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Les paysans français au XIXe siècle

Publié le 27/02/2008

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La Révolution abolit les droits seigneuriaux et institua la liberté de la propriété paysanne. Mais au milieu du siècle, la moitié des terres cultivées appartenait à la bourgeoisie. La France restait un pays essentiellement cultivateur, et la modernisation ne se fit que lentement. La condition paysanne au début du siècle La Révolution acheva le mouvement vers la petite propriété, en cours depuis des siècles. Elle abolit le servage, les redevances et les droits seigneuriaux. La propriété de la terre était désormais libre, mais cela impliquait le partage des anciens communaux : les paysans perdaient les avantages de la propriété collective. La vente des biens nationaux profita à la bourgeoisie, et les mesures prises par la Convention pour réaliser un authentique partage des terres, au profit des plus pauvres, ne furent jamais appliquées.

« C Giraudon 1 Lauros, Fontainebleau, Château Les campagnes au XIXe siècle Au x1xe siècle, les campagnes européennes et celles des États-Unis s'ouvrent aux innovations techniques.

L'agriculture devient un secteur économique performant, tandis que les modes de vie ruraux se modernisent lentement.

Mais le travail de la terre réclame de moins en moins de bras et les campagnes commencent à se vider ...

Petits et gros propriétaires Au x1x • siècle, l es campagnes sont loin de se ressembler :il y a peu de points communs entre les immenses domaines de l' Europe du Sud et de l'Est, aux mai ns d'une noblesse conservatrice qui règne sur une main-d'œuvre agricole illettrée et misérable, et les exploitations modernes de la Beauce française, de l'Allemagne du Nord et de l 'Angleterre, à la pointe du progrès technique en agronom ie.

En France, les zones prospères de grande propriété, comme la Brie ou la Champagne, coexistent avec des régions de métayage, restées très traditionnelles .

Partout, cependant, la petite propriété gagne du terrain, et le paysan aspire à devenir maître chez lui lorsqu'il ne l'est pas encore.

La maîtrise de la terre Les terres incultes reculent et sont peu à peu mises en culture ou gagnées à l'exploitation forestière.

C'est notamment le cas en Italie (plaine du Pô), en Allemagne, mais aussi en France où, sous le Second Empire, l es marécages des Landes sont asséchés.

Dans le sud de la France, ainsi, de grands travaux d'irrigation ont été menés pour permettre le développement de zones de maraîchage.

La révolution de l'outillage Le dynamisme du monde rural s'explique par les retombées bénéfiques de la révolution industriel le, qui permet l'arrivée dans les campagnes du progrès technique.

Dans les zones les plus développées d'Europe occidentale et aux États-Unis, apparaissent, dès les années 1830, l es charrues en métal et les premières moissonneuses tirées par des chevaux.

Les moissonneuses-batteuses à vapeur sont expérimentées à la fin du siècle et les premiers tracteurs, à partir de 1905 outre-Atlantique .. »

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