Devoir de Philosophie

Les relations entre l'URSS et les autres pays du monde communiste de 1945 à 1985 (rôle de l'URSS dans la direction du monde communiste avant et après 56)

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

PLAN

Introduction : L'énorme effort de guerre de l'URSS lui permet, à l'issue du conflit, de jouir d'un prestige immense dans le monde entier.

I. La formation du bloc communiste.

  1. De la libération par l'armée rouge à la formation des démocraties populaires.
  2. Des États intégrés dans le système totalitaire stalinien.
  3. Le bloc de l'Est s'étend en Asie.

II. De la mort de Staline à l'échec des réformes de Khrouchtchev.

  1. Le XXe congrès et ses conséquences.
  2. La rupture sino-soviétique.

III. Une domination contestée, un modèle qui se fige, malgré des succès hors du bloc.

  1. Malgré la répression la contestation des pays de l'Est se poursuit.
  2. Des succès à l'extérieur du bloc.

Conclusion : Ces succès ont été éphémères, l'arrivée de Gorbatchev au pouvoir révèle les graves dysfonctionnements du système soviétique qui s'effondre rapidement.

« territoires conquis par l'Allemagne à l'Est de l'Europe.

En mai 1945 les troupes soviétiques sont à Berlin, l'URSS sortdonc du conflit comme une des deux grandes puissances ayant contribué à la chute du nazisme.

Le prix qu'elle a payé lui confère dans le monde entier un immense prestige.

Aussi, son influence s'étend-elle rapidement à une partiede l'Europe et de l'Asie.

La réaction des États-Unis limitant cette expansion, on voit alors s'organiser, dans unmonde divisé en deux, un bloc dominé par l'URSS.

Dès la mort de Staline, ce bloc connaît certaines difficultés, l'échec des réformes proposées par Khrouchtchev conduit à un renforcement de la domination soviétique mais aussià une contestation de celle-ci, qui a finalement pour conséquence récente l'éclatement du bloc de l'Est.

On peutalors se demander si cet effondrement n'était pas en germe dès la naissance du bloc communiste. L La formation du bloc communiste A.

De la libération par l'armée rouge à la formation des démocraties populaires Sauf la Yougoslavie et l'Albanie, où la résistance communiste a joué un rôle essentiel et où s'installent aussitôtaprès la libération des gouvernements communistes, toute l'Europe de l'Est a été libérée par l'armée rouge.Tchécoslovaquie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Bulgarie restent occupées par les troupes soviétiques.

Bien qu'ayantsigné à Yalta la Déclaration sur l'Europe libérée qui garantissait l'instauration de gouvernements démocratiques danstoute l'Europe, Staline entend bien d'une part, constituer à l'URSS un glacis protecteur, d'autre part renforcerl'influence soviétique à l'Est de l'Europe.

Aussi, peu à peu, les représentants soviétiques imposent-ils en Pologne, enRoumanie et en Bulgarie, des militants communistes pour tous les postes clés de ces États, aussi le pouvoir est-ilnoyauté par étapes, les élections contrôlées et, rapidement, ces pays se trouvent sous un régime communiste oùtoute opposition a disparu.

Le processus est plus long en Hongrie et en Tchécoslovaquie où le parti communisteétait moins influent et où ont pu être organisées des élections libres.

Peu à peu l'utilisation de la « tactique dusalami », qui consiste à éliminer petit à petit toute l'opposition, permet au parti communiste d'être le seul au pouvoiren Hongrie après 1949, mais c'est en Tchécoslovaquie que la volonté soviétique de créer une véritable zoned'influence se révèle de façon dramatique.

Ce pays, où les communistes avaient, dans des élections libres, remporté38 % des suffrages, était dirigé par un gouvernement de front national comportant aussi bien des communistes quedes représentants des autres partis antifascistes.

Le Premier ministre Gottwald était communiste, mais pas leprésident de la République, Bénès, qui espérait perpétuer une expérience de socialisme démocratique.

Il avaitaccepté l'offre Marshall, mais il se vit contraint d'y renoncer sous la pression de Moscou.

En septembre 1947, enréponse à l'affirmation par Truman de sa doctrine de l'endiguement et à la proposition du plan Marshall à toutel'Europe, Staline convoque en Pologne une conférence de tous les partis communistes d'Europe.

Lors de cetteréunion se constitue le Kominform, organisme chargé de coordonner, sous la direction de l'URSS, l'action des partiscommunistes d'Europe.

Cette création marque la division de l'Europe en deux camps.

À partir de ce moment-là,Staline ne peut tolérer qu'un pays de l'Est échappe à la direction communiste, aussi enjoint-il à Gottwald de prendrele pouvoir à Prague.

Aussitôt, les communistes tchèques tentent de noyauter l'essentiel de l'administration ; enréaction les ministres libéraux démissionnent.

En quelques jours (17-25 févier 1948) le parti communiste multiplie lesmanifestations d'intimidation et impose à Bénès un gouvernement majoritairement communiste.

Quelque temps aprèsce « coup de Prague », Bénès démissionne et le parti communiste reste seul détenteur du pouvoir.

Enfin, après lacrise due au blocus de Berlin par décision de Staline entre juin 1948 et mai 1949, l'Allemagne est divisée en deux etsa partie Est devient la RDA, sous l'influence directe de Moscou. B.

Des États intégrés dans le système totalitaire stalinien Les pays d'Europe de l'Est deviennent alors des États satellites de Moscou, les démocraties populaires, dont lesystème politique et économique est calqué sur l'URSS.

Sur le plan politique, l'affaire yougoslave fournit à Stalinel'occasion de mieux contrôler les dirigeants des pays de l'Est.

En effet Tito refuse d'obéir à Staline dont il se méfie depuis la guerre, il refuse le noyautage des institutions yougoslaves par des envoyés soviétiques ; Staline ne peutsupporter l'indépendance affichée de Tito, pourtant parfaitement orthodoxe sur le plan politique et économique.C'est donc la rupture entre les deux Etats.

Staline en profite pour imposer, dans les autres démocraties populaires,des purges parmi les dirigeants communistes locaux.

En quelques années, grâce à toute une série de procèstruqués, les anciens dirigeants communistes sont éliminés et remplacés par des fidèles staliniens.

Ensuite, c'est lemodèle soviétique qui s'impose : rôle essentiel du parti communiste, mêmes institutions qu'en URSS, répression desminorités nationales, interdiction de pratiquer une religion, obligation de rendre à Staline un véritable culte.

Sur leplan économique, c'est la création en 1949 du CAEM, le Conseil d'Aide Économique et Mutuelle, qui vise à organiserles échanges commerciaux entre tous ses membres.

En réalité il s'agit de mettre toutes les forces économiques desdémocraties populaires au service de l'économie soviétique, en lui fournissant ce dont elle a besoin et en imposantaux pays de l'Est d'acheter ce que fournit l'URSS.

Le système économique soviétique est de règle : collectivisationdes terres — sauf en Yougoslavie — système de planification centralisée, priorité donnée à l'industrie lourde,nationalisations.

Peu à peu, on voit donc s'organiser un vaste ensemble communiste entièrement inféodé à Moscou.Ceci se confirme quelques années plus tard, avec la création en 1955 du pacte de Varsovie qui organise unecoopération militaire entre l'URSS et les pays de l'Est, à l'exception de la Yougoslavie. C.

Le bloc de l'Est s'étend en Asie En même temps que s'étend l'influence soviétique sur l'Europe de l'Est, le communisme triomphe en Chine.

En effet,la lutte qui opposait depuis bien des années les nationalistes chinois de Tchang Kaï Chek aux communistes de MaoZe Dong avait repris dès la fin de l'occupation japonaise.

L'année rouge emporte la victoire en 1949, legouvernement de Tchang Kaï Chek doit partir en exil à Formose (Taïwan) et le 1er octobre 1949 est proclamée la. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles