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Les guerre carlistes

Publié le 27/10/2012

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• Le carlisme ne disparaît pas avec ce troisième échec militaire. Organisé peu à peu en un véritable parti, il continue à jouer un rôle important jusqu'à la guerre d'Espagne.

• l'adhésion massive des miliciens carlistes navarrais, les Requetés, au mouvement de réaction nationale des généraux Mola et Franco en juillet 1936, a contribué de manière décisive à la réussite du soulèvement et à l'échec des républicains.

• La mouvance carliste est toujours représentée aujourd'hui en Espagne.

« • Les combats de la première guerre carliste apparaissent comme une réplique de la guérilla menée du temps de la lutte contre les Français .

Ainsi , les carlistes peuvent s 'appuyer sur les campagnes , mais jamais ou presque sur les villes.

Cela explique le fait que Zumalacarregui obtient des succès au Pays basque , mais échoue devant Bilbao où il trouve la mort en juin 1835 .

• En dépit d'autres victoires localisées , notamment en 1836 et en 1837, les carlistes ne parviennent pas à remporter de succès décis ifs.

À partir de 1837 , les divisions, déjà latentes , s'accentuent dans le camp carliste.

Retranchés au Pays basque et en Catalogne , les « volontaires royalistes » sont de plus en plus conscients de l'impasse militaire dans laquelle ils se trouvent.

• Une « campagne pacifiste » , dont les artisans proposent le maintien des fueros pour les provinces basques en échange de l'abandon de la cause dynastique, commence à se développer.

• l'échec des carlistes devant M11drid sonne le glas de leurs espoirs e~ surtou~ fait voler en éclats ce qui leur restait d 'unité .

La guerre intestine qui les déchire , illustrée par de multiples assassinats , conduit le nouveau général en chef des carliste s, Rafael Maroto, à traiter avec le chef des armées d'Isabelle, le général 811/domero Espt~rtero.

• En novembre 1839 , la signature de la convention de Verga ra met fin au soulèvement.

Cette convention offre une large amnistie aux soldats carlistes dont les officiers sont autorisés BALDOMERO ESPAITERO • Après s'être distingué lors de la guerre contre les armées de Napoléon 1" (1808-1814), Baldomero Espartero (1792-1879) fait partie du corps expéditionnaire chargé de réprimer les tentatives d'Indépendance des colonies espagnoles de l'Amérique du Sud (1815-1824) où il est promu colonel en 1822 .

• De retour en Espagne en 1824, il épouse la cause de la reine Isabelle Il après la mort de Ferdinand VIl.

lors de la première guerre carliste, il est nommé commandant général de Biscaye.

Malgré un talent incontestable, il est battu à plusieurs reprises par le général carliste cabrera.

Toutefois, il parvient en 1836 à rétablir la situation à l'avantage des armées gouvernementales, notammenl en sauvant Madrid .

Ce succès lui vaut d'être nommé vice-roi de Navarre , capitaine général des provinces à conserver leurs grades.

Don Carlos s'exile en France où il reste confiné à Bourges jusqu 'en 1854.

Il mourra l'année suivante à Trieste .

LA DEUXIiME GUERRE CAaum {1141-IMtl LA PERSISTANCE DES TENSIONS • La reddition des « volontaires royalistes » de Rafael Maroto ne suffit pas à ramener le calme et l'ordre dans le royaume d 'Espagne.

Ainsi , en Catalogne , des combats menés par le général carliste ll11m6n Cllbrer11se poursuivent jusqu 'à l 'été 1840 .

• Même là où les armes se sont tues , l ' Espagne demeure profondément divisée entre libéraux et carlistes .

Les libérau x sont eux-mêmes divisés entre modérés et progressistes -ces derniers ont obtenu en 1837la promulgation d'une Constitution très libérale.

• En 1840 , alors que la régente Marie· Christine semble tentée de remettre en cause la Constitution de 1837 , le général Espartero , chef de la faction progressiste, contraint celle-ci à s 'expatrier et exerce la régence à sa place .

Il s'ensuit trois années de troubles et d 'incertitudes politiques à la faveur desquelles un autre général , Ram6n Maria Narvaez y Campos , déclenche un coup d'État.

Celui -ci se hâte de proclamer la majorité d'Isabelle Il, alors âgée de 13 ans.

• De 1843 à 1845 , l'Espagne connaît une période de calme relatif jusqu'à ce que don Carlos relance l'agitation carliste en abdiquant en faveur de son fils Charles Louis de Bourbon qui prend le nom de Charles VI.

l'tCHEC DES CARLimS EN CATAlOGNE • Bien décidé à faire valoir ses droits à la couronne , Charles VI nomme le général Cabrera chef suprême des force s carliste s en Aragon , en Catalogne , à Valence et à Murcie .

Dan s les faits , cette deuxième guerre carliste dite « guerre des Matiners » se confinera à la seule Catalogne où Cabrera réussit à lever une armée de 9 000 hommes .

basques et généralissime de l'armée du Nord .

Dès lors, il remporte victoire sur victoire, contribuant ainsi à la défaite des carlistes en 1839.

• En octobre 1840, il contribue à l'abdication de Marie-Christine et assure la régence au nom de la reine Isabelle Il.

A ce litre, il lui revient de réprimer dans l'œuf une sédition républicaine à Barcelone.

C'est en triomphateur qu'il entre à Madrid en novembre 1841.

• Renversé par les progressistes, Espartero s'enfuit en Angleterre en juillet 1843.

De retour en Espagne cinq ans pus tard, il reste en retrait de la vie politique jusqu'à ce que la reine Isabelle lui confie la direction du gouvernement en 1854, dont il démissionne en 1856.

• Sollicité lors de la troisième guerre carliste (187G-1876), il refuse de reprendre les armes .

• Contrairement à la guerre de 1833 -1840 qui avait vu les carlistes remporter des succès militaires grâce à d'audacieuses opérations de guérilla , les combats de 1846-1849 ne profitent jamais aux troupes carlistes qui se révèlent impuissantes à s 'imposer face à une armée gouvernementale soudée et supérieure en nombre .

Charles VI et son frère cadet Ferdinand échouent à soulever la Catalogne en leur faveur.

Ils sont arrêtés et faits prisonniers .

En 1849 , ils sont contraints de renoncer solennellement à la Couronne pour prix de leur liberté.

•l'échec des carlistes est pourtant loin d'avoir réconcilié modérés et progressistes .

Appuyés sur les classes dirigeantes , les premiers acceptent les changements intervenus depuis 1833 , mais défendent la propriété et l'ordre public et entendent trouver un terrain d'entente avec l'Église.

Les seconds , qui recrutent surtout dans les rangs de la petite bourgeoisie et bénéficient de sympathies au sein de l'armée , invoquent le principe de souveraineté nationale et finissent par réclamer le suffrage universel.

Guère concernée par la lutte politique entre modéré s et progressistes , la masse paysanne continue de montrer dans certaines provinces de l'attachement pour le carlisme .

• De 1849 à 1868 , les modérés occupent le pouvoir, sauf entre 1854 et 1856 où, à la suite du pronunciamiento de Vicalvaro, les progressistes s 'imposent lors de la parenthèse du « Bieno Progressista ».

LA TROISIÈME GUERRE CARLISTE {1870·1876) LA DtposmoN D'ISABEUf Il • En septembre 1868 , Isabelle Il, dont la popularité est au plus bas -sa vie privée mouvementée n'y e st pas étrangère - , est renversée dans l'indifférence générale par un coup d'État resté sous le nom de « Glorieuse Révolution » .

Elle est contrainte à l' exil.

institutionnelle qui établit une monarchie parlementaire .

Le général Ju11nPrim est désigné chef du gouvernement.

• Se pose alors la question du choix du souverain.

Isabelle Il, depuis son exil, désigne son fils Alphonse Xli comme prétendant légitime à la Couronne .

Celle-ci reviendra en 1871 à Amédée de Savoie, le fils du roi d1talie , la candidature du prince Léopold de Hohenzollern ayant été rejetée par la France .

• Entre-temps , le parti carliste , reformé autour de don Carlos -Charles VIl, le fils de don Juan, lui-même frère de Charles VI -, effectue une première tentative de reconquête du pouvoir .

Engagée en 1870 dans le nord de l 'Espagne , celle-ci échouera en 1872.

UNE tPHUltRE RtPUILIQUE • En 1873 , les carlistes reprennent les armes , réussissant à se rendre maîtres d'une grande partie du nord et du nord-ouest du pays .

Privé de l'appui de Prim, qui est IISSIIssinr, le roi Amédée se trouve vite dépassé .

Confronté à la fois à l'insurrection de Cuba et à une agitation fédéraliste en faveur de la république dans les régions méditerranéennes, il chois it d'abdiquer.

• Le 11 février 1873 , la République fédérale est proclamée .

Pour autant , l ' Espagne est loin de pouvoir renouer avec la stabilité : quatre présidents se succèdent en l'espace d'un an, tandis que les carlistes remportent quelques succès militaires.

Face à la menace carliste et aux velléités anarchisantes des fédéralistes, la république se fait de plus en plus autoritaire .

·En janvier 1874 , puis en décembre de la même année , des coups d'Éta~ menés respectivement par les généraux Manuel Pavia et Arsenio Marti nez Campos, aboutissent au rétablissement de la monarchie.

Alphonse Xli est proclamé roi d'Espagne le 28 décembre 1874 .

LA VICTOIRE DES ARMtES D'AlPHONSE Xli • Alphonse Xli, qui bénéficie du soutien de l 'armée , se consacre tout d'abord à la répression de l'insurrection carliste.

Pourtant , les premiers engagements tournent à la faveur des hommes du général Cabrera .

En 1875 , les forces gouvernementales sont battues à Lucar puis à Lorca .

Conscient de la nécessité de gagner du temps , Alphonse Xli décide de négocier avec Cabrera .

En mars 1875 , il signe la convention de Londres qui met un terme provisoire aux combats en offrant aux provinces basques le droit de conserver leurs fueros et en s'engageant à maintenir les fonctionnaires dans leurs emplois .

Enfin , Alphonse Xli promet une amnistie générale .

• Le calcul est habile.

Alphonse Xli a compris que les partisans carlistes se battent désormais surtout pour la conservation de quelques droits et privilèges locaux, la question de l'ordre successoral étant devenue secondaire depuis la fin de la première guerre carliste.

En rétablissant les fueros , il sait qu'il prive les dirigeants carliste s ultras de leur base armée.

Le parti carliste s 'en trouve bientôt désorganisé .

• Au début de l'année 1876 , Alphonse Xli confie la direction des opérations militaires au général Joaqufn Jovellar y Soler .

Fin stratège et habile tacticien , celui-ci se rend maître de la Navarre en février 1876.

Le 28 mars, Jovellar fait une entrée triomphale à Madrid , mettant fin à la troisième guerre carliste .

LA PERSISTANCE DU CABLISME • Le carlisme ne disparaît pas avec ce troisième échec militaire.

Organisé peu à peu en un véritable parti, il continue à jouer un rôle important jusqu 'à la guerre d 'Espagne .

• l'adhésion massive des miliciens carlistes navarrais, les Requetés, au mouvement de réaction nationale des généraux Mola et Franco en juillet 1936, a contribué de manière décisive à la réussite du soulèvement et à l'échec des républicains .

• La mouvance carliste est toujours représentée aujourd'hui en Espagne.

LA LOI SALIQUE AWOURD'HUI •l'article 57/1 de la Constitution espagnole (1978) , qui traite de la succession à la couronne, préfère selon une formulation un rien désuète • l'homme à la femme • dans la mérne ligne et le même degré.

•La ..,._.en avril 2007 de la deuxième fille du couple formé par le prince Felipe, le fils du roi Juan carlos, et la princesse letizia, a relancé le débat sur la loi salique .

•Lors de son investiture en avril2004, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, président du gouvernement et féministe milita~ avait promis de jeter aux oubliettes ce vestige de loi salique toujours inscrit dans la Constitution.

Toutefois, l'affaire n'est pas simple .

• Toute modification de la Constitution touchant la couronne doit être approuvée à la majorité des trois cinquièmes par chacune des deux chambres.

Elle est suivie de la conwcation d'élections législatives.

Les nouveaux députés et sénateurs doivent, à la mérne majorité qualifiée, approuver à leur tour la révision constitutionnelle.

Cette dernière, enfin, doit être soumise à référendum .

• Un tel marathon politique, à la fois législatif et électoral, ne peut être organisé que dans un dimat de consensus entre les principales forces politiques.

ropposition virulente du Parti populaire au Parti socialiste ne permet pas de l'envisager dans un avenir proche.. »

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