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L'ÉVOLUTION INTÉRIEURE DE L'URSS DEPUIS STALINE

Publié le 09/09/2014

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staline

 

La mort de Staline, le 5 mars 1953 marque un tournant dans l'histoire de l'URSS et des relations internationales. Le dégel intérieur ne survit pas à Khrouchtchev, mais le dégel extérieur dure jusqu'en 1974.

1. Khrouchtchev ou le dégel (1953-1964).

La crise de succession de 1953 est d'abord ignorée de l'opinion. Aux obsèques de Staline, embaumé et exposé dans le mausolée de la place Rouge, une entente de façade règne entre les successeurs, tandis que 500 personnes meurent piétinées, tant la foule est dense. Une direction collégiale s'esquisse avec Vorochilov (chef de l'État), Khrouchtchev (chef du Parti) et Malenkov (chef du gouver¬nement). Le chef de la police stalinienne, Beria tente 

staline

« est favorable (1957).

L'année suivante, il cumule les fonctions de chef du Parti et de chef du gouvernement.

Mais ses échecs économiques (cf.

p.

99 : en 1963, le pain est rationné ; en 1964, une usine sur cinq travaille à perte) extérieurs (rupture sino-soviétique ; intervention armée en Hongrie en 19 5 6 ; crises de Berlin de 19 5 8 et 19 61 ; crise de Cuba d'octobre 1962) et les atteintes qu'il porte aux privilèges de la nomenklatura expliquent sa mise en minorité au Comité central du Parti (1964).

2.

Brejnev ou la pétrification (1964-1982).

• La reprise en main du parti et de l'~tat : Khrouchtchev est remplacé par un triumvirat : Podgorny (chef de l'État), Brejnev (chef du Parti) et Kossyguine (chef du gouver­ nement).

En 1966, au XXIIle Congrès du Parti, Brejnev fait supprimer une clause introduite par Khrouchtchev qui prévoyait la non-rééligibilité des cadres du parti après deux ou trois mandats.

Le parti devient une gérontocratie (âge moyen des dirigeants = 67 ans).

La nouvelle constitution de 1977 renforce les tendances centralisatrices : sa promul­ gation fournit à Brejnev l'occasion de se hisser à la tête de l'État, d'où il évince Podgorny.

• La lutte contre la dissidence s'accentue : les opposants sont placés en hôpitaux psychiatriques ; les écrivains (Siniavski, Daniel, Soljenitsyne) sont traqués.

Une partie des élites émigre : Plioutch, Boukowski, Zinoviev, Noureïev, Barychnikov...

Les persécutions reprennent contre les Chrétiens et les Juifs.

• Brejnev restaure à son profit le culte de la personnalité et meurt, comblé d'honneurs, en 1982.

Son successeur Youri Andropov (cf.

p.

97) tente de secouer les routines de l'appareil politique.

La mort de Staline (mars 1953) 107. »

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