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Les relations entre l'URSS et les autres pays du monde communiste de 1945 à 1985 (rôle de l'URSS dans la direction du monde communiste avant et après 1956) - HISTOIRE

Publié le 17/01/2022

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Introduction : L'énorme effort de guerre de l'URSS lui permet, à l'issue du conflit, de jouir d'un prestige immense dans le monde entier. I. La formation du bloc communiste. A. De la libération par l'armée rouge à la formation des démo-craties populaires. B. Des États intégrés dans le système totalitaire stalinien. C. Le bloc de l'Est s'étend en Asie. II. De la mort de Staline à l'échec des réformes de Khrouchtchev. A. Le XX' congrès et ses conséquences. B. La rupture sino-soviétique. M. Une domination contestée, un modèle qui se fige, malgré des succès hors du bloc. A. Malgré la répression la contestation des pays de l'Est se poursuit. B. Des succès à l'extérieur du bloc. Conclusion : Ces succès ont été éphémères, l'arrivée de Gorbatchev au pouvoir révèle les graves dysfonctionnements du système soviétique qui s'effondre rapidement.
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« En même temps que s'étend l'influence soviétique sur l'Europe de l'Est, le communisme triomphe en Chine.

En effet,la lutte qui opposait depuis bien des années les nationalistes chinois de Tchang Kaï Chek aux communistes de MaoZe Dong avait repris dès la fin de l'occupation japonaise.

L'armée rouge emporte la victoire en 1949, legouvernement de Tchang Kaï Chek doit partir en exil à Formose (Taïwan) et le ler octobre 1949 est proclamée lanaissance de la République Populaire de Chine.

Aussitôt après, Mao se rend à Moscou pour signer des accords avecl'URSS ; celle-ci apporte son aide à la jeune République, fournissant aide financière, assistance technique et modèle économique puisque la Chine adopte, elle aussi, le système de planification soviétique, la priorité à l'industrie lourde(dans un pays très largement rural), la collectivisation dans les campagnes. La Corée du Nord, elle aussi, devient communiste du fait d'un lent processus, commencé en 1945.

Le départ desoccupants japonais a laissé le pays divisé en deux, les Soviétiques occupant le Nord de la Corée, les Américains leSud.

Dans leur zone, les Soviétiques favorisent la venue au pouvoir du communiste Kim Il Sung qui transforme lepays en un décalque de l'URSS.

Quand le Nord attaque le Sud en juin 1950, l'URSS soutient totalement son allié,dans un conflit qui est emblématique de la division du monde en deux blocs.

L'entrée dans le conflit en novembredes troupes chinoises confirme la solidité du bloc de l'Est et la domination que l'URSS exerce sur une partie dumonde.

Il faut aussi signaler que cette influence soviétique se manifeste en Indochine où la guerre oppose la Franceaux troupes communistes du général Giap.

Le leader communiste Ho Chi Minh qui avait proclamé en 1945l'indépendance du Vietnam et son choix de la doctrine communiste, après l'échec de négociations avec la France en1946, a pris le chemin du maquis et encourage la population à lutter contre la France.

Il est évidemment aidé parl'URSS et, surtout, par la Chine, après 1949. II.

De la mort de Staline à l'échec des réformes de Khrouchtchev A.

Le XXe congrès et ses conséquences Staline meurt le 5 mars 1953, et cette mort a des conséquences internationales immédiates, sur lesquelles nous nereviendrons pas : fin de la guerre de Corée, accords de Genève sur le Viêt-nam.

Incontestablement cette rapiditédans le dénouement des conflits révèle bien l'influence personnelle de Staline dans leur persistance.

Surtout, cedécès a des conséquences très importantes dans le bloc communiste.

Dès juin 1953, des émeutes à Berlin-Est etleur répression par les troupes soviétiques révèlent que le socialisme se maintient à l'Est par la force et qu'il n'a pasconquis la population. Pendant quelque temps, c'est une direction collégiale qui remplace Staline, jusqu'a ce qu'émerge la figure de NikitaKhrouchtchev, qui devient secrétaire général du parti communiste de l'Union Soviétique.

Il entend réformer lesystème stalinien et lance une politique de libéralisation politique et économique qui se révèle en 1955 quand ilaffirme la nécessité d'une réconciliation avec la Yougoslavie, mais cette politique se dévoile surtout à l'occasion duXXe congrès du PCUS.

En effet, en février 1956, Khrouchtchev présente au congrès un rapport secret dénonçantles crimes de Staline, appelant à la déstalinisation et affirmant qu'il existe plusieurs voies d'accès au socialisme.Dans les démocraties populaires, c'est l'espoir d'échapper à la domination soviétique et de créer un socialismenational qui naît à la suite de ce congrès.

En Pologne, mais surtout en Hongrie, des manifestations témoignent decet espoir.

En Pologne, le problème est réglé par le remplacement du secrétaire du parti communiste, permettant àson successeur Gomulka de définir une voie polonaise vers le socialisme.

Il s'agit notamment d'échapper à lacollectivisation rurale.

Les événements sont beaucoup plus graves en Hongrie : sous la pression populaire, unnouveau dirigeant, Imre Nagy, communiste anti-stalinien, accorde des libertés, supprime le parti unique et envisagede quitter le pacte de Varsovie.

C'en est trop, même pour Khrouchtchev.

Celui-ci accepte une certaine autonomiedes pays de l'Est, mais ne peut envisager de les voir quitter le bloc communiste, aussi, le 3 novembre 1956, leschars soviétiques pénètrent en Hongrie, où la répression est terrible.

À partir de ce moment-là, Khrouchtchev tolèreque les pays de l'Est mènent une politique économique un peu plus indépendante, à condition qu'ils restent dansl'orbite militaire et politique de l'URSS.

C'est pourquoi, en août 1961, excédé par les départs constants d'Allemandsde l'Est vers la RFA, Khrouchtchev fait édifier un mur qui coupe Berlin en deux et interdit tout contact entre leshabitants des deux secteurs de la ville.

La Yougoslavie est le seul pays de l'Est à garder une indépendance certainepar rapport à l'URSS, en témoigne son choix du non-alignement, c'est-à-dire son refus d'intégrer officiellement lebloc communiste. B.

La rupture sino-soviétiqueKhrouchtchev infléchit aussi la politique extérieure de son pays en énonçant sa théorie de la coexistence pacifique.C'est cette affirmation qu'il faut renoncer à l'affrontement armé entre les deux Grands pour le remplacer par unecompétition économique que les dirigeants chinois refusent, comme ils récusent la déstalinisation.

AccusantKhrouchtchev de « révisionnisme », ils changent d'orientations économiques en lançant une expérience de socialismecentré sur le développement des campagnes, le « Grand bond en avant » ; c'est l'abandon du modèle soviétique.Les critiques chinoises contre l'URSS se multiplient.

En 1960, les techniciens soviétiques quittent la Chine qui affirmeêtre le vrai modèle du communisme, la rupture est consommée.

Les deux États vont dès lors échanger des critiques,puis des insultes, enfin, ils en viennent, en 1969, à échanger des coups de feu sur leur frontière commune.

Le bloccommuniste se trouve avoir deux têtes, c'est donc un échec de l'URSS dans sa volonté de diriger le mondecommuniste.

Ce n'est pas l'entrée de Cuba en 1961 dans la sphère communiste — pourtant importante, car c'estune tête de pont du communisme en Amérique latine — qui peut compenser l'éclatement du bloc.

C'est pourtant sonéchec dans la gestion de la crise de Cuba en 1962 qui est une des causes de l'éviction de Khrouchtchev en 1964.. »

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