Les pays sous-développés et les rapports économiques internationaux

« Sur le premier point l'Organisation des Nations Unies a résumé en partie les contradictions « Alors que (dans les pays sous-déPelaPPés) le plan national met l'accent sur k développement rural ou sur k secteur traditionnel, les o rations de la société multinationale peuvent se concentrer sur les zones urbaines ou sur le secteur moderne. Alors que le plan national vise d répartir plus équitablement le revenu, les sociétés multinationales peuvent avoir pour effet d'accentuer les inégalités. Alors que la création d'emplois est un ohjectf majeur, les techniques et les produits introduits par les sociétés multinationales peuvent permettre d'économi­ser beaucoup de main-dkeuvre, « Autre grief la contribution des firmes multinationales aux charges des collectivités nationales est des plus arbitraires. Le phénomène des « paradis fiscaux «, qui permettent l'évasion de la matière imposable gràce à des sociétés holdings, est bien connu. Se multiplient maintenant des « zones franches industrielles «, sur des portions de territoires d'un bon nombre de pays en voie de développement, qui assurent ainsi leurs hôtes de l'immunité fiscale totale pendant dix ou vingt ans. «

·                        Sur le plan externe, l'achat de licences, de brevets et d'assistance technique constitue une hémorragie de devises qui s'accélère. En effet, contrairement aux désirs des gouvernements du Tiers Monde, l'achat externe de technologie aux firmes multinationales continue à dominer largement les offres de technologie purement nationales. La prise de conscience de la dépendance technologique s'accentue et ces gouvernements, à la suite de ceux d'Amérique latine, s'efforcent de trouver leur autonomie par des lois réglementant les transferts technologiques et l'activité des firmes étrangères.

·                        Sur le plan interne, le mimétisme des techniques occidentales ne répond pas bien aux besoins spécifiques des pays du Tiers Monde. Inadaptée à l'emploi d'une main-eenvre abondante et à l'utilisation des matières locales, la technologie des pays riches utilisée dans le Tiers Monde accentue la cassure entre secteur moderne et secteur traditionnel et renforce un u développement par inégalité «. Seule une volonté politique appuyée sur la majorité de la population pourrait être capable de modifier radicalement les structures de production (choix technolo­gique) et de consommation (répartition des revenus),