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Les rapports soviéto-américains de 1945 à 1975 (histoire)

Publié le 12/05/2011

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Chronologie

1945 Accord de Yalta. Conférence de San Francisco. Conférence de Potsdam. Bombe A américaine. 1947 Doctrine Truman et Plan Marshall. Doctrine Jdanov. 1948 Blocus de Berlin. 1949 Création de la RFA, de la RDA. OTAN. Bombe atomique soviétique. 1950 Début de la guerre de Corée. 1953 Mort de Staline. 1956 Crise de Suez. 1962 Crise des missiles à Cuba. 1963 Accord nucléaire avec l'URSS. 1968 Traité de non prolifération des armes nucléaires. 1972-1979 Salt I et Salt H. 1975 Traité d'Helsinki. CONSEILS DE RÉDACTION

Il ne s'agit pas d'une question de cours, mais d'un sujet de réflexion (les idées priment les faits) sur les relations entre les deux super-grands, et non sur les relations internationales en général, pendant une période très longue (ce qui implique un plan chronologique).

Introduction

De 1945 à 1975 les USA et l'URSS, qui dominent un monde bipolaire, se livrent à une dangereuse partie de « bras de fer «. Cette « guerre sans guerre «, cet affrontement continuel mais indirect est passé par trois phases successives.

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« 1 La mort de Staline (1953) le rend possible car elle permet l'avènement, en URSS, d'une équipe dirigeante nouvelle,plus favorable à l'élévation du niveau de vie soviétique et plus ouverte au dialogue avec les USA.2 Les fluctuations de la politique de Khrouchtchev à l'égard des USA.

Il veut la « coexistence pacifique » avecl'espoir qu'elle endormira et divisera le camp occidental au détriment des États-Unis.

Il pense aussi qu'elle permettraà l'URSS de rattraper son retard économique et scientifique grâce aux prêts américains et aux transferts detechnologie.

Mais les récents progrès soviétiques (Bombe H, Spoutnik, fusées intercontinentales), la concurrencechinoise pour le leadership du monde communiste, les critiques de ses adversaires du Kremlin et les difficultés enEurope de l'Est (Budapest en 1956...) le poussent à raidir sa position et à déclencher des crises brutales : Berlin,Cuba.3 L'administration américaine ne croit guère aux bonnes intentions de Khrouchtchev.

La doctrine des Républicains,au pouvoir jusqu'en 196o, est celle du « roll back » (refoulement) qui va au-delà du « containment » (endiguement).Disposant encore d'une large supériorité stratégique, les Américains gardent une méfiance, une rigidité quin'encouragent pas plus le dialogue que les éclats de Khrouchtchev.4 L'environnement international, dominé par la deuxième vague, et la plus forte, de la décolonisation (Bandoeng1955), ne favorise guère non plus le rapprochement entre les deux grands, car l'URSS entend en profiter : à Suez,en 1956, elle menace de ses foudres nucléaires deux pays alliés des USA.

Au Moyen-Orient, du reste, l'éliminationdes Franco-britanniques met en présence directe les Soviétiques et les Américains : la région devient dès lors unenjeu stratégique.5 La période est donc marquée par une alternance de « dégels » (1953-1956, fin 1956-1958) et de « regels »(1955-1956 : Pacte de Varsovie, crises de Suez et de Budapest; 1958-1961 : crises de Berlin et de Cuba).6 Bilan des années 1953-1962.

Il est mitigé : l'URSS a pris pied au Moyen-Orient (Égypte de Nasser), à Cuba etdans l'espace, mais elle a échoué à Berlin et a perdu son prestige lors de la reculade de Cuba (l'affaire des fusées,en 1962). III 1962-1975 : la détente 1 Ses raisons.

A Cuba, l'affrontement a été direct, les deux grands sont conscients d'avoir frôlé le pire et espèrentne plus aller aussi loin.

Khrouchtchev, dont l'aventurisme est critiqué à Moscou, sera éliminé deux ans plus tard et laparité nucléaire (égalité du nombre de bombes et de vecteurs) entretient l'« équilibre de la terreur ».

Cependant, lesdeux super-puissances n'ont pas la même conception de la détente.2 Pour les USA, la compétition économique doit remplacer l'affrontement politique et militaire.

On espère quel'ouverture de l'URSS aux échanges commerciaux favorisera son évolution vers la démocratie politique.

La croissanceest telle aux États-Unis que les Américains ne doutent pas un instant que la supériorité de leur modèle économiques'imposera au monde et leur percée technologique leur permet de devancer les Soviétiques sur la lune.3 Pour l'URSS, il s'agit d'utiliser la détente pour profiter de la technologie, des prêts et des stocks de blé américains.Mais il n'y a pas de désarmement idéologique : il faut continuer à favoriser la décolonisation pour prendre pied enAfrique noire par exemple (maquis en Angola, au Mozambique).

Par ailleurs, l'URSS, humiliée à Cuba en 1962, selance dans un vaste programme d'armements, notamment sur mer.4 Au cours de cette période les deux blocs se fissurent.

De Gaulle conteste le leadership américain et la Francequitte l'OTAN en 1966.

La Chine, de son côté, rompt avec l'URSS et les chars soviétiques rétablissent l'ordre àPrague en 1968.5 Bilan de la période 1962-1975.

Un nouveau climat a été créé dans les relations soviético-américaines : le dialoguea remplacé l'affrontement, des accords commerciaux et même stratégiques ont été signés, comme l'accord SALT Isur la limitation du nombre des fusées à longue distance, signé en 1972 à Moscou par Nixon et Brejnev.

Mais ladétente ne supprime pas les conflits locaux dans lesquels les deux grands sont parties prenantes : guerre duVietnam, conflits du Moyen-Orient en 1967 et en 1973. Conclusion Trente années de relations ont donc fait baisser la tension entre l'URSS et les USA, mais en 1975 le rapport desforces n'est plus aussi nettement en faveur des USA qu'en 1975.

La guerre du Vietnam a compromis l'économieaméricaine et le scandale du Watergate a affaibli la position du président.

Par contre, l'URSS a considérablementrenforcé son potentiel militaire en utilisant au besoin la technologie américaine (cas de l'ordinateur américain affectéà la fabrication de camions militaires dans l'usine de la Kama).

Elle a profité des guerres de décolonisation et duconflit israélo-arabe pour avancer ses pions en Asie du Sud-Est, en Afrique et au Moyen-Orient (avec parfois deséchecs comme en Égypte).

En 1975, cette politique semble payante car elle profite de l'effacement américain(présidence de J.

Carter), mais elle porte en elle de nouveaux germes de tensions (non respect des droits del'homme en URSS malgré le traité d'Helsinki, intervention soviétique en Afghanistan...).. »

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