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~Les révoltes serviles sous la République romaine~

Publié le 28/10/2019

Extrait du document

long, un fossé de quatre mètres cinquante de profondeur, d'une largeur égale, et un remblai garni d'une palissade. Dispositif infranchissable qui incita Spartacus à engager des négociations qui échouèrent. Cependant une nuit, il réussit à combler partiellement le fossé et à le faire franchir par un tiers de ses troupes. Crassus dut lever le siège de peur d'être pris à revers et demanda au Sénat de hâter le retour de Pompée : il fallait qu'il fût découragé pour entreprendre une telle démarche. La situation de Spartacus n'était pas enviable pour autant : il devait faire face au mécontentement de certains dans ses propres rangs, tous ses mouvements étaient constamment épiés et contrôlés par Crassus, il savait que le gouverneur de la Macédoine, Lucullus, avait débarqué à Brindes avec son armée. Des succès partiels, comme celui qu'il remporta sur le légat de Crassus, Quinctius, ne pouvaient que retarder l'échéance. Il se résolut à livrer bataille, en Lucanie. Cette bataille serait décisive, il le savait. De part et d'autre on se battit avec acharnement et 60 000 esclaves restèrent sur

le terrain et, parmi eux, Spartacus dont on ne retrouva pourtant pas le corps au milieu de l'amoncellement de cadavres. La guerre était finie. Pompée extermina 5 000 esclaves qu'il rencontra sur sa route en Étrurie. Crassus fit crucifier 6 000 prisonniers sur les 195 kilomètres de la Via Appia, reliant Capoue à Rome. Pompée eut les honneurs du triomphe pour les campagnes qu'il avait menées, Crassus se contenta de l'ovation qui lui fut accordée pour sa victoire dans cette guerre. Les deux hommes accédèrent au consulat alors qu'ils ne remplissaient pas les conditions exigées par la loi.

 

CONCLUSION

 

Trois guerres serviles ont eu lieu, chacune ayant un meneur différent : Eunus, l'un des principaux chefs de la première révolte, Athenion, meneur de la seconde révolte et enfin Spartacus le gladiateur. Les principales causes des guerres serviles résultaient dans la pression et dans la maltraitance que subissaient les esclaves de la part de leurs maîtres. Malheureusement, chaque guerre servile est un échec. Le caractère exceptionnel de la troisième réside dans le soulèvement des gladiateurs et de leur meneur, Spartacus qui a représenté un véritable danger pour Rome, au point de voir le Sénat intervenir. C'est la première fois que Rome est contrainte de s'engager politiquement dans ces révoltes ; la répression pure et simple ne suffisant plus, une véritable guerre sera déclarée. 

Cependant rien ne change pour les esclaves. Leurs conditions restent les même et nous savons que l'esclavage ne sera jamais aboli sous la Rome antique.

« de la population romaine. 2.

Le statut des esclaves à Rome On distinguait les esclaves servus qui appartenaient à l’État ou servi publici, et ceux appartenant à des particuliers : servi privati.

Le maître, dominus, possédait un nombre d'esclaves très variable : de un ou deux à plusieurs milliers.

Une familia (ensemble des esclaves d'un maître), portait l’appellation de rustica ou urbana selon qu'elle était établi à la campagne ou à la ville.

Un maître pouvait posséder à la fois une familia rustica et une familia urbana.

L'esclave a une existence légale mais il est dépourvu de tout droit civil (par exemple il ne peut pas se marier, il vit en concubinage).

Son maître n'a pas le droit de le traiter selon son bon plaisir : la loi romaine interdit les mauvais traitements sur les esclaves.

Et pourtant, le maître dispose du droit de vie et de mort sur l'esclave. Mais attention, il ne peut l'exercer que dans le cadre des lois.

Une évolution s'est dessinée avec le temps, favorable aux esclaves : l'esclave est associé au culte domestique, il prend part à certaines fêtes et il est enterré religieusement.

L'esclave est dépourvu de nom : un surnom indique son origine, par exemple Afer s'il est Africain ou Syrus s'il est Syrien.

S'il commet un délit, l'esclave comparaît devant les tribunaux ordinaires.

Les châtiments sont rigoureux, voire cruels (le fouet par exemple).

Condamné à mort, il subit le supplice de la croix. Le maître peut affranchir un esclave de son vivant ou il peut prévoir son affranchissement dans son testament. L'esclave peut également être affranchi par décision de justice ou, sous l'Empire, par décision du Prince.

L'esclave peut faire des économies et se constituer un pécule avec lequel il pourra acheter sa liberté.

L'esclave affranchi, ou libertus, est un homme libre, un citoyen, à cela près qu'il reste encore soumis à certaines obligations à l'égard de son ancien maître et à des restrictions de droits.

Mais ces restrictions ne seront pas valable sur ses descendants. A noter qu'un affranchi peut être à nouveau réduit en esclavage. 3.

La progression vers la révolte Avant d'évoquer le déroulement d'une quelconque révolte, il faut prendre en compte les relations qu'avait les maîtres et les esclaves : leurs rapports étaient fondés très souvent sur la crainte réciproque que maîtres et esclaves éprouvaient les uns pour les autres.

Les esclaves étaient dépendant de leur maître.

Mais, grâce aux conquêtes, les choses évolues ; on note un accroissement du nombre d'esclaves apparaît dans les latifundia (grandes propriétés/villas agricole).

Le maître a en réalité peur de l'esclave.

C'est pour cela qu'il charge son intendant du maintient de l'ordre et de l'obéissance.

C'est cette nouvelle dureté des maîtres qui va entraîner les révoltes.

Les maîtres considèrent désormais les esclaves comme du bétail : ils sont enchaînés, les tâches qu'y leurs sont attribuées sont de plus en plus dures, l'entretien et la santé des esclaves est négligé face au profit qu'en retire les maîtres, ils subissent des châtiments corporels parfois injustifiés.

On voit donc de moins en moins d'esclaves devenir affranchis.

Mais il faut également savoir que la nature des rapports entre le maître et l'esclave a beaucoup varié au cours des siècles, influencé par le statut social du maître, son genre de vie, sa personnalité, la région où il vivait, les circonstances historiques… → On connaît, sous la République et surtout pour la période du IIe au Ier siècle, trois grandes révoltes serviles.

II.

Le déroulement des deux première guerres serviles 1.

La première guerre servile (134 avant J.-C.

à 130 avant J.-C.). »

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