LES SOCIÉTÉS ET CULTURES DES TIERS MONDES ENTRE TRADITION ET MODERNITÉ

« pour survivre, pullulent «les petits métiers».

«Il faut avoir vu sur la plupart des marchés africains l'ingéniosité avec laquelle les artisans ont tiré partie du pneu usagé ou du bidon de pétrole vide» (J.

Giri, «l'Afr ique en panne»).

Une multitude de petits artisans, de commerçants ambulants s'y rencontrent , tels avec leur machine à coudre, tels autres avec leur boîte à cirages ...

Mais la ville est facteur de modernité: l'i nformation y circule, des besoins nouveaux sont créés, cela d 'autant plus que la ville du Tiers Monde est très contrastée: à côté de la misère , le luxe; à côté de petits métiers , de grandes entreprises.

• Pourtant la ville n'a pas atteint les traditions dans le Tiers Monde comme en Europe au xix• siècle.

D'abord l'Islam, religion née dans une ville, a créé une civilisation urbaine.

L'urbanisation ne désislamise pas aujourd'hui comme elle a déchristianisé hier.

« Les modèles représentés par les 2 mondes dominants ont perdu leurs attraits : l'Occident représente un univers sans unité , sans volonté et sans morale , noyé dans la société de consommation, alors que le monde soviétique paraît non seulement athée mais triste et morne.

Le nationa­ lisme musulman n'es t pas seulement à la recherche d'une libération politique mais surtout d'une indépendance économique et culturelle» (J.

Brulot, «la civilisation islamique»).

D 'où «l'attraction qu'exerce l'Islam chez les jeunes».

La révolution iranienne a donné une nouvelle vigueur à l'i ntégrisme musulman .

De même en Afrique assiste-t-on à un« retour aux religions ancestrales » qui « se manifeste sous forme de cérémonies traditionnelles publiques et solennelles» (Temporé, «l'état du monde»).

Enfin, en Amérique latine, le Catholicisme, avec « la théologie de la libération», et les nombreux voyages qu'y fit Jean-Paul II, y manifeste de grands signes de vitalité, tandis que la montagne garde ses traditions indiennes.

• La culture des Tiers Mondes entend aussi rejeter souvent l'apport occidental, l'UNESCO*, !'Organisation des Nations Unies, « pour l'éducation , la science et la culture» révèle si bien ce phénomène qu'excé dés, les EU l'ont quitté en janvier 1985 , suivis un an plus tard par les Britanniques .

• Ainsi les sociétés des Tiers Mondes n'ont pas rompu avec leurs traditions pour rentrer dans la modernité.

Loin de sacrifier au .

culte de celle-ci, elles veulent renouer avec leurs racines pour y retrouver leur identité.. »