Les momies dorées de Baharia

« roulée dans des circons­ tances dignes des Contes des Mille et Une Nuits.

Zahi Hawass a baptisé lui-même son récit le« conte de l'âne ».

Voici cette histoire telle qu'il la rapporte dans son récent ouvrage consacré à Baharia et à ses momies : Abdoul Maugoud, le pre ­ mier découvreur du site, est un gardien du temple d'Ale xandre le Grand .

Le 1" mars 1996, alors qu 'il est à s on poste, il voit son âne s'enfuir au galop dans le désert, la corde qui lui ser­ vait d'encolure entre les dents .

Abdoul Maugoud fut surpris, tant il est inhabituel de voir un âne c ourir sans y être contraint, et qui plus est sa bride dans la bouche .

L'homme partit sur -le -champ à la poursuite de l'animal, avant de se raviser, pris de remords de laisser le temple sans surveillance.

Il décida de part i r à sa recherche à la venue de la relève, mais quand celle- ci arriva, l'âne ref it son apparition, la cor­ de toujours entre les dents .

Content de la tournure que prenaient finalement les événements, le gardien dé­ cida de rentrer chez lui avec sa monture , mais celle-ci-ci, faisant honneur à la réputa­ tion de son espè ce, refusa de s' engager dans le che­ m in qu' i l empruntait pour ­ tant chaque jou r, semblant vouloir retourner d a ns le désert .

Son maî tre essaya de contraindre l'âne à p r endre le chemin du retour, mais devant sa mauvaise volonté évidente, il y renonça .

Son collègue émit alors l'hypo ­ thèse que l'âne voulait peut -être lui montrer quel­ que chose .

Abdoul Mau­ goud enfourcha donc sa monture, décidé à voir de quoi il en retournait .

L'ani­ mal finit par s'arrêter net et à remuer de telle sorte que la bride échappa des mains de son cavalier et tomba devant un trou .

Abdoul Maugoud descendit de sa monture et, regardant dans la cavité, fut émervei llé par ce qu'i l vit ..

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