LES RAPPORTS AU SEIN DU BLOC SOCIALISTE

« l" Il",..

I'!T fo\1n1 IITI ' nr- SOCIALISTE Depuis la guerre, on distingue trois types de tensions : e les conflits idéologiques commencent dès 1948 avec le schisme yougoslave .

Ils se poursuivent par les dissensions avec l'Albanie, la Roumanie ( 1962) et la Chine ; • la destabilisation des équipes au pouvoir , avec la menace d'une éviction des éléments pro -soviétiques de la direction (Tchécoslovaquie , 1968) ou la remise en cause du monopole du P.C .

sur la vie politique (Pologne , 1981) ; e le développement fragile des économies socialistes .

Celles-ci sont , d 'une part , engagées dans une métamorphose industrielle qui crée des tensions sociales (Pologne , 1970 et 1981 ).

D 'autre part, elles subissent le poids de la crise énergétique et économique qui entraîne un blocage de la croissance (Bulgarie , R.D .A.) , une menace d'effondrement (Pologne) et souligne l'incohé­ rence de certains choix ainsi que le nécessaire rééquilibrage entre l'U.R.S .S .

et ses partenaires .

Face à ces tensions , le bloc socialiste tend à osciller entre une m t.

et renfo c o ogique de la cohérence du bloc.

L'autonomie limitée est définie par le respect du statu quo stratégique issu de la guerre et consacré lors des accords d'Helsinki .

Compte tenu de ces données géostratégiques , la Roumanie (diplomatiquement) et la Hongrie (économiquement) sont les pays qui utilisent la plus grande marge d'indépen ­ dance.

La Roumanie refuse de rompre avec la Chine , maintient ses relations avec Israël , condamne l'intervention de 1968, mais, en 1981 , se déclare hostile à toute remise en cause de l'organisation socialiste.

Le renforcement idéologique s'exprime dans la "doctrine de la souveraineté limitée "· Celle -ci repose sur la responsabilité commune des P.C .

face aux autres pays socialistes , avec la reconnaissance d'un droit d'intervention pour préserver le socialisme.

Le processus , empirique et non automatique, se déclenche lorsque le P.C .

est impuissant (Pologne) ou qu'il est lui-même au centre des tensions (Hongrie, Tchécoslovaquie) .

Les répercussions internationales de ces deux attitudes influent sur l'évolution de la détente .

En 1968, l'affaire tchécoslovaque entraîne l'ajourne­ ment du sommet U.S.A.

/U.R .S.S ., le renforcement du dispositif militaire de l'O.T.A.N .

et l'abandon des négociations stratégiques en Europe .

Le succès de la normalisation facilite la détente et l' accroissement de la coopération économique (le C .O . M.EC .O.N.

réalise 4% de son P.N.B .

avec l'Ouest) .. »