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Les maux du Caire à l'aube du XXIe siècle

Publié le 03/01/2015

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Chaque jour, ces centaines de milliers de Cairotes se déplacent d'est en ouest et du nord au sud pour se rendre au travail, transformant la ville en un gigantesque capharnaüm : embouteillages dantesques sur des routes défoncées, pol¬lution sonore insupportable, piétons en danger perma-nent... Se déplacer dans la ca¬pitale égyptienne est un vrai cauchemar ! Circulation inextricable, approvisionnement en eau potable et réseau d'évacuation des eaux usées obsolètes, cons-tructions anarchiques, bidonvilles... La capitale de l'Égypte souffre de tous les maux des cités qui ont grandi trop vite, sans que rien ne soit vraiment fait pour y re-médier.

« Le Caire en compte aujour­ d'hui plus du double.

Les trois quarts des logements seule­ ment ont l'eau potable , et de grandes inégalités subsistent entre les quartiers {approvi­ sionnement insuffisant, per­ tes dues à des fuites ...

) .

Mais la plus grande inégalité est celle du prix selon que l'on habite dans un quartier des­ servi par le réseau public ou par une société privée, prix qui peut varier de 1 à 200 ! Le réseau d'égouts est aussi largement obsolète.

Datant de 1914 , il était déjà saturé au milieu des années 1930 ! A peine plus de la moitié des lo­ gements y sont raccordés.

Ré­ gulièrement, des conduites éclatent, inondant les rues.

Des bouches sont obturées avec du ciment pour prévenir les débordements nauséa­ bonds .

Les quartiers périphé­ riques n'é tant pas reliés au ré­ seau, on procède depuis quel­ ques années à l'installation sur les deux rives du Nil d'un double réseau collecteur dont le coût est extrêmement élevé (4 milliards de livres égyptien­ nes, soit quatre années de droits de péage du canal de Suez !).

Nécropoles et bidonvilles des toits F ace à la pénurie de loge­ ments, nombre de dému­ nis ont investi les vieilles né­ cropoles comme l'immense ci­ té des Morts, qui jouxte la col­ line de Moqattam .

Personne n'est capable de dire combien d'habitants vivent dans ces ci­ metières.

Leur nombre se chiffre sans doute à plusieurs centaines de milliers.

Dans le Vieux-Caire, mais pas seulement, les habitants pal­ l ient le manque de logements en surélevant les immeubles, solution facilitée par les toits en terrasse.

Près de 500 000 Cairotes vivraient ainsi dans des logements - immeubles anciens comme immeubles neufs -où bien souvent l'eau n'arrive pas , bien que cela soit illégal.

Particulièrement marqué dans la vieille ville, ce phénomène n'est pas sans danger , car il provoque parfois des effon ­ drements, les immeu bles étant par ailleurs fragili sés en cas de séisme, comme en 1992 .

Au total, 36 000 cas de surélévation illicites ont été enregistrées pour la seule an­ née 1991 ! Enfin, il faut compter avec un grand nombre d'immeubles qui ne sont jamais terminés en raison d'une loi d'incitation à la construction qui exempte d'impôts les maisons en cons­ truction .

Aussi la brique reste­ t-elle souvent à nu, le béton armé hérissé de tiges d'acier .... »

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