmistes de certains de ses collaborateurs.

Condamnés à la famine , les paysans -traités comme des «saboteurs» -se voient même interdire de fuir les campagnes pour les villes .

C'est l'équivalent d 'un arrêt de mort .

Pour les historiens , la famine de 1932 -1933 est bien la première famine «programmée» de l'histoire .

Les sources orales et écrites identifient des phases de sécheresse et de crises de subsistance récurrentes .

A l'absence des pluies, inférieures en moyenne à 100 mm par an, vient périodiquement s'ajouter une autre calamité naturelle : l'invasion de criquets.

t:une des famines les plus marquantes de la première moitié du XX' siècle, en 1931-1932, est ainsi demeur ée dans les mémoires locales sous le nom de. »

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