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les Phéniciens (histoire ancienne)

Publié le 24/08/2013

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histoire

D'origine sémitique, les Phéniciens sont un peuple apparenté aux Araméens et surtout aux Cananéens. On désigne en général sous ce vocable les habitants de la côte de l'actuel

Liban à l'âge de fer, entre les invasions dites des Peuples de la Mer qui ont bouleversé la région vers 1200 av. 1.-C. et sa conquête par les armées d'Alexandre le Grand, en 332

Toutefois, les habitants de cette région (bien qu'unis par une religion et une culture communes, et parlant une langue proche de l'hébreu) ne se sont jamais considérés comme «Phéniciens«. Tenant à leur autonomie, ils se définissaient d'abord par leur appartenance à une cité : Tyriens (de Tyr), Sidoniens (Sidon)... Ce sont les sources étrangères qui les unifièrent et les dénommèrent Cananéens (dans la Bible) puis Phéniciens (textes grecs).

histoire

« monnnlrs.

Ces étroites galères , dont la longueur n'excède guère une vingtaine de mètres , sont construites sur un modèle nouveau pour l'époque .

Au lieu de l'avant recourbé vers l'intérieur des navires égyptiens , elles ont une proue pointue pour à la fois fendre l'eau et percer le flanc des navires ennemis.

Une grande vo/lr cnrrér, fixée à un mât reposant sur la quille, et surtout un groupe de rameurs (des esclaves ) assurent la puissance motrice du bâtiment.

Sur le pont, au-dessus des rameurs, s e tient l'équipage phénicien, prêt à combattre ou à commercer.

Ces navire s n'ont pas de boussole pour se diriger , et leur tirant d'eau ne dépasse guère 1,50 m.

Toutefois , grâce aux étoiles (les Grecs appelaient l'étoile Polaire "étoile phénicienne » ) et en suivant les côtes, les Phéniciens vont faire le tour de la Méditerranée , atteindre l'océan, s'aventurer au nord jusqu'en Armorique et explorer au sud les côtes de l'Afrique .

Il semble que les Phén iciens aient organi s é avec le royaume d'Israël des expéditions maritimes : selon la Bible.

l'une d 'entre elles , partie du port édomite d'Ezion Geber , sur la mer Rouge , parvint au riche pays d'Ophir (la Somalie actuelle) .

Au temps du roi saïte Néchao Il (609- 594), des navigateurs phéniciens font le tour de l'Afrique par le cap de Bonne-Espérance (deux mille ans avant Vasco de Gama); au milieu du Vl' siècle, le Carthaginois Himilcon longe la côte atlantique de l'Europe jusqu 'en Bretagne et en Cornouailles (peut-être même jusqu 'en Irlande) , afin d 'établir une nouvelle route de l'étain ; vers 470 av.

J.-C., son compatriote Hannon atteint quant à lui le golfe de Guinée, au large de l'Afrique occidentale.

COMMERCE ET COLONISATION Jusqu'à l'effondrement de la puissance égyptienne en Orient, au X li' siècle, les rois des cités phéniciennes sont les vassaux des pharaons mais aussi leurs fournisseurs .

Pendant plusieurs siècles, les Phéniciens vont d 'ailleurs essentiellement commercer avec les régions proches (outre l'Égypte, on peut citer la Syrie, l'Anatolie, la Mésopotamie).

Toutefois , à partir du l" millénaire , gênés par la consolidation des États du Proche-Orient , handicapés par la reprise de l 'expansion assyrienne , ils donnent une orientation occidentale à leur expansion commerciale .

Si les Phéniciens se sont tout d 'abord contentés de pratiquer le troc, sans laisser d'implantations commerciales permanentes dans les pays visités , la situation change aux alentours du vm• siècle av.

J.-C., notamment sous l'impulsion des Tyriens , qui mult iplient les fondations de comptoirs stables.

Les sites choisis doivent répondre à trois critères : offrir un mouillage sûr, permettre une défense facile face à d 'éventuelles attaques indigènes , disposer d'eau potable.

Aussi les colonies phéniciennes sont-elles souvent établies sur une petite ile proche de la côte ou sur un promontoire rocheux .

Vus L'OUEST La première grande étape de l'expans ion commerciale des Phéniciens vers l'ouest est Chypre (où ils s'installent vraisemblablement dès le X' siècle) , riche en mines de cuivre : Kition (actuelle Larnaka) est ainsi le premier comptoir fondé sur 111e.

De Chypre , les Phéniciens se fixent ensuite à Rhodes et en Crète .

En Tripolitaine, Leptis Magna, Oea et Sabratha ont livré de nombreux témoignages de la présence phénicienne.

En Tunisie actuelle , autour du relais carthaginois , les comptoirs sont encore plus nombreu x : Hadrumète (Sousse ), Leptis Minor (Lamta) , Mnhdin , Thapsus (Ras Dimasse ) , Kerkouane ...

De même, sur les côtes d'Algérie, on peut citer Hippo Regius (Annaba) , Cirta (Constantin e ), lcosium (Alger ), Tipasa , Marsa Medakh .

Plus à l'ouest , les côtes marocaines de la Méditerranée offrent autant d'installations , ainsi que le littoral atlantique , où sont fondés au Vll' siècle av.

J.-C.

les comptoirs de Lixus et de Mogador (Essaouira).

Les Phéniciens s 'implantent également en Sicile, en Sardaigne, en Étrurie et en Espagne (dès le VIII' siècle ) ainsi qu'à Malte (vers le Vll' siècle) .

Au-delà même du détro it de Gibraltar , ils s 'établissent à Gadir (actuelle Cadix) et s'aventurent le long des côtes de la France actuelle .

Ln ~CHANGES Les ventes et achats s'effectuent sur la base du troc : échange de produits issus l'artisanat phénicien (tels la pourpre , les ,les d'nif) des (or, cuivre , plomb , argent.

..

), des esclaves ou des vivres pour l'avitaillement des navires .

La monnaie , constituée de pièces d'or, d'argent et de bronze , n'apparaît qu'à l'époque de la domination perse .

L' AIITlSANAT Les succès commerciaux des cités phéniciennes s'expliquent notamment par l'habileté de leurs artisans.

Outre la célèbre production de pourpre (tissu teint en rouge vif grâce à un colorant naturel extrait d'un molluque ,le murex), on peut citer le travail de l'IVoire : dès le Il' millénaire, les Phén iciens y taillent des amulettes , des vases et surtout de beaux éléments de placage pour meubles en bois destinés aux cours princières du Proche-Orient.

Le bois de cèdre et, surtou~ varient la production en fonction des marché s disponibles .

En tai~ on peut imaginer les cités phénicienne s (et notamment Tyr) comme de petites et antiques Hongkong ou Singapour , où l'on transforme les matières premières, importe et revend toutes sortes de marchandises .

t:une des particularités des cités phéniciennes , à savoir leur forte autonomie les unes par rapport aux autres dans un contexte culturel commun , se reflète dans le domaine religieux.

Tout en ayant de forts points de convergence , les divinités les plus puissantes et vénérées dans les différentes villes (Adonis, Ashtart, Baal, Eshmoun, Melqart, Moloch , etc.) présentent chacune des caractères propres .

ASHTART ET MOLOCH La plus importante divinité féminine est Ashtart , déesse de la Fécondité mais aussi de la Guerre .

On adore également Moloch (cc le roi»), auquel les Phéniciens sacrifient des enfants : à Carthage , durant le siège que la ville eut à soutenir en 307 av.

J .-C., deux cents jeunes garçons auraient ainsi péri sur l'autel de cette divinité .

BAAL Il existe tout d 'abord un dieu principal commun à tous les habitants de Phénicie , assimilable au Cronos des Grecs et connu sous le nom d'El, mais qui ne semble pas avoir fait l'objet d'un culte particulièrement diffus .

Une divinité bien plus importante est Baal (terme sémitique signifiant «Seigneur »), doté de caractéristiques spécifiques selon les villes : Bnnl Goubla à Ougarit , ou encore le Baal de Sidon et celui de Tyr, Baal Sor, souvent identifié à Melqart , roi de Tyr divinisé .

L'ALPHABET PHÉNICIEN Parmi les "inventions » attribuables aux Phéniciens , la plus importante est sans aucun doute un nlphnbet dont on peut dire qu'il est l'ancêtre de tous les autres.

Composé de 22 lettres , dénué de voyelles et par maints aspects proche de l'alphabet hébraïque (comme celui -ci, il s 'écrit de droite à gauche ), il voit le jour vers le milieu du Il' millénaire av.

J.-C.

Dans un premier temp s, comme l'attestent les inscriptions les plus anciennes , chaque lettre ressemblait à un objet, dont elle constituait l'initiale.

Par la suite , la multiplication des scribe s entraîna une écriture cunéiforme plus pratique et rapide , avec , pour les écrits quotidiens , une écriture cursive simplifiée .

!:alphabet phénicien se diffu s a dans tous les pays du Proche-Ori ent, arrivant jusqu'en Inde , et il voyagea avec les marchands phéniciens le long des côtes de la Méditerranée ; les Grecs et les Étrusques l'adoptèrent et l'adaptèrent à leurs propres exigences , puis ils le transmirent aux Romains .

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Si la civilisation phénicienne a apporté des innovat ions importantes dans les domaine s économique, commercial et culturel, elle n'a pas eu une production artistique équivalente à celles d'autres peuple s méditerranéens .

Sa principale originalité ? Une remarquable capacit é d ' adaptation et de synthèse, si bien que l'art que l'on trouve en Phénicie est essentiellement composite et doit beaucoup à ses voisins ou à ses envahi sseurs .

AllcHmCTUIE !:architecture religieuse , quant à elle, comprend deux types de construction : • les topllrt où l'on sacrifiait les enfants (des vestiges de tophet ont été exhumés des ruines des cités phéniciennes de Carthage , de Sousse , ains i qu'en Sicile et en Sardaigne , mais jamais encore en Phénicie même); • les sanctuaires, où l 'on honorait les dieux .

Ces sanctuaires religieux étaient de grands espaces sacrés , entourés d 'une enceinte sur laquelle les fidèles érigeaient des autels , des stèles , des ex-voto .

Sous l'influence de la civilisation égyptienne , les temples phéniciens se sont entourés de monuments annexes : cours, portiques, bassins, greniers , magasins .

À Eshmoun , près de Sidon , c 'est l'influence perse qui se fait sentir sur le temple du dieu éponyme (V' siècle av.

J.-C) : les chapiteaux sont décorés de protomés (mufles ) de taureaux , comme on en voit à Persépolis .

SCULPTURE Pour ce qui est de la sculpture , l'Influence égyptienne domine : la représentation de sphinx sur de multiples reliefs témoigne de cette manière "égyptisante » .

ORFtvRERIE C'est dans la fabrication de vases en métal et d 'objets en ivo/rr que la production artistique phénicienne semble avoir été la plus originale.

Dans toutes les cités phéniciennes , on a découvert des cc patères » (vases à libations ) en or, argent et bronze , dont le déco r est somptueux .

Sur certaines de ces coupes figurent des alternances d 'animaux, d'hommes , de génies et de démons .

D 'autres portent des scènes de chasse , de guerre et de rites religieu x.. »

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