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Les révolutions de 1848 en France et en Allemagne

Publié le 09/06/2012

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La prise de mesures sociales et démocratiques par le gouvernement provisoire ne s'est pas accompagnée comme on pourrait le penser d'hostilité de la part des bourgeois, bien au contraire.  Charles Baudelaire décrit « ce moment unique dans l'histoire «, un moment « où les sentiments divers de tant d'individus ne furent qu'une immense espérance «. En effet, ces mesures se sont accompagnées d'une effervescence populaire sans précédent, une illusion lyrique.  La bourgeoisie, étonnée par une révolution si peu sanglante (en comparaison avec les précédentes) se laissent aller à des émotions sentimentales, des effusions de fraternité et de générosité envers le peuple :  on plante des arbres de la liberté, bénis par un prêtre, sentiment de sacralité  → Cette liberté politique nouvelle se fait notamment à travers l'émulation, la multiplication de la presse (Le représentant du peuple de Proudhon) à tendance socialiste, des clubs avec notamment le Club des Amis du Peuple de Blanqui.  Pour montrer cet effet de masse: on compte à Paris 73 club le 17 mars, 300 en mai.  Cette effervescence politique des milieux socialistes et radicaux traduit une demande sociale, qui ne tarde pas à se faire sentir.   

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« pays légal et réclame une élargissement du corps électoral.

Le droit de vote reste en effet censitaire et le corpsélectoral ne représente en réalité que 6% de la population masculine française.

Cependant, les débats se posentautour de la question de cette extension : jusqu'où doit-elle aller? Certains parlent de l'octroi de vote sur la base decompétences intellectuelles.

A partir de 1847, les réformateurs lancent la campagne des Banquets.

Cette séried'environs 70 banquets organisés au travers de la France réclame notamment l'extension du droit de vote.

Elle estorganisée en contestation à la politique du gouvernement de Guizot qui refuse de prendre en compte les aspirationsdémocratiques d'une partie de la Chambre et de la population.

Les élections partielles de 1847 ont en effet étéfavorables à l'opposition, ce qui a permis d'ouvrir le débat sur une réforme électorale. Globalement, l'Allemagne est moins favorable au libéralisme mais on le voit cependant s'enraciner dans certainsmilieux sociaux.

C'est le cas par exemple dans le milieu universitaire, aussi bien du côté des enseignants que desélèves (issus de la classe dominante), ainsi que dans une partie de la bourgeoise et de l'aristocratie.

Dans lesannées 1840 (appelées Vormärz, avant mars, par les historiens allemands), le mouvement libéral de dresse contrel'ordre réactionnaire de Metternich.

Il est surtout fort dans le sud, dans les duchés de Bade, de Hesse, dans leWurtemberg...

Au parlement de Bade par exemple, le député libéral Bassermann réclame un « parlement du peuple ».C'est d'ailleurs dans cet état que des éléments radicaux s'organisent et réclament le renversement de la dynastieducale et la proclamation de la République.

Mais les plus conscients des libéraux cherchent à dépasser ce stade etsouhaitent fonder un parlement allemand unifié. C.

Le nationalisme et le cas particulier de l'Allemagne L'idée de nation ne se limite pas à une signification géographique et quantitative mais recouvre surtout une réalitésociologique, celle de l'existence de communautés culturelles qui ont conscience de leurs spécificités et de leursorigines communes.

Ces communautés souhaitent à ce titre former une société particulière sous l'égide d'un état.On assiste, dans toute l'Europe, à un éveil des nationalismes, surtout dans le cercles des élites intellectuelles.! Si les mouvements national et libéral sont très lié entre 1830 et 1848, il ne faut pas les confondre.

L'idée nationalerallie en effet de nombreux conservateurs. Dans le monde germanique, les évènements de 1848 prennent une tonalité particulière.

On assiste à une véritablevolonté d'unification nationale.

En effet, à la veille de la révolution, il n'existe pas d'état allemand mais uneConfédération germanique regroupant 38 états sous la présidence de l'empereur d'Autriche.

Toutefois, la conscienced'une nationalité allemande se précise de plus en plus, en particulier dans les milieux intellectuelles bourgeois et l'onvoit se dresser une opposition à la domination autrichienne.Plusieurs signes précurseurs laissent présager de l'émergence de cette unité allemande.

En 1833-1834, une uniondouanière, le Zollverein, est créée.

Elle réuni autour de la Prusse la majorité des états allemands.

Elle fait émergerune autre Allemagne, celle des réalités économiques.

Cependant, les petits souverains restent attachés à leursparticularismes et redoutent le joug prussien.

En septembre 1846, les frères Grimm fondent la société desgermanistes.

Un premier congrès est ainsi organisé à Francfort : il regroupe 195 savants et professeurs.

Cesréunions, dont les objectifs sont littéraires et culturels, montrent une prise de conscience collective de la cultureallemande et l'existence d'une nation allemande qui dépassent les limites des états historiques. 2.Au cœur des révolutions: A) Mise en place d'un gouvernement provisoire C'est dans cette atmosphère de revendications (après le refus d'un banquet à Paris par le gouvernement), qu'éclatele 24 Février, des manifestations qui vont bouleverser la France.En effet, le 24 Février 1848, des émeutiers envahissent la Chambre des Députés à Paris qui met fin à la monarchieparlementaire de Louis-Philippe.On a ainsi la formation d'un gouvernement provisoire sur la proposition du radical Ledru-Rollin et du modéréLamartine, gouvernement composé de républicains dont la liste avait été arrêtée le matin dans le journal Le National.Ce gouvernement représente trois tendances : les républicains modérés, les démocrates sociaux et les radicaux.Dès le lendemain, la république est proclamée.Dès sa mise en place, ce gouvernement prit de nombreuses réformes, ce qui montre la volonté radicale dechangements : on voit le retour des libertés, la mise en place du suffrage universel...Mais les ouvriers, soutien du gouvernement réclament des mesures concernant le droit au travail.C'est seulement après de tumultueuses manifestations ouvrières, partout en France, que le gouvernement, entraînépar Louis Blanc pris des mesures sociales: création d'une commission du Luxembourg et d'Ateliers nationaux. Illusion lyrique:La prise de mesures sociales et démocratiques par le gouvernement provisoire ne s'est pas accompagnée comme onpourrait le penser d'hostilité de la part des bourgeois, bien au contraire.Charles Baudelaire décrit « ce moment unique dans l'histoire », un moment « où les sentiments divers de tantd'individus ne furent qu'une immense espérance ».

En effet, ces mesures se sont accompagnées d'uneeffervescence populaire sans précédent, une illusion lyrique.La bourgeoisie, étonnée par une révolution si peu sanglante (en comparaison avec les précédentes) se laissent allerà des émotions sentimentales, des effusions de fraternité et de générosité envers le peuple :on plante des arbres de la liberté, bénis par un prêtre, sentiment de sacralité Cette liberté politique nouvelle se fait notamment à travers l'émulation, la multiplication de la presse (Le. »

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