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Les minorités magyares : un enjeu pour la stabilité en Europe

Publié le 05/12/2018

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Premier ministre, chargé de suivre et de maintenir des contacts avec les Hongrois de l’extérieur. L’adoption d’un code de bonne conduite en matière de droits des minorités constitue l’un des objectifs. Mais la distinction scrupuleuse entre la protection de ces droits et d’éventuelles modifications de frontières n’a pas toujours été observée. Ainsi, en juillet 1991, le Premier ministre hongrois rappelle que la Vojvodine a été donnée à la Yougoslavie et non à la Serbie, suscitant ainsi des doutes quant aux intentions réelles de Budapest. En outre, en août 1995, lors de la réunion à Debrecen du Congrès hongrois mondial - qui comprend des courants extrémistes -, certains orateurs ont évoqué l’« ethnocide culturel » dont seraient victimes les minorités magyares. Pour calmer ces tentations nationalistes, une réponse partielle a été trouvée, en mars 1995, à Paris, lors de la Conférence sur la stabilité en Europe de l’Est, qui a réuni cinquante-deux pays sous l’égide de l’Organisation sur la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) afin d'élaborer un projet de diplomatie préventive. Un premier succès a été obtenu avec la signature d’un accord entre la Slovaquie et la Roumanie. Contre toute attente, les présidents hongrois Gyula Horn et slovaque Vladimir Meciar sont parvenus à normaliser leurs relations. Étant donné les oppositions existant dans leurs pays respectifs, cette réconciliation a été perçue comme un acte de courage politique de la part des deux hommes. Ils l’ont réitérée, en août 1995, en élaborant un projet de coopération économique. Les Slovaques ayant accepté de prendre certaines mesures d’autonomie administrative, ils ont acquis l’assurance de

En 1989, l’Europe découvre que l'imbrication des populations et la complexité des frontières « héritées » des deux guerres mondiales constituent autant de sources de tensions potentielles.

 

Dès lors, il s’agira de trouver des solutions négociées et pacifiques pour ces zones sensibles. En 1935, les minorités constituaient 13 % des populations en Europe de l’Est (soit 21 millions de personnes).

 

Les exterminations, les transferts et les rapatriements forcés ramenèrent le taux à 5 % (6,8 millions en 1985) aux confins du Vieux Continent. Les minorités magyares sont, de par leur nombre, les plus importantes d’Europe centrale : 3,2 millions de Magyars, répartis dans sept pays, à la suite du traité de Trianon (1920).

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